Chapitre 7

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Amelys


*Contient une scène sensible*


Marchant vers le point de rendez-vous, je sursaute lorsque j'entends du bruit derrière moi. Je me retourne vivement, quand soudain je vis un chat feuler, prenant ses pattes à son cou à vive allure. Remarquant que j'avais retenu mon souffle, j'avale une bouffée d'air et je me mis à rire de moi-même, tout en prenant une rue adjacente plus occupée, dans ce labyrinthe qu'est Paris.

Je sors de mon sac mes écouteurs afin de les connecter à mon téléphone : je mis ma playlist dans mes oreilles, et je me mis à chanter avec eux, lorsque je me suis assurée de ne connaître personne. Je décide de couper court, et de me rendre directement vers l'avenue de la Motte-Picquet. Débouchant sur celle-ci, je tournerai à droite, pour être en face de ma future destination, la place Joffre, qui, je le sais, va m'emmener ensuite vers mon endroit préféré : le Champ de Mars, qui est aussi le lieu où va m'attendre la berline. Avec vu sur la tour Eiffel, le soir lorsqu'elle est illuminée, c'est absolument merveilleux : lorsque mon frère et moi étions plus jeune, ma mère louait un appartement avec vu sur ce lieu enchanté. 

C'est une des choses qui me rattache à elle, alors que mon frère, qui était plus jeune, garde peu de souvenir de notre passé. Je ne peux lui en vouloir, il était très petit.

Je lève la tête, remarquant que la lumière commence à diminuer, et je presse le pas pour éviter d'être en retard, n'ayant pas vu le temps passer. La musique Arcade de Ducan Laurence résonnant dans mes oreilles, et je pars dans mes pensées, en tournant à droite comme prévu, quand j'aperçus du coin de l'œil deux hommes sortir derrière moi dans la rue, côte à côte. Ils prirent la même direction que moi. Je pense tout à coup au chat qui ne feulait peut-être pas par hasard. Mais voyant qu'ils traversaient la rue, je me détendis : ils se promènent, c'est tout. Après un coup d'œil discret dans leurs direction, je vis l'un d'entre eux au téléphone, et l'autre me sourire ; j'accélère, voyant qu'ils sont au même niveau que moi.

Alors que je me dépêchais d'atteindre la place Joffre, où je sais qu'il y aurait plus de monde, apparut soudainement à quelques mètres de moi deux autres personnes, qui étaient au téléphone et raccrochèrent à ma vue. Lorsque je m'arrête pour me demander pourquoi, ils se mirent à marcher tranquillement vers moi. Perdant l'espoir que ce soit des amis qui souhaitent se retrouver dans la joie et la bonne humeur pour se promener gentiment, j'envisage alors deux options qui s'offrent alors à moi : soit je fais comme si de rien n'était, et je continue ma route en passant devant eux, voyant mon refuge au loin, soit je tourne à la bifurcation que je viens de passer qui va me mener je ne sais où. Il me fallut peu de temps pour prendre une décision quand je remarquais que mes deux premiers admirateurs traversait la rue pour se positionner à l'arrière : courir.

Traversant la rue en diagonale, me faisant klaxonnée par mon excès de folie, en manquant de me faire renverser, je m'excuse au passage pour le dérangement, sortant mon téléphone de ma poche, mais mes mains tremblent tellement que je ne puis le prendre. Me retournant vivement en manquant de me dévisser la tête j'aperçus les quatre, s'étant retrouvés, et se mirent à traverser la rue, ne faisant plus semblant. Celui qui semblait être le chef avait un regard cruel et assassin, et marchais avec force à l'avant du petit groupe. Cette vision suffit à reprendre ma course au-delà de ma VMA habituelle. Je continuais tout droit, me mettant en tête de leurs échapper sans m'éloigner de ma destination. Mais quand je vis une petit rue à quelques mètres de là, je me rappelle d'une amie de ma mère habitant dans le coin.

Regardant fixement devant moi, je bifurque soudainement dans cette petite rue que je prenais souvent pour me rendre chez cette amie qui fut ma nounou, m'imaginant frapper à sa porte pour lui demander son aide. Tandis que j'aperçus enfin la porte noire violacée rassurante de mon enfance, je remarque que l'un de mes poursuivants m'a prise au piège ; ne prenant pas la peine de vérifier si ses amis étaient de l'autre coté de la rue, réfléchissant rapidement, je recule alors pour prendre une petite rue où les gens entreposent leurs poubelles communes. Passant outre les mauvaises odeurs, j'enjambe les détritus, sacs poubelles, animaux, retenant une grimace de dégout quand je vis où mes Converse avait marchées, et je repris ma course.

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