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« Non merci. Déclara Deku, le regard posé sur une assiette que son psychiatre attitré lui tendait. Je n'ai pas faim.

- Si j'en crois ce que tu dis, tu n'as jamais faim, hors, ton poids et l'état de ton estomac témoignent le contraire, donc manges. Répondit rapidement Bakugou qui s'était assit près du patient.

Alors même que l'odeur et le plat semblaient appétissants, Izuku n'avait pas le cœur à se nourrir une fois de plus.

Il n'arrivait plus à manger correctement.

Ou du moins, les peu de choses qu'il réussissait à avaler étaient des médicaments ou des pêches fraîchement cueillies.

Il n'était pourtant pas spécialement compliqué en terme de nourriture, tout lui plaisait, seulement, la vue de la viande sur son assiette, parvint à lui ôter toute envie de s'alimenter.

- Peut-être que c'est parce que tu refuses de me donner ce que j'aime manger ? C'est pas trop compliqué d'apporter des pêches... Marmonna t-il dans sa barbe inexistante. Lui qui n'avait jamais eu une grosse pilosité, rasait mêmes ses quelques duvets qui osaient pousser sur son visage. Enfin bref. Conclut-il sans plus rien ajouter.

Katsuki l'avait observé un instant se plaindre de la nourriture qu'il réclamait, cette scène aurait pu l'amuser, seulement, il lui était toujours difficile de rire en face du plus jeune lorsqu'il savait pertinemment qu'à tout moment, de sombres pensées pourraient refaire surface dans son esprit.

- Tu dois te nourrir plus convenablement si tu ne veux pas t'affaibli-...

- Je t'ai déjà dis d'arrêter avec ça ! S'énerva soudainement le peintre en pointant du doigt son vis à vis. Je ne suis pas faible. Avait-il dit en appuyant sur chaque mots, espérant ainsi que cela rentre dans le cerveau du blond cendré. C'est clair ?

Le psychiatre soupira faiblement avant de lever les yeux au ciel, cette journée commençait mal, pensa t-il.

- Je pense que l'on va commencer la séance d'aujourd'hui Deku.

- Non, j'ai pas envie, tu peux t'en aller, je ne veux plus discuter, tu m'en as coupé l'envie. »

Le médecin regrettait désormais ses précédentes paroles, il savait pertinemment qu'une fois que son patient décidait d'abandonner leur séance de discussion sur son état, c'était définitif, et même si il tentait de forcer la discussion, il ne recevrait que des réponses du silence autour d'eux.

Ce fut alors dans un énième soupir qu'il finit par quitter la pièce sans un bruit, laissant l'artiste, seul, vaquer à ces occupations, ou du moins, à son unique occupation, la peinture.


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« Dis moi que c'est une blague ?! » Hurla Bakugou, le regard perdu dans le désarroi de ce qu'il venait d'entendre.

Il était debout, face à Izuku qui ne le regardait pas, ses yeux étaient posés sur ses fines jambes tremblotantes.

Son visage était neutre, vide de toutes expressions, il ne souriait plus, du moins, il n'avait pas besoin de se forcer, puisqu'il se trouvait à l'abris des regards, dans l'appartement spacieux de l'homme aux cheveux blonds cendrés.

Il ne disait rien et se contentait de jouer avec les bandages qui serraient ses doigts, remontant jusqu'à ses bras avant d'atteindre son cou.

Son corps entier était couvert de bandages, il avait prit soin de cacher chaque parcelle de peau qu'il n'aimait plus voir.

L'atelier du peintre [BakuDeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant