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Rouge.

Bleu.

Violet.

Noir.

C'était les "couleurs primaires" du peintre Midoriya Izuku, alias, Deku.

Sur un chevalet, de jolies mais indescriptibles formes venaient remplir un tableau blanc de ces couleurs sombres.

C'étaient là, les seules couleurs qu'Izuku utilisait.

Il n'aimait utiliser que ces couleurs, ou du moins, il ne savait utiliser que celles-ci.

Les mains ornés de nombreuses blessures, mêlant des brûlures, des coupures et des hématomes à être invités à la danse.

Un soupir puissant et volontaire.

Le laissant constater qu'il était encore en vie.

En vie, alors que son cœur, lui, n'émettait aucun bruit, laissant penser qu'il ne battait plus au fond de lui.

Et dans un sens, c'était le cas, son cœur ne se battait plus pour le tenir en vie, il survivait seulement.

De longs bandages blancs tachés de marques rouges écarlates décoraient ses bras, son cou et ses jambes.

L'air autour de lui était insupportable : Un mélange d'iode, de médicaments et d'éther imprégnaient ses narines.

Il était seul, dans cette salle vide.

Dans cette salle blanche, à l'allure clair, bien qu'au fond, elle semblait plus sombre que la pénombre.

Il renifla une dernière fois avant de relever son regard vide de vie sur son œuvre.

Morne et morte.

C'était ce qu'inspirait ce tableau de peinture terminé.

Pour autant, cela semblait lui satisfaire, puisque, de sa main tremblotante, il parvint à déposer son pinceau usé à même le sol.

Les cernes sous ses yeux étaient creusées.

Le teint pâle.

Seules quelques tâches de rousseurs et quelques marques rougeâtres venaient colorer son visage.

Ses cheveux verts décoiffés venaient appuyés son état critique et alertant.

Cet homme n'allait pas bien.

Son physique criait sa douleur.

Son art hurlait sa peine.

Mais son fin sourire hypocrite venait calmer cette réalité qu'il ne voulait pas accepter.

Il allait bien.

Il essayait d'aller bien.

Il était en vie après tout, alors tout allait bien.

Le silence régnait dans la salle où il se trouvait, et alors qu'il allait émettre un énième soupir, toujours dans le but de constater qu'il était bien en vie, la porte de cette salle s'ouvrit doucement. Laissant place à un autre homme debout, vêtu d'une blouse blanche de professionnel.

« Bonjour Deku, avez-vous pris votre traitement ce matin ? Demanda l'homme qui venait de faire son entrée.

Ledit Deku se retourna lentement à l'entente de cette voix et arbora un énième sourire.

L'atelier du peintre [BakuDeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant