03 | chapitre trois

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l’ambiance qui régnait entre les murs de cette pièce faisait suffoquer Catalina, à commencer avec l’incessant brouhaha des nombreux invités jusqu’aux discussions qu’elle avait eu avec quelques-uns le long de la soirée.

Chaque personne s’adressait à elle avec le sujet du mariage sur le bout de la langue, réussissant sans mal à instaurer l’exaspération ainsi qu’une migraine naissante dans les ports de son crâne.

Mais tandis qu’elle essayait d’examiner chaque être présent dans son champ de vision, aucun d’eux ne semblait assez arrogant ou vantard pour être mis dans la catégorie des possibles maris, selon ses parents qui ne veulent rien d’autres que quelqu’un de narcissique apte à la protéger.

Elle se devait de s’habituer à cette situation, et d’oublier les hauts de cœurs qui refaisaient surface dès qu’un sous-entendu était glissé dans la conversation.

du coin de l’oeil, elle remarqua la crinière rose ainsi que la robe verte de Rosie, en compagnie d’une femme inconnue à Catalina. Elle se permit tout de même d’analyser son voile et robe légèrement près du corps. Sa peau mate faisait une harmonie parfaite avec le gris clair qui arborait son foulard. c’était un contraste magnifique. Elle devait se l’avouer.

— Lina, ma chérie, je te présente Mme et Mr Geun.

les iris de la concernée étudièrent leurs allures pendant une fraction de seconde, lui donnant tout juste le temps de remarquer les joyaux qui décoraient le cou ainsi que les poignets de ses beaux-parents. avant qu’elle ne leur sourit faussement, une tentative afin de masquer le doute qui s'insinue en elle.

— qu’elle est belle, j’ignorais qu’un bout de tissu te rendra plus resplendissante que tu ne l’étais avant.

— ce n’est pas qu’un bout de tissu, Mme Geun.

Sa voix se fut tranchante involontairement, sauf que le regret ou la culpabilité ne pointèrent guère le bout de leurs nez. Ni quand elle remarqua le tic du côté de sa mère, ni quand elle vit le sourire des deux personnes censées faire partie intégrante de sa vie désormais, se faner.

Et elle garda le menton haut en les toisant indifféremment.

— je m’en étais doutée, je suis honoré que tes principes ne fassent pas défaut à l’exemple d’où tu te trouves, ça aurait été du pur gâchis… je déteste ça.

La mère du promis se donna la peine de lui prendre doucement le bras, sous le regard inquisiteur de son mari qui était autant perdu que la voilée. avant qu’une discussion sur les politique de leurs entreprises respectives ne commence à s’insinuer, Catalina perdit rapidement le fil de la conversation qui n’était que des chuchotements lointains à présent.

Un moment plus tard, un raclement de gorge retentit dans ses tympans, attirant l’attention de tous les convives vers l’estrade au bout de la pièce. Un homme âgé se tenait sous les soixantaine de yeux.

— Bonsoir à tous, je m’excuse de déranger vos nombreux échanges en ce moment… mais j’aimerai vous priez de sortir au jardin, où la rencontre officielle des deux futurs mariés aura lieu…

Elle déglutit, avec l’envie de vomir qui se manifestait sans peine jusqu’à former un poids au creux de son ventre, elle se surprit entrain de sourire afin de rassurer son entourage de son état et mine devenue soudainement trop pâle.

Avant d’être tirée vers l’endroit indiqué une poignée de secondes plus tôt.

Catalina fut appelée avant le fils Geun, avec l’expression censée paraître drôle « les femmes d'abords, comme toujours » sous les exclamations hilares du reste.

— bienvenue à cette prévoyance, je crains que vous ne connaissiez tous mon identité ?

Elle prit une intonation interrogative, dans le but d'affirmer indirectement ses dires. Ce qui était une réussite, mais c'était sans compter sur l'attention qui devenait trop lourde sous les considérations de tout ce qui l'entourait.

Elle oublia pendant quelques secondes de prendre son souffle, avant de se retourner et rendre l'objet à l'homme présent à ses côtés.

l’ambiance censée être joviale ne l’était en réalité pour personne, chaque masque supposé être taillé sur les figures froides de toutes émotions des gens autour d’elle avait une faille visible. peut-être était-ce elle le problème, après avoir passé autant de temps dans les abysses de la dépression, une sorte d’instinct de détecter le faux du vrai avait surgit au fond de son âme.

Mais c’était toujours autant douloureux, de se rendre compte que le monde n’était que tromperie et hypocrisie, le parfait miroir de l’idéal.

— …Logan Geun.  entendit-elle dire.

La voilée fonça malgré elle les sourcils, ne reconnaissant aucunement le nom déclaré. Ses neurones essayèrent tout de même de se rappeler les appellations qu'elle et Rosie ont cherché sous le coup de l'ennui, mais cela était sans résultat.

Des secondes passèrent, puis des dizaines de secondes jusqu'à se transformer en des minutes interminables qui firent Catalina stresser de l’absence de son futur homme. qu’elle le veuille ou non, son destin était désormais enchaîné à lui d’une manière ou d’une autre.

Cette dernière vit le père du concerné s'avancer jusqu'au présentateur, lui chuchoter d'innombrables mots jusqu'à ce que le sourire de l'inconnu ne devienne gêné pour une raison qu'elle ignorait.

Non… Enfin, elle savait…

Et la réalisation de la conjoncture lui comprima le palpitant dans un étau semblable à une poignée de fer, la confusion et l'humiliation lui collant à la peau sous les chuchotements moqueurs des convives autour d'elle.

Mais le pire… craint-elle, c'était la patience qui prit possession de sa conscience, avec l'envie d'offrir du temps au prénommé Logan pour se montrer et s'excuser de son retard jusque-là, injustifié.

Mais il ne vint jamais...

Ni l'instant suivant, ni quand elle s'excusa en murmurant une envie urgente de se rendre au sanitaire à l'étage du manoir écossais. Car au final, Catalina aurait dû, elle aussi, rester sous la tiédeur de son duvet.

Non se rendre à une telle réception dans le seul dénouement est d'avoir des larmes ruisselant le long de ses pommettes et joues.

— Je le déteste… bon dieu que je le déteste déjà… dit-elle tout en se frappant le front.

Et tout ce que la femme un peu plus brisée fit les instants suivants, fut produire des sanglots étouffés, fermer à clé l'immense salle de bain, refuser l'entrée de sa meilleure amie qui s'acharnait contre le lourd bâton, ainsi que le lui ouvrir au bout de quelques minutes pour se remettre à pleurer silencieusement au creux de son cou.

Avec la promesse d'une douce vengeance fleurissant le long de ses côtes la prochaine fois où elle le rencontrera véritablement.

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Bonjour/bonsoir ! Je suis si heureuse de savoir que vous avez décidez de lire cette histoire jusqu'ici.

Honnêtement, j'ignore quoi faire à présent, peut-être que je la terminerai ?

Ou peut-être que je déciderai de l'abandonner à l'image parfaite des deux premiers brouillon de cette même histoire ? Je l'ignore.

Mais ce que je sais en revanche, c'est que je ne vous remercierai jamais assez de soutenir ces nombreux mots qui forment pour moi, mon échappatoire

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