IV. Veille connaissance.

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                                                                                                                                                                Amara

                                                                                                                                                       Six jours plus tard


Notre dirigeant était enfin rentré de son voyage, réinstaurant le climat pesant qui y régnait avant son départ. Il fallait dire que son irascibilité n'avait jamais été aussi forte que depuis son retour.

Longeant le couloir depuis plusieurs minutes, je finis par arriver devant là de chambre de Shiki. Poussant un profond soupir, sachant pertinemment ce que j'allais trouver derrière cette dernière, ma main enclencha la porte. D'une impulsion sèche, cette dernière s'ouvrit, m'offrant une vue des plus divertissantes. La jeune femme qui se trouvait dans son lit agrippa alors la couette, recouvrant son corps jusque-là dénudé.

Voyez-vous ça.

Roulant des yeux face à ce spectacle affligeant, je m'adossa à l'encadrement de la porte. Croisant les bras, sous le regard noir que me lançait mon frère.

- Personne ne t'a appris à t'annoncer avant d'entrer ?

Ne daignant pas relever sa remarque véhémente, visiblement irrité par mon apparition, je restais imperturbable.

- Notre dirigeant a demandé à nous voir alors, dis à ta nouvelle distraction du moment de se rhabiller et dépêche-toi de descendre dans le salon.

Alors que je m'adressais à lui, la voix de la jeune femme présente dans son lit retentit à travers la pièce.

- Je peux savoir qui est-ce que tu oses insulter de la sorte ?!

Mes yeux se posèrent alors avec froideur sur cette dernière tandis qu'elle prenait la parole. Jusqu'à lors, je n'avais spécialement porté mon attention dans sa direction, mais lorsque je me rendis compte que ce n'est autre que l'héritière des Park mon regard s'assombrit davantage.

De toutes les filles qu'il aurait pu mettre dans son lit, il a fallu que ce soit une membre de la triade.

- Voyez-vous ça, une Park, de mieux en mieux. Applaudissais-je sans conviction.

- Amara ça suffit. M'ordonna shiki.

À l'entente du ton qu'il employait en s'adressant à moi, j'étouffa un rire amusé.

- Bien que cette conversation soit dès plus distrayante, j'ai suffisamment profité de la vue pour la décennie à venir, alors, si la jeune effarouchée des Park veux bien attraper ses vêtements et le peu de dignité qu'il lui reste, je lui en serai très reconnaissante. Poursuivais-je avec cynisme.

Son regard s'illumina alors qu'elle serrait les dents de colère.

- Tu vas voir petite-

Shiki attrapa sa main avant qu'elle ne fasse quoi que ce soit de regrettable.

- Je te le déconseille. Prononça-t-il très sérieusement.

La jeune femme resta béa un instant avant de repousser sa main, visiblement plus énervée que jamais.

- Non, mais je rêve là ?! Ne me recontacte pas, c'est fini. Siffla-t-elle.

Vociférant à voix basse, elle attrapa ses vêtements avant de passer la porte, sous mon sourire satisfait.

AllisterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant