|| Chapitre 4 : Réflexion ||

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🌼 Aujourd'hui, plusieurs personnes sont venues me voir à l'hôpital : un couple. Apparemment, ce sont mes parents. Je ne les ai jamais vus, leurs visages ne me sont pas familiers. Mais ils ne sont pas venus seuls ; avec eux, il y a leur fils, qui avait mon âge. Quand je l'ai vu, quelque chose m'a frappée : notre ressemblance. On est identique. On a les mêmes yeux verts, les mêmes cheveux bruns, le même nez. Entre autres, c'est mon portrait craché... mais en garçon. Il paraît que c'est mon frère jumeau et qu'il s'appelle Lyam. Rien que me dire que quelqu'un est comme moi me surprend. J'aime beaucoup son prénom. Lyam. Ça sonne vraiment bien. Mais j'ai beau fouiller dans mon esprit, il ne me dit rien.

C'est triste... parce qu'il a l'air de tenir à moi-même chose pour mes parents. Parce qu'après qu'il m'a vu, il m'a serrée dans ses bras, mais je l'ai repoussé, car je ne sais pas qui c'est. J'ai sans doute été un peu brusque avec lui parce que, par ma faute, il est parti. Il a réellement l'air de tenir à moi. Je me sens mal... Pourquoi est-ce que j'ai réagi comme ça ? Mais aussi, il faut me comprendre : vous, comment est-ce que vous auriez réagi si quelqu'un que vous ne connaissez pas, que vous n'avez jamais vu de votre vie, venait vous faire un câlin ?

Avant qu'ils ne partent, mes parents m'ont promis qu'ils vont venir me voir, le lendemain ; mais qu'ils ne seront pas seuls. J'ai vu que la femme, qui était ma mère, a un peu pleuré. Mais moi, face à ça, je n'ai rien fait, je suis restée là, à les regarder, la mine impassible. Je sais que c'était un peu égoïste de ma part, mais... je n'y suis pour rien ! Il faut me comprendre !

Après leur départ, le médecin m'a dit qui je suis : apparemment, je m'appelle Alyssa Walker, les personnes qui sont venues me voir étaient bel et bien ma famille. J'ai 16 ans, de base, je dois rentrer en seconde. Il y a deux mois, j'ai eu un accident à la plage : les médecins m'ont conduit à l'hôpital et ils ont découvert que j'avais un traumatisme crânien. Du coup, ils ont décidé de me mettre dans un coma artificiel et je ne me suis réveillée qu'hier. Et là... le choc ! Je suis devenue amnésique ! Je ne me souviens plus de rien : mon passé, mes proches, j'ai tout oublié ! Me dire que je ne me souviens plus de rien me fout les jetons. J'aimerais tellement me souvenir de ma vie antérieure... Mais le médecin m'a prévenue que le processus risquait d'être long et compliqué ; qu'il faut énormément de patience, car les souvenirs ne reviennent pas en quelques minutes. Bien au contraire...

Le docteur m'a également dit que je resterai plusieurs jours à l'hôpital, jusqu'à vendredi, afin de vérifier que tout allait bien et que je sois capable de sortir. J'irai chez mes parents, chez moi. Ça me fait peur, car je vais aller dans un endroit que je ne connais pas, enfin, si je le connais, mais je ne me rappelle plus. Je vais vivre avec des gens dont je n'ai aucun souvenir. C'est vraiment effrayant...

Mais le plus dur, ça sera quand je retournerai au lycée. Alors là... ! Je ne veux même pas parler du calvaire que je vais vivre.

Mais bon... je n'ai pas le choix... je ne vais quand même pas rester cloîtrée dans cette pièce toute ma vie.

Je ne sais pas qui je suis. À part mon identité, mes parents, je ne connais rien de moi : qu'est-ce que j'aime, est-ce que j'ai des passions, quelle est ma couleur préférée, ma série préférée... Toutes ces petites choses peuvent paraître inutiles aux yeux de certains, mais pour moi, c'est très important. Je vais me redécouvrir, donc savoir tout ça, c'est important non ?

Sur la table de chevet, un livre est posé : je le pris. La page de couverture est très belle, ça donne envie. Alors, j'ouvre le livre et me mis à le lire, tout en réfléchissant à qui je suis.


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Le souffle de l'oubliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant