« Je fais c'que j'veux il me semble !Izuku était hors de lui, face à Bakugou, dans son salon, il le toisait d'un regard mauvais.
- Tu fais ce que tu veux oui, mais y'a des limites ! Rentrer tard le soir sans donner de nouvelles, cigarette à la main et avec une horrible odeur d'alcool qui empeste dans toute la maison, c'est pas tolérable Deku !
Cela faisait plus d'un mois que l'artiste peintre avait accepté, à contre cœur, la dernière condition de son psychiatre, aussi aujourd'hui, son hébergeur et colocataire, accessoirement.
La nouvelle avait été bien compliquée à accepter, cependant, cette envie et ce besoin de liberté avaient été si fort qu'Izuku avait finit par abdiquer afin de venir vivre chez Bakugou.
Non pas que le peintre n'avait pas toit, il en avait bien un, cependant, il ne savait pas si son démon du passé y habitait toujours, par crainte mais surtout parce qu'on le lui avait formellement interdit, il n'y était plus jamais retourné, pas même pour récupérer ses affaires...
Ainsi, il vivait chez son ami d'enfance, Bakugou.
La cohabitation était assez compliquée entre les deux jeunes hommes, tout simplement parce qu'ils étaient bien différents l'un de l'autre ; Izuku avait évolué très tard, dans un environnement plus qu'inquiétant et peu sain, tandis que Katsuki, lui, avait grandit dans le domaine de la médecine, alors forcément, il se devait de mener une vie plus que « normale ».
- Mais je n'ai rien fait de mal ! Je croyais qu'une fois sortie de cette prison j'allais être enfin libre mais en fait non, la vraie prison ici, c'est toi Katchan !
À ces mots, le concerné vit son sang ne faire qu'un tour, et malgré qu'il avait tenté maintes et maintes fois de faire preuve de patience et de compréhension, là, il était à bout de nerf. Il fallait dire que vivre avec une personne aussi peu stable telle qu'Izuku n'était pas chose simple, et en réalité, le psychiatre aurait pu passer outre ce problème en restant calme afin de ne pas entacher son image de professionnel de santé, là, Katsuki avait atteint un stade où il ne pouvait plus faire semblant. Après tout, il n'était pas au travail, mais bien chez lui.
- Écoutes moi bien sale ivrogne de merde, si je te reprends encore en train de boire ou de fumer dans cette putain de maison, je te renvoie dans ce putain d'hôpital, c'est bien compris ? Hurla t-il soudainement.
Izuku ne semblait pas être perturbé par ce changement de ton, bien au contraire, cela l'énervait davantage, lui aussi. Il n'arrivait toujours pas à concevoir que l'on puisse lui donner de quelconques ordres, à lui, qui était depuis bien longtemps un adulte et qui ne se faisait plus sermonner par personne.
Il appréciait grandement le médecin, plus jeune, ils étaient de grands amis, même si leur différence pouvait être un motif de non fréquentation, cependant, à l'heure actuelle, Bakugou Katsuki était l'ennemi numéro un du peintre.
- Premièrement je ne suis pas un ivrogne, deuxièmement si je veux fumer bah j'le fais, troisièmement je n'irai nul part et enfin quatrièmement : JE T'EMMERDE KATCHAN !
Le plus jeune des deux avait vidé son sac sans hésitation et sans même attendre une réponse de la part de son colocataire, il tourna les talons et s'en alla rapidement dans la salle qui lui faisait office de chambre depuis son arrivée dans cette maison inconnue.
Il n'en avait qu'à faire des plaintes de Katsuki, il n'était pas sortit de cet hôpital pour vivre un enfer, il avait bien prévu de profiter de cette liberté, et jamais, ô grand jamais, il n'écouterait qui que cela soit d'autre que lui-même.
- DEKU ! REVIENS ICI SALE MORVEUX ! Cria une fois de plus le blond cendré avant que le silence ne lui réponde. Il soupira puissamment et se laissa tomber sur son canapé afin de reposer son crâne qui semblait vouloir exploser. Je ne vais pas tenir longtemps avec ce mioche... » Marmonna t-il pour lui même.
Il était fatigué, à bout et perdu.
L'incompréhension et les remords avaient pris le dessus ; Assit, dans son canapé, éclairé par la faible lumière de sa télévision en veille, le médecin réfléchissait à tout ce qui lui était arrivé récemment.
Bakugou avait tout tenté pour venir en aide à Izuku.
Dès l'instant où il l'avait revu lors de ce meeting, il avait compris qu'il se devait de lui venir en aide. Tout n'avait pas été aussi simple, il se souvenait bien de la douleur qu'il avait ressenti en voyant son ancien ami dans un tel état, son cœur s'était brisé d'un seul coup.
À l'époque, Katsuki aurait tout fait pour rester en contact avec l'artiste, il l'avait tant aimé. Car en effet, bien qu'Izuku ne l'avait toujours considéré comme un ami fidèle, lui, avait finit par développer de sincère sentiment, bien plus puissant que ce que l'amitié pouvait apporter.
Et en le retrouvant, ces sentiments avaient refait surface en lui.
Il voulait aider Izuku, bien qu'ironiquement, c'était lui qu'il aidait réellement.
Garder son amour de jeunesse dans sa maison en l'empêchant d'essayer de se reconstruire de lui même, n'était pas une façon correcte de lui apporter assistance. Bien au contraire. Il ne faisait qu'empiéter sur sa vie privé, par peur de le perdre à nouveau.
Finalement, Bakugou était sûrement celui qui avait réellement besoin d'être interné...
Et alors que le jeune psychiatre se laissait aller dans les bras de Morphée après ces longues réflexions, il ne remarqua aucunement qu'Izuku se préparait à partir, dans la plus grande des discrétions.
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.À suivre...
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L'atelier du peintre [BakuDeku]
FanfictionMidoriya a entretenue durant des années une relation amoureuse complexe et toxique, marquée par la violence physique et psychologique. Étant un artiste peintre connu et passionné, il se retrouve piégé dans cette relation destructrice qu'il maintient...