|| Chapitre 6 : Ennuie ||

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🌼 Allongée sur mon lit d'hôpital, je suis en train de lire un livre, ou plutôt, j'essaye. Je ne suis pas du tout concentrée sur ma lecture, mon cerveau semble ailleurs, enfin, je semblais ailleurs. Des tonnes de pensées n'arrêtent pas de se bousculer dans mon esprit, au point que j'en ai mal au crâne. L'infirmière m'a donné un cachet, mais au lieu de s'arranger, ma migraine n'a fait qu'empirer.

La fin de journée a été tellement longue... Devinez ce que j'ai fait : rien. Ben oui, qu'est-ce que vous voulez que je fasse ? Je suis enfermée dans une chambre d'hôpital et je n'ai pas le droit de sortir de mon lit SAUF si c'est pour aller aux toilettes ou à mes examens. Je suis quoi ? Une prisonnière ? Je ne peux même pas bouger ! C'est un crime ! Le médecin dit que je suis encore trop faible pour sortir de ma chambre, etc. Pff, c'est ridicule. Comme je ne me déplace presque jamais, lorsque je vais aux examens, c'était à peine si j'arrive à marcher tellement mes jambes sont engourdies. Le docteur a même voulu me mettre dans un fauteuil roulant, mais bien sûr, j'ai refusé. Je ne suis pas invalide, c'est juste que j'avais du mal à marcher puisque je ne sors jamais de cette chambre. Dire que je vais rester ici jusqu'à vendredi... bon sang, de bonsoir !

D'un coup sec, je ferme mon livre et le pose sur la petite table qui se trouve à côté de moi. Heureusement que j'ai des bouquins, parce que sinon, je n'aurais pas tenu.

Après une heure à rester allongée dans ce lit, je finis par trouver le sommeil.

Quelqu'un me secoue l'épaule.

- Mademoiselle, réveillez-vous, dit une voix qui m'était étrangère.

Mais qui ose me déranger dans mon sommeil. J'ouvre les yeux et j'aperçois un visage féminin au-dessus du mien. Je pousse un cri de surprise et bondis presque de mon lit. Mais... qui est-ce ? Je regarde la personne devant moi : c'est une femme aux cheveux roux, ébouriffés et aux yeux noisette.

- Désolée, je ne voulais pas vous faire peur.

- Ce n'est pas grave.

L'infirmière m'adresse un léger sourire : elle a l'air hyper gentille. Elle pose un plateau sur la table : il contient un chocolat chaud, un jus d'orange et un pain au chocolat.

- Tiens, voilà ton petit déjeuner, déclara l'infirmière. Enfaite, tu peux me tutoyer si tu veux. Je m'appelle Jane.

- Merci. Ah, d'accord Jane.

- Bon, je vais y aller. Le médecin viendra te voir dans la matinée avant tes examens, m'expliqua la jeune femme. Je viendrai te voir, dans la journée.

- D'accord, merci, je réponds simplement.

Jane sort de la chambre. Pendant ce temps, je prends mon petit-déjeuner. Ensuite, je décide de me reposer un peu, car je dois rattraper les innombrables heures de sommeil que j'ai perdu. Quand je me réveille, il est déjà dix heures et demie. Je prends mon bouquin et me remis à lire. Alors que je suis plongée dans mon roman, quelqu'un m'interpelle :

- Mademoiselle Walker.

Je lève la tête pour apercevoir le docteur qui me regarde.

- Oh, bonjour monsieur, je lance. Désolée, je ne vous ai pas entendu arriver.

- Ne t'en fais pas, me rassure le médecin. Je vois que tu as retrouvé un de tes passe-temps préférés.

- Co...

Mais je ne termine pas ma phrase, car j'ai compris le sens des mots du docteur. Il veut dire que... lire fait partie de mes passions... des choses que j'aime faire. Je viens de découvrir un des mes hobbies. Une partie de moi est contente parce que j'ai découvert quelque chose sur moi, mais une autre partie est triste, car je n'ai découvert qu'une seule chose sur moi et ce n'est pas assez... Mais je sais qu'il faut du temps.

