vingt-quatre

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On était devant l'hôpital depuis au moins une bonne heure et j'attend simplement qu'il ouvre pour les visites pour aller voir ma mère et parler avec le médecin.

?? — Laïna !

Je me tourne et aperçois Ayden venir vers moi avec Dalvin, Layla et Aaron. Il me prend dans ses bras avant même que je n'ai le temps de dire quoique ce soit.

On ne parle pas. Il n'existe pas de mots assez forts pour nous réconforter. Je le sais et il le sais aussi, c'est pour ça qu'on ne parle pas.

On fini tous par s'installer par terre comme des clochard. Khalil s'est éclipsé avec Keziah et les jumeaux. Ayden et moi on se tient la main, ça doit faire au moins dix ans qu'on l'a pas fait.

- tío Marcelo m'a dit que ça fait quelques mois qu'elle lui a dit, je pleure doucement

Ayden — elle a pas voulu faire la chimio ?

J'ai pas la réponse donc je me contente de me taire.

Dalvin — elle m'avait prévenue, il baisse la tête, elle m'a dit qu'elle la ferai quand tu te sentira mieux

Je le regarde. Il me regarde. C'est de ma faute. Elle a dû s'occuper mes enfants parce que je voulais pas. Je serre la main de Ayden par frustration. Il me la lâche directement.

Ayden — comment t'es devenue aussi forte esh, il se secoue la main de douleur

Layla — tu crois on jouait à la dînette en prison ou quoi ?

- arrête de dire prison ça fait bandit

Layla — bah-

Ayden — mais tu m'avais dit que vous vous étiez rencontrées au..., il me regarde, ah ouais je vois

?? — Keziah court pas !, crie-t-il

La petite vient s'asseoir sur mes genoux et me faire un câlin.

Keziah — papou m'a un peu expliqué, on a prié pour ta maman

Je souris dans mon malheur.

- merci à vous deux, je souris à Khalil

Khalil — vous voulez que je vous apporte quelque chose à manger ?

Ayden — après gros, j'peux rien avaler tant que j'ai pas vu le docteur

- oui pareil

Keziah — moi j'ai trop faim papou

Elle est toujours dans mes bras. Je dois avoir des Granola et un Capri Sun dans mon sac. Je les sors et les lui donne.

Keziah — merciiii

Elle s'installe confortablement sur mes genoux et commence à manger tout en proposant aux autres un peu de gâteaux et de jus.

On continue de discuter un certain moment jusqu'à ce qu'on puisse finalement entrer dans l'hôpital pour voir le médecin.

On est dans la salle d'attente devant son bureau et on attend depuis quelques minutes. Et puis, sa porte s'ouvre.

Ils saluent le médecin avant de se tourner vers nous et de nous fixer. Je les regarde l'un après l'autre. La tristesse dans mon cœur laisse place à la haine, au dégoût et un peu de joie.

- papa !, je lui cours dans les bras et lui fais un énorme câlin, tu m'as trop manqué

Padre — toi aussi mon bébé, comment tu te sens ?

𝐅𝐎𝐑𝐓𝐘 𝐅𝐎𝐔𝐑 [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant