Mon monde renversé

Chapitre 11-A

Une explosion de sensation se fit dans tout mon être. Plus rien ne répondait de manière cohérente, si bien que je me rendis compte trop tard qu'il avait finit par décoller ses lèvres des miennes. J'ouvris lentement les yeux, me sentant encore sur mon nuage, avant d'atterrir en douceur et d'entendre son petit rire amusé.

- J'aurais pas cru que ça te ferait un tel effet, soupira-t-il, un sourire amusé mais crispé sur le visage.

Les mots m'échappaient complètement. Que pouvais-je bien répondre ? Trop de choix s'imposait à moi : "Tu me rends folle." ; "Encore..." ; "Tes lèvres sont délicieuses..." ; "Jack...".

À la place, je fis la seule chose que je désirais plus que tout et posa à mon tour mes lèvres sur les siennes. Cette fois-ci, je tâcha de rester concentrer sur toutes les sensations que ce geste provoquait en moi : les picotements sur ma lèvre et mes joues, la lave s'écoulant dans mes veines, mes reins se cambrant pour mieux me coller à lui, mon souffle erratique, le bruit de mon cœur résonnant comme un feu d'artifice. En posant une main contre son torse, entre ma poitrine et lui, je pu sentir à quel point le sien battait vite également. 

Sa main se glissa entre nous, attrapa mes doigts et les montèrent pour les poser derrière sa tête, rejoignant l'autre qui farfouillait ses cheveux pour mieux s'y agripper. Puis il enroula de nouveau ses bras autour de ma taille et ensemble, nous approfondissons notre baiser. D'abord tendre et hésitant, il devint plus urgent, plus affamé. Nous nous dévorions presque avant que je sente une langue timide goûté ma lèvre du bas. J'avais beau ne pas être friande de french kiss, je rêvais de goûter à sa bouche depuis si longtemps que même cet acte fut un plaisir. Nos langues effectuèrent un balai plein de volupté et de sensualité, nous tirant des soupirs et des gémissements qui emplirent la pièce. Je me colla un peu plus à lui, ne pensant pas que j'étais capable de le faire davantage. Ma jambe se glissa un peu plus entre les siennes, frottant encore une fois son entre-jambe que j'avais sentis durcir pendant notre échange. Un gémissement plaintif s'échappa de ses lèvres et je ris, amusée par sa réaction.

- Tu le fais exprès, soupira-t-il quand nos lèvres se séparèrent.
- À ton avis...

Il éloigna son visage de moi et se cacha de nouveau contre le matelas. 

- Qu'est-ce qui ne va pas ? m'inquiétai-je, craignant avoir été trop loin.
- J'ai honte, m'avoua-t-il après de longues secondes.
- De ? Bander ? 
- Non... Tu me rends fou...
- Alors de quoi t'as honte ? lui demandai-je, perdue.

Jack releva sa tête et observa nos corps pressés l'un contre l'autre. 

- Je ne sais pas comment m'y prendre... Je t'ai dit que j'étais... ben... que j'avais pas passé le pas quoi, bredouilla-t-il, bien plus gêné que quand il m'en avait parlé l'autre fois.
- Oui, je sais... Mais ne te met pas la pression Jack...
- Je sais pas si je serais à la hauteur.

Comment pouvais-je le rassurer alors que moi-même j'avais cette crainte ? Malgré ma longue relation, le côté sexuel de cette dernière avait été si peu reluisant que j'en gardais des séquelles psychologiques me faisant douter constamment.

Je le regardais, essayant de chercher la bonne réponse à lui donner pour apaiser ses doutes. Mais aucune ne me vint à l'esprit, sauf une. Je ne voyais pas d'autre solution que celle-ci et elle me paraissait être la bonne.

Je me détacha lentement de lui, bien que mon corps criait d'envie d'y rester. Son regard surpris se posa sur moi, se demandant pourquoi je me redressais. Un sourire rassurant étira mes lèvres et j'attrapa ses mains avec les miennes, l'encourageant à faire de même. Ensemble, on se mit debout en plein milieu de sa chambre. Je m'assurai d'un regard que sa porte de chambre était bien fermée et que rien ne nous gênes avant de reporter mon attention sur lui.

- Fais comme moi...

Je lâcha ses mains et attrapa le bas de mon tee-shirt, que je souleva. Le vêtement passa au-dessus de ma tête et tomba à mes pieds. Malgré ma gêne, je me retrouva en soutien-gorge sous ses yeux et rougit de ravissement en le voyant regarder avec intérêt et plaisir. J'étais contente d'avoir eu l'idée d'acheter des sous-vêtements élégants et confortables, mettant en valeur ma silhouette sans avoir à souffrir le martyre.

À son tour, il passa son tee-shirt au-dessus de sa tête et je me retrouva face à un torse légèrement musclé et à un ventre plat d'où remontait une fine ligne de poils. Je mordis mes lèvres pour retenir un soupire de satisfaction et leva une main timide pour caresser sa mâchoire serrée. La sienne rejoignit ma joue et, dans un geste synchronisé, découvrons le corps de l'un et de l'autre. Je traça le contour de sa mâchoire avant de faire glisser mes doigts sur sa pomme d'Adam, qui se souleva à mon passage. Lui passa jusqu'à mes lèvres, qu'il caressa tendrement, avant de glisser sur ma gorge et de l'entourer tendrement de ses doigts. La pression qu'il y met me fit presque rouler des yeux et je dû faire appel à toute ma volonté pour continuer.

Ma main glissa lentement sur son torse, carrément tour à tour ses pectoraux que j'avais si souvent pincer. Ses tétons frôlèrent ma paume et pointèrent délicieusement, si bien que je ne pu m'empêcher de venir y poser un baiser sur chacun. Quand je me redressa, sa main à lui vint également sur ma poitrine, appréciant leur contour, leur poids et leur forme. Il se fraya un chemin entre la coque souple et ma peau et découvrit à son tour mes tétons qui étaient déjà durcie par le plaisir qu'il me provoquait. Puis il se baissa, baisa chacun de mes seins avec respect, avant de remonter vers mes épaules auxquelles il affligea le même traitement. Ses lèvres goûtèrent mon cou à plusieurs endroits avant de venir cueillir un baisé fiévreux, tirant tous les soupirs que je retenais depuis le début.