- Sinon, comment tu te sens ? me demande le docteur.

Je regarde mes mains... comment est-ce que je me sens ? Sincèrement... mal, vraiment mal. Je sais que cette question était l'occasion rêvée pour lui dire ce que j'ai sur le cœur.

- Je me sens réellement mal. J'en ai marre d'être enfermée dans cette chambre d'hôpital, je ne peux même pas sortir, je dis en criant. Je vais rester là jusqu'à vendredi, je ne peux même pas prendre l'air sur la terrasse, c'est très pénible. J'étouffe ici. Pourquoi vous me faites ça ? Je suis quoi pour vous ? Une prisonnière, je demande sèchement. Ce n'est pas comme si mon cas était grave.

Le docteur ne réagit pas tout de suite ; il me regarde juste. Soudain, ses yeux s'assombrissent.

- Si ton cas est grave, me répond-il froidement.

- Co...

Il lève la main afin que je me taise.

- Imagine qu'on te laisse te promener dans les couloirs, continua le professionnel. Mais que tu te fasses kidnapper par quelqu'un. Que penses-tu faire ? Hein ? Tu ne connais pas le numéro de tes parents, tu ne te souviens même pas d'eux. C'est à peine si tu sais des choses sur toi. D'accord, il y a des gardes, mais imagine qu'un jour, l'un d'eux ne regarde pas. Tu ne peux pas te défendre toute seule. On ne peut pas prendre ce risque, c'est trop dangereux.

Je baisse la tête. Les mots du docteur m'ont blessé, mais je sais qu'il a raison. Je ne peux pas prendre le risque de me promener seule dans un hôpital, alors que je ne sais même pas comment s'appellent mes parents.

- D'accord... je fais ce que vous me direz.

Même si je n'en ai pas envie, je suis obligée de lui obéir. Très bien, si c'est ce qu'il veut : je resterai enfermée dans cette chambre, à me tourner les pouces et à regarder les murs, blancs. Si c'est ce qu'il veut pour moi... D'accord, je ferai ça ! Même si c'est contre mon plein gré...

- Bon, je vais y aller, déclara le médecin. Tu vas avoir tes examens dans quelques minutes. Une infirmière viendra te chercher.

- Ah, je dis tout simplement.

L'homme sortit de la pièce et me laissa toute seule. Je me retrouve toute seule : quelques minutes plus tard, comme prévu, une infirmière vient me chercher pour m'emmener à mes examens.

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J'étais en train de lire un livre. Oui, je sais, encore. Mais que voulez-vous que je fasse ? Je suis enfermée dans cette chambre et à part lire, je ne peux rien faire. Heureusement que Jade, qui est venue me voir, m'a ramené un livre de la bibliothèque de l'hôpital ; parce que j'ai fini le livre que j'avais. Je lis depuis quatorze heures et il était presque seize heures. Je suis complètement plongée dans mon livre, qui était tellement intéressant. Le docteur qui est revenu me voir m'a dit qu'il veut me dire ce que mes examens ont donné, quand mes parents seront là.

Ah oui, c'est vrai... j'ai complètement oublié qu'ils venaient. En plus, je vais rencontrer Ethan, mon petit frère... Je suis excitée et, en même temps, un peu stressée de faire sa connaissance. Est-ce qu'il nous ressemble à Lyam et moi ? En fait, en parlant de lui, je me demande s'il va venir aussi. Après ce qui s'est passé hier, ça m'étonne qu'il veuille me voir. Mais peut-être qu'il viendra... qui sait.

Vers dix-neuf heures, le docteur rentra dans ma chambre. Mais... il n'est pas seul : avec lui, il y a... mes parents et Ethan. Il avait les cheveux blonds et les mêmes yeux que moi : vert émeraude. Mes géniteurs et mon petit frère me regardent, la mine triste. Puis, ils s'écartent pour laisser entrer...


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