Un Cœur Captif dans les Serres du Serpent.

𝐋𝐞 𝐓𝐨𝐢𝐭

Il retire sa main d'un seul coup, son regard change brutalement, et je vois dans ses yeux un mélange de choc et de dégoût. Je fronce les sourcils, perplexe.

 Pourquoi tremble-t-il légèrement ? Quel lien peut-il avoir avec mon père ?

Emir : Donc tu partages le même sang que lui ?

Moi : Oui, logiquement, c'est mon père, » dis-je calmement, essayant de masquer mon propre trouble.

Je scrute son visage, tentant d'analyser son comportement, mais rien ne transparaît sur ses traits impassibles. 

Son corps est tout entier tendu, chaque muscle crispé, comme s'il luttait contre une tempête intérieure. Je sens qu'il serre les poings, luttant pour ne pas céder à la colère, pour ne pas faire quelque chose qu'il pourrait regretter.

Emir : Je te déteste encore plus. Tu ne connais pas réellement ton père, dans ce cas-là. Je viens de faire le lien, vous avez le même nom. J'ai tellement envie de te faire souffrir comme il me l'a fait, mais ce n'est pas le moment. 

Son ton est glacial, comme une lame qui tranche l'air entre nous. Je suis totalement perdue, incapable de comprendre comment il peut avoir des liens avec cet homme. C'est absurde !

Moi : Explique-moi tout, Emir !

Dans un mouvement de fureur, il se précipite vers le bar. Je cours derrière lui, essayant de le rattraper, mais rien ne semble pouvoir l'arrêter. 

La haine qu'il ressent pour mon père déborde, et je crains qu'il ne fasse une folie. Il arrive devant lui, et avec une force inouïe, il pousse la table, le bruit retentissant comme un coup de tonnerre dans le silence pesant du bar.

Les hommes présents dans la pièce, visiblement effrayés, détournent le regard, la tension palpable. Un frisson parcourt la salle.

Osman : Qui est cet homme, Diana ?! Et toi, c'est ta mère qui a payé la table ! 

La colère bouillonne en moi à l'entente de cette phrase, et avant que je puisse réagir, Emir se jette sur lui, déchaînant une violence que je n'avais jamais vue. Je reste sous le choc, figée, alors qu'il assène plusieurs coups de poing au visage de mon père. La rage qui se dégage de lui est presque palpable, il libère toute la haine qu'il a accumulée en lui.

Emir : Reparle de ma mère, vas-y ! » hurle-t-il, continuant à frapper.

Je regarde, horrifiée, alors qu'Osman, sous le poids des coups, sa dignité s'effondrant. 

Le bruit des impacts résonne dans le bar, et les murmures des clients s'élèvent, mélanges de peur et de fascination. Certains commencent à sortir leur téléphone, capturant ce moment de chaos. Leurs visages sont marqués par l'incrédulité et l'excitation d'un affrontement inattendu.

Emir se redresse après avoir remarqué le sang qui perle sur son poing, et je sens une vague de panique m'envahir.

Emir : T'as intérêt à le regretter !

Son bras droit sort son arme, la pointant sur Emir.

Moi : Baisse ton arme, je vais te mettre là où je pense. dis-je d'un ton froid, la détermination se lisant sur mon visage.

Osman, appuyé sur la table pour se relever, essuie le sang qui s'écoule de sa bouche avec la manche de son smoking, son regard fulminant de rage et de défi.