J'ai l'impression de m'être prise un coup de couteau dans le ventre. Cinq. Il préfère Dolorès. J'avais beau le savoir, le fait qu'il la choisisse à la place du reste de l'humanité me fait monter les larmes aux yeux et je fais tout pour ne pas qu'elles coulent. Alors que Luther ramasse le fusil, victorieux, les murs se mettent à trembler et soudain, il perd son sourire et son visage affiche une peur certaine. Les garçons se tournent vers moi.
- Ana, qu'est ce qu...
- Bon, comme ça ne va pas le faire, voilà ce qu'on va faire et vous avez pas intérêt à vous y opposer, que ça soit pour un pauvre jardinier ou pour autre chose ! Hurlai-je avec colère en coupant Cinq, bouillonnant de rage. On va envoyer un message à ces abrutis de la Comission en disant qu'on a la malette et on leur donnera en échange d'un petit entretient avec la garce à talon. Vous me rejoignez dans deux heures dans la voiture et si quelqu'un s'oppose à ça, je jure que je le tue de sang froid !
Sur ces mots, je sors de la pièce, furieuse, et entant deux objets tomber et se casser. Putain, j'en ai marre, vraiment marre ! Déjà Cinq qui me plante une épée dans le dos, Luther qui me prend pour un monstre et maintenant, le seul moyen qu'il nous reste c'est d'appeler la Directrice pour la supplier de nous aider ! J'en peux plus de cette famille d'incapable !
Ok, il faut que je me calme. Je vais finir par faire écrouler cette maison si ça continue comme ça.
Je pars dans la maison à la recherche d'une fausse malette pour duper les idiots à masque et trouve rapidement ce que je veux dans le bureau du vieux. Il y a quelques différences, mais vu de loin, ça passera.
Deux heures plus tard, je retrouve Luther et Cinq et heureusement, ils ne disent rien sur ce qu'il c'est passé tout à l'heure. Luther conduit et je repasse le plan en détails car il est vrai que je n'ai pas été forcément très précise tout à l'heure.
- On va faire croire à Hazel et Cha-Cha qu'on a la malette : ils feraient tout pour la récupérer. On leur donnera mais seulement s'ils font ce qu'on dit.
Cinq semble comprendre tout de suite et n'est pas forcément très heureux.
- Ana, tu penses vraiment que...
- Je ne suis pas spécialement plus enchantée que toi, tu sais, répondis-je légèrement irité, mais avec une légère peine au fond de la voix, mais tu sais très bien qu'on a plus le choix.
Il pince les lèvres et finit par dire.
- Tu me laisseras parler.
J'acquiesce et je vois Luther qui ne semble rien comprendre à notre plan. Je lui dis de laisser tomber, de simplement jouer le jeu en nous protégeant et détruire la malette si les agents s'en prennent à nous.
Nous ne tardons pas à arriver, mais pour le moment, aucune trace d'Hazel et Cha-Cha. L'ambiance est plutôt tendue, mais Cinq prend la parole.
- Ça m'a jamais plu tu sais Luther, tuer des gens. J'ai toujours été très doué dans mon boulot et j'étais fier de ce que je faisais mais j'ai jamais pris de plaisir.
En deux phrases, Cinq venait de résumer à la perfection ce que je ressentais. Ça ne me plaisait pas de tuer des gens, je n'aimais pas spécialement ça, mais j'étais fière de pourquoi je le faisais. Luther semble comprendre ce que Cinq dit.
- Vous pensez qu'ils vont vous croire ? Demande-t-il en prenant la malette.
- Ils sont désespérés, dis-je. Si la Comission s'en rend compte, ils sont dans de beaux draps, c'est comme si un flic perdait son flingue.
- Luther, fait attention. Nous, on a déjà bien vécu mais toi...t'es encore jeune, t'as toute la vie devant toi. Va pas la gâcher.
Notre frère est un peu perplexe, sans doute car c'est un enfant de 13 ans en apparence qui lui dit ça. Ça me fait légèrement sourire mais Cinq, encore une fois, à raison.
Peu de temps après, une voiture arrive et s'arrête pas très loin de nous. Ça ne peut être qu'eux. On sort tous les trois de la voiture et Cinq et moi nous approchons tendit que Luhter reste en retrait comme prévu.
- Si les choses tourne mal, dit Cinq à Luther avant de partir, dit à Dolorès que je suis désolé.
Mes muscles se crispent mais je ne dis rien et avance à la rencontre des deux rigolos. À chaque fois qu'on évoque le prénom Dolorès, je perds mes moyens, c'est horrible.
- C'est vraiment nécessaire les masques ? Dis-je avec suffisance et dureté, encore iritée par la mention de la garce en plastique.
Sans rien dire, ils les enlèvent et je vois enfin leur visage. Oui, je me souviens d'eux, j'avais dû les voir dans les couloirs de la Comission. Cinq a une meilleure mémoire que moi.
- Dites nous où elle est les mômes, répond la femme. Visiblement, elle a pas envie de perdre son temps.
- On commence déjà les hostilités ? On peut très bien en rester là et repartir si ça vous chante, repliquai-je.
- Faudrait déjà que t'arrives à destination ma belle.
Sur ces mots, elle sort un flingue qu'elle pointe sur moi mais je ne suis pas impressionnée le moins du monde. Seul compte l'envie de me déchaîner.
- Si tu le dis, répond Cinq qui prend enfin la parole, mais comme vous avez pût le constater lors de votre dernière tentative, notre frère n'est pas un géant ordinaire.
Hazel chuchote un truc en rapport avec un lustre à sa collègue et Cinq continue.
- Le temps que vous le descendiez, il aura déjà réduit votre précieuse malette en miette.
- Avec nous avec j'imagine, complète Hazel. Comment on peut se prendre service ?
- Contactez votre supérieure, on voudrait avoir une petit discution.
- A propos de quoi ? Demande Cha-Cha, suspicieuse.
- Je vois pas du tout en quoi ça te regarde, répondis-je avec un air hautain qui lui fait grincer les dents.
Cha-Cha hésite pendant une fraction de seconde mais fini par céder.
- OK, mais vous dites rien sur la malette, c'est clair ?
- Pas de soucis, termine Cinq.
Nous repartons chacun de notre côté, Cha-Cha et Hazel pour aller passer le coup de fil, et nous deux pour aller rejoindre Luther.
- Et...maintenant ? Demande Luther après nous avoir regarder un par un, Cinq, Hazel, Cha-Cha et moi.
- Maintenant on attend.
Tout se passe bien, dans un silence absolue quand je commence à entendre une drôle de musique enfantine. Je regarde Cinq en froncant les sourcils. Lui aussi semble entendre ce bruit, je ne suis pas folle. Nous nous retournons et voyons un camion de glace s'approcher doucement de nous. Mais qu'est ce qu'il fou ici, ce camion ? C'est vraiment pas le moment.
- C'est elle, ça ? Demande Luther.
Je lève les yeux au ciel en soupirant. Jamais la Directrice n'arriverait comme ça, elle a trop d'ego.
- Luther, bien sûr que...
Je ne finie pas ma phrase car le camion passe à côter de nous et devinez qui je trouve au volant ? Klaus en train de nous faire son plus beau sourire en secouant sa main et Diego à côté de lui.
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Contre le temps - Umbrella Academy fanfiction
FanfictionTERMINÉE Octobre 1989. quarante-trois femmes, aux quatre coins du monde, accouchent sans même savoir qu'elles étaient enceintes. Sir Reginald Hargreeves, milliardaire excentrique, réussit à adopter huit de ces enfants. Diana Hargreeves, aka numéro 8...