Kalopsia

𝐕.

Ce matin là, il était à mes côtés.

Pour la première fois depuis longtemps, Jungkook était là à mon réveil.

Je me redressai avant de me faufiler contre lui, entre ses bras. J'avais tellement bien dormis.

Il était mon remède. Mon sauveur.

— Mmh.. Bien dormis, bébé ?

Je hochai la tête en déposant des petits baisers contre sa gorge.

— Il s'est passé quelque chose hier soir ? Tu avais l'air mal.

J'hésitai. Je n'avais pas envie de l'inquiéter.

— Rien. Tu me manquais juste beaucoup.

Ses doigts papouillèrent mes cheveux délicatement et amoureusement, me donnant envie de me rendormir.

— Tu commences à quelle heure aujourd'hui ? Il me demanda en étirant son bras libre.

— 11h30. Je vais rentrer tard ce soir.

Je soupirai en pensant à ce fait. J'avais tellement hâte que Jungkook ait terminé ses études, de cette manière je pourrais le voir plus souvent.

— On pourrait se faire une petite soirée cocooning devant le dernier Hunger Games avec une bonne pizza, qu'est-ce que tu en dis ? Je vais rentrer tard aussi.

Je relevais des petits yeux sur son magnifique visage. Ma main effleura sa joue, douce et lisse. Il esquissa un sourire avant de venir mordiller mes doigts du bout de ses dents.

— Tu ne vas pas me répondre ?

Mes yeux quittèrent ses lèvres pour ses pupilles noires et profondes.

— Oui, si tu veux..

— Non, bébé, si toi tu veux. Combien de fois je t'ai dis de ne pas te plier aux volontés des autres et de faire ce que toi tu veux ?

Je mordillai ma lèvre en baissant les yeux. Il me le répétai tout le temps, oui. Mais c'était une habitude de suivre les autres, de ne pas prendre de décisions. Je ne savais pas m'imposer.

— Je veux tout faire avec toi.

J'affirmai, sûr de moi, alors qu'il esquissa un fin sourire avant de venir picorer mes lèvres.

— Tu as le don de me rendre dingue de toi, amour.

Amour.

Il me souleva et roula sur le côté pour m'entraîner sur lui. Mes cuisses encadrant ses hanches, ses mains encadrant mes reins.

— Il est encore tôt... Et si on prolongeait un peu notre nuit..?

Il me proposa d'un ton extrêmement grave qui envoya des frissons dans le bas de mon dos. Mon bassin bougea tout seul contre le sien et je suffoquai.

Je pouvais mourir entre ses bras. Je pouvais me noyer dans son odeur. Perdre la notion du temps et de l'espace. Oublier mon prénom. M'oublier. Tout perdre. Si cela signifiait être à lui.

Mes lèvres trouvèrent les siennes et je respirai à nouveau.

Je n'étais bien que dans ses bras.

***

— Infirmier Park ?

La voix de ma patiente me ramena sur terre alors que le bruit des brancards s'agitant derrière moi m'avait fait divaguer dans le labyrinthe de mes pensées.

— Oui, excusez-moi. Voilà votre traitement.

Je lui tendis les comprimés et le verre d'eau que j'avais récupéré et contrôla ses constantes avant de lui souhaiter une bonne journée et de quitter la pièce.