?
J'arrive devant le lieu présumé de l'attaque, les cris m'aidant à trouver mon chemin : j'avais vu ces idiots la suivre dans la rue. Quel manque de discrétion. Une baleine aurait pu faire mieux. Curieux de la suite des événements, je les avais suivis, sautant de toit en toit : c'est que cette jeune fille à l'air du genre coriace : elle ne se laisse pas dominer par la peur.. Ça pourrais faire une bonne scène d'action dans les films.
Et vas-y que je cours à droite, puis à gauche. J'ai cru plusieurs fois qu'elle allait se faire renverser. Alors que ces andouilles la prenait au piège dans un rue à sens unique, je retiens un soupire d'exaspération lorsque je la vois se diriger dans l'allée des poubelles. Ça doit faire quelque chose à cette gosse de riche habituée au endroits propres cinq étoiles et Febrez. Je suis obligé de redescendre, les toitures étaient trop espacées les unes des autres pour que je puisses les atteindre. Je pris le même chemin en sifflant gaiement, tranquillement. C'est à ce moment-là que je vois un homme sortir avec son chien dans la rue où retentis une détonation ; il semble être un tout jeune retraité, gueulant un « hé ! ». Craignant le pire, j'accélère le pas juste à temps pour le tirer en arrière, quand une balle vole à l'endroit exact où se tenait l'homme.
-Restez à l'intérieur, lui conseillais-je. C'est dangereux.
-J'ai vu une fille se faire suivre ! Il faut l'aider..
Il se tourne vers moi et sursaute ; je cache mal ma frustration quand il croise mon regard et le fuit. Durement, je fixe la personne devant moi tout en disant d'une voix douce :
-Ne vous en faîtes pas. Je vais m'en occ... dis-je avant de m'interrompre pour voir qui m'appelle en ce moment précis.
-Vous allez y aller tout seul ? C'est un très mauvaise idée, ces hommes sont armés j'ai vu...
Il est loquace. Je déteste ça.
Je ne l'écoute plus, voyant le nom qui s'affichait : pour que mon boss m'appelle en sachant l'opération que j'exécute, cela doit être important :
-Oui, boss, attends deux secondes le temps que je règle un petit truc.. -me tournant vers l'homme- monsieur comment vous appelez vous ? Lançais-je pour le couper dans son long monologue
-...Je pense que.. Pardon ?
Je fit l'effort de sourire pour lui faire comprendre que ma question était sérieuse.
-Jean. Pourqu..
-Monsieur Jean, je vous pris de bien vouloir vous barricader dans votre maison avec votre famille -si vous en avez- et de ne sortir uniquement que quand la police arrivera, je me suis bien fait comprendre ? Terminais-je en le poussant dans son logement, quand j'entends des éclats de rires et un cri. Comme vous voyez, c'est risqué dehors.
-Mais et vous ? Qu'allez vous faire ? Vous n'allez tout de même pas y aller seul ! Attendez que..
Je sors alors un flingue de ma poche et me retourne avec un sourire forcé : il commence à m'énerver, le papy. Je le vis déglutir juste avant que j'arrive à le pousser dans sa maisonnée en lui intimant de bien vouloir fermé à clef et d'appeler la police, tout en plaçant par précaution une barre de fer pour qu'il ne puisse l'ouvrir. Je soupire en continuant de marcher dans la ruelle qu'ils ont empruntés, prenant enfin l'appel :
-Oui ?
-Je n'arrive pas à joindre Bugran, où est-il ? L'as-tu toujours en vu ?
-Non, ils suivent la nénette. Je suis descendu car..
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Oméga
ActionAmelys Blanc à 17 ans quand tout bascule. Jeune fille solitaire, elle va apprendre à se méfier des apparences, parfois souvent trompeuses.. Son frère Idris et elle vont devoir apprendre à se soutenir mutuellement pour pouvoir remonter la pente, sou...