Chapitre 1

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Amelys










Je me réveille en sursaut, toute en sueur.

Mon téléphone sonne : il est 7heure 30. Je grogne, rouspète pour finalement réussir à ouvrir les yeux, le regard dirigé vers les fenêtres dont les volets commence à s'ouvrir automatiquement au déclenchement de mon réveil. J'ai chaud, alors j'essaye de m'éventer avec ma couette. Je ferme les yeux en soupirant face à cet effort inutile, me tournant de l'autre côté. Ma main rencontre quelque chose que je retient au dernier moment ; une lampe à ultraviolet.

Je l'amène à moi, regardant la lampe, puis le plafond bleu nuit parsemé d'étoile, représentant le ciel nocturne de la ville de Busan, juste au-dessus de moi. Je continue à parcourir mon plafond du regard, me remémorant ma soirée à vérifier ma connaissance sur l'emplacement de ses étoiles :c'est une passion que j'ai hérité de mes parents, qui pour mes 13ans, m'ont offert cette lampe qui me permet d'éclairer la réponse si j'ai un doute.

Et cela va de soit dans toutes les pièces : chaque plafonds de mon appartement est une peinture représentant les étoiles du monde, vu de différentes places. C'est fascinant de voir que la grande ourse, les constellations voisines,ou d'autres étoiles, ne soit pas vues de la même manière dans tout les pays du monde, comme de la France à Mexico.

Prenant appuie sur mon bras gauche,faisant face aux fenêtres avec courage, je me mis sur le flan, pour commencer à me lever : je réussis à m'asseoir en mettant mes pantoufles et ma couette autour de mes épaules, frissonnant, la tête enfouie dans celle-ci, ne laissant qu'apercevoir mes yeux. Je fini par me lever, me dirigeant vers les fenêtres, pour aérer ma chambre, en passant devant une armoire blanche, qui ressort parmi la décoration sombre bleu-noir de la pièce : elle renferme mes objets les plus précieux depuis que j'ai l'âge de 3 ans ; elle appartenait à ma mère quand elle avait le même âge.

J'ouvre la vitre : le froid passe à travers mon armure, et je me précipite en courant dans mon lit.

Je soupire, me roulant en boule et mettant à l'abri ce qui reste de chair mise à nue face au froid ;j'ai l'air d'être dans un sarcophage.


Je retournais à ma contemplation, le regard perdu dans le vague...


Vous vous demandez certainement pourquoi donc Busan ? Eh bien, tout simplement parce que ma naissance tourne autour de cette ville. Mon père a rencontré ma mère là-bas : tout deux étaient en voyage, elle pour le travail, et lui de futur noce ; elle s'appelait Marie – l'ex-future femme de mon père – et ce fut le coup de foudre immédiat, alors ils se sont mariés, se sont enfuis, et ont eut deux enfants, les rendant les plus heureux du monde.


La deuxième fois où ils y sont retournés, ce fut avec moi et mon frère, pour mes 12 ans :c'est le soir même de notre arrivée que mon paternel m'a amenée sur le toit de l'hôtel, et m'a fait connaître la positionnement de toutes les étoiles, en disant qu'un jour ça me servirais. Il disait ça pour tout. Même quand c'était inutile. Puis ma mère nous légèrement grondés pour que nous rentrâmes nous mettre à l'abri.

J'étais émerveillée devant tant de savoir vu par mes yeux d'enfants, que malgré le diagnostic de ma mère pour le cancer plus tard, ça reste les dernières vacances les plus belles de ma vie.

Quand aux autres lieux de mon appartement, c'est un souvenir grandeur nature des endroits où nous sommes allés. Certains offres des boules à neiges, moi on m'offre un plafond étoilé.


*************


Mais bon, on est vendredi, dernier jour de la semaine avant le week-end. Cette idée me motive finalement à m'extirper de mon lit, lorsque quelqu'un entre :

« - Bonjour Mademoiselle Amelys. Avez-vous bien dormi ?

-Bonjour Christelle. Bien et vous ? ».

Elle me sourit, en me posant mon petit déjeuner sur la table basse, me mettant ma série préférée. Christelle est ma femme de chambre, mon amie, mon assistante, et ma nourrice. Elle connaît tout de moi, c'était la meilleure amie de ma mère. Depuis sa mort elle a essayé de prendre le relai, en douceur... Jamais entièrement ; c'est pour ça que je l'aime.

Je m'assois, mettant les pieds sur la table, mon petit-déjeuner sur moi. Elle se pose à mes côtés, et nous parlâmes de la pluie et du beau temps. J'adore ces petits moments entre filles, étant donné que désormais je suis la seule..


Notre conversation fut interrompue par l'arrivée de la tornade qu'est mon satané petit frère : du haut de ces 12 ans, c'est la pire crapule qu'on puisse trouver dans tous Paris. Et lorsqu'il est avec sa bande de pote, rien ne peut l'arrêter.

Avec son visage d'ange, ses yeux bleus clairs,  son sourire innocent, dont seul contraste ses cheveux bouclés bruns qui me rappelle l'Enfer, il fait craquer tout le monde. Sauf moi. Même mon père se fait avoir. Même si je le soupçonne de faire ça pour calmer le jeu.

Donc je disais : une tempête.

« -Salut grande sœur ! Bien dormi ? Demande-t'il en me serrant par derrière, manquant de m'étouffer.

Et, sans me laisser l'envoyer balader, il pique mon pain au chocolat, et le fourre dans sa bouche,en ayant le culot de dire -non sans quelques difficultés :

-J'adoooore la chocolatine...

-Monsieur Idris ! Veuillez laisser mademoiselle ! »

Mais ça tombe dans l'oreille d'un sourd. Ainsi commence la course poursuite matinale à travers tout l'immeuble (car oui, ça arrive souvent). Lui, habillé, moi, en pyjama (ça, ça arrive moins souvent). 50 étages nous attendent ;autrement dit le terrain de jeu préféré de mon frère.

Et hop. Un employé de renversé. Et,PS, son café accessoirement renversé sur moi, lui aussi. Crotte, la journée commence bien. Mon frère se dirige droit vers les ascenseurs.

Hop. Le facteur perdant tout son courrier, car oui, il sortait de celui-ci. Les portes se referment, m'obligeant à attendre le second. Je croise des employés qui me regardent d'un drôle d'air. Je me promets silencieusement d'écorcher vif ce garçon qui me sert de frère.

Les portes s'ouvre enfin pour que je remarque qu'Idris attends patiemment que j'arrive. Il me sourit et repart.

Et allez. Hop hop. Idris se met à courir et sauter sur les bureaux de l'accueil, riant comme un dégénéré. Il me tire la langue en sautant sur le canapé, roulant par-terre. Les clients nous regardent, offusqués par ce tapage. Buvez un café, si ça peut vous décoincer les fesses.

Je pense qu'ils peuvent avoir raison, une folle courant après un gamin tout barbouillé de chocolat.. Il mit du temps à se relever, tout étourdit par ses roulades effrénées : je réussis enfin à le rattraper en lui demandant de s'excuser. Il acquiesce en baissant la tête, faisant mine de s'en vouloir, mais je le connais par cœur : il prépare son meilleur jeu de «pardon-pardon-d'être-un mauvais-garçon-mais-tant-pis-pour-vous ».

Il monte – il m'énerve – sur la table de réception, et d'une voix penaude et larmes de crocodiles,s'excuse pour le dérangement. Tous lui pardonne.

Quel acteur ; cette tête d'endive.











Premier Chapitre !

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !

XX

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