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« Il fait chaud, je déteste ça.

Izuku toisait d'un regard mauvais la lumière qui agressait ses yeux fatigués.

Il était allongé, à même le sol, dans cette même pièce blanche. Il ne portait qu'un pantalon taché de peinture ; Le jeune artiste, avait volontairement retiré son tee-shirt, laissant voir de nombreuses marques sur son torse, des marques violacées, bleutés, ou encore rouges, cela lui rappelait ses tableaux, ironiquement.

Il avait chaud, et avait décidé de se dénuder à moitié afin de se sentir mieux, cependant, ce n'était pas suffisant.

- Tu veux que je t'apporte un ventilateur ? Demanda gentiment l'habitué psychiatre qui observait de haut, son patient.

Bakugou tenait, comme à son habitude, son petit carnet ainsi que son stylos, prêt à noter de quelconques informations, nouvelles, qui pourraient l'aider à analyser l'évolution, ou non, de son ami d'enfance.

- Tch... Nan, une fenêtre aurait été mieux, ou simplement la possibilité de sortir d'ici peut être ? Ironisa le peintre qui s'était, en même temps de sa phrase, redressé du sol dur. J'ai chaud, je manque d'air, on s'étouffe ici ! Grogna t-il de colère.

Le spécialiste acquiesça simplement tout en écrivant les quelques mots qu'avait employé l'homme aux cheveux verts.

C'était peu de mots, mais c'en était tout de même.

Une petite évolution dans le dialogue se faisait en ce moment, c'était, du moins, ce qu'avait constaté le blond cendré.

Récemment, Izuku avait commencé à un peu plus parler à son médecin.

Non pas qu'il en avait envie ou besoin, mais plutôt parce qu'il perdait de plus en plus patience, le fait d'être enfermé n'allait pas tarder à le faire sombrer dans la folie.

Parler, était donc un moyen de tenir le coup.

- Tu ne peux pas sortir d'ici pour l'in-...

- Oui, oui, pour l'instant, oui. Tu dis ça tout le temps Kacchan ! Râla le plus jeune des deux qui avait finit par se mettre debout, abandonnant sa place au sol. Tu mens. Conclut-il sans lâcher du regard son interlocuteur.

- Je ne te mens pas. Lui répondit l'homme à la blouse blanche.

- Ah ouais ? Et qu'est-ce qui me prouve que tu ne mens pas ? Je n'ai vu aucune évolution depuis mon arrivée ici, et toi non plus, tu perds ton temps, donc, sois gentil, et laisses moi sortir d'ici.

L'artiste se montrait de plus en plus menaçant au fil des jours, parfois, il insultait librement le médecin, d'autre fois, il l'ignorait tout le long de leur séance.

Qu'importait ces tentatives, Bakugou savait garder son calme, du moins, quelques fois.

Il lui était, en effet, déjà arrivé de, lui aussi, perdre patience face aux paroles, parfois désobligeantes, du plus petit.

Cependant, aujourd'hui, il avait décidé qu'il ne tomberait pas dans ce piège et cela, malgré les nombreuses perches que pouvait lui tendre son interlocuteur.

- Justement, si tu ne vois aucune évolution, c'est parce que je n'en constate aussi aucune de ta part Izuku. Répondit il avec sérieux et professionnalisme.

Bakugou l'avait bien compris, il était inutile de mentir à son patient, ce n'était pas un enfant, il n'était pas crédule.

Il suffisait de lui faire comprendre que ce dernier devait davantage s'ouvrir et essayer de se confier pour s'en sortir, sans cela, il était voué, pour l'heure, à rester ici.

L'atelier du peintre [BakuDeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant