𝐂𝐢𝐜𝐚𝐭𝐫𝐢𝐜𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥'𝐀̂𝐦𝐞

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Naples









23h00...









Je suis arrivé à Naples depuis un peu près une trentaine de minutes. Je longe les rues de Naples pour m'habituer à l'environnement. Les rues sont désertes, on distingue à peine où l'on pose nos pieds à cause du manque de lumière. Les lampadaires ne servent à rien.

Je sais que c'est dangereux de se promener à cette heure-ci dans la rue alors que je peux me prendre une balle dans la tête à cause des mafieux qui rodent, mais je n'ai rien à perdre.

Je n'ai plus de famille, plus ma mère. La seule chose qu'il me reste d'elle qui m'est très précieuse, c'est un collier en or avec une pierre précieuse de la même couleur que mes yeux, je ne l'ai jamais retiré depuis mes 4 ans.

Tout ce qui est doudou, vêtements, parfum, chaussure, est très précieux aussi pour moi, mais rien au monde ne surpassera mon jolis collier.

Il faisait assez froid, nous étions en plein milieu du mois de février, donc il faisait encore frisquer, mais il était assez supportable, je suis habitué après tout.

Parlons un peu de mon passé pendant que je me promène, alors qu'à 10 ans ma mère est décédée, la raison ? Je n'en sais littéralement rien depuis qu'elle est morte, mon père me l'a toujours caché.

Mon père a commencé à me maltraiter violemment après un mois de la mort de ma mère. Je n'avais même pas fait mon deuil et c'est toujours d'actualité. Même digérer sa mort, je ne l'ai pas fait à ce moment-là, même à ce jour.

J'ai tout vécu, au début de ce coup de fouet, avec mes mains attachées et mes jambes enchaînées avec des grosses chaines en fer qui faisaient mon poids. Mon père avait aucune pitié, ensuite il passait au niveau au-dessus des brûlures, sur les cuisses, sur les bras, qui ont cicatrisé, car il ne voulait pas « qu'il marque son territoire pour l'instant ». Ma peau cicatrisait bien lorsque j'étais jeune. Il ramenait des hommes dans ma cellule pour matter mon corps nu, alors que j'avais seulement 11 ans.

Cette homme d'environ 20 ans et 70 ans était tout nu en train de mater mes formes qui commençaient à se montrer, et il se masturbait devant mon corps comme un film pornographique. Je me sentais humilié, tellement humilié que les regarder dans les yeux était impossible, il avait des regards d'hyène qui n'avait pas mangé depuis des années. Des prisonniers qui venaient de finir leur incarcération et qui n'ont pas vu de femme depuis une vingtaine d'années.

Les larmes à ce jour-là ne s'arrêtaient pas de couler, je les suppliais d'arrêter de me regarder de cette manière, mais rien n'y faitt, il était hypnotisé par mon corps. Comme ci mon corps leurs appartenez à se moment la .

L'humiliation est l'une des pires choses, et aussi l'une des choses que je déteste le plus. Les regards qui durent trop longtemps me déstabilisent, jusqu'à baisser les yeux tellement je me sens généré de la situation.

Je ne peux pas tenir une conversation en regardant la personne dans ses yeux, c'est trop dérangeant comme situation. Je n'aime pas être le centre du monde, je ne veux pas que les gens posent leur regard sur moi trop longtemps, ma phobie.

À 12 ans, mon père m'a attaché les mains et les pieds sur un lit en fer pour ramener une vingtaine d'hommes abusant de moi pendant plus de 4 heures...

À ce moment-là, j'ai senti le monde s'écrouler devant mes yeux. Je leur demandai d'arrêter, ils continuèrent de se vider en moi. Mon père a bien évidemment acheté une pilule pour que je ne tombe pas enceinte. À ce moment-là, il ne voulait que me faire du mal, que ce soit physiquement ou mentalement, la douleur physique par un moment donné, mais la douleur mentale, elle reste toute une vie. Des traumatismes.

Un Cœur Captif dans les Serres du Serpent.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant