De l'Aube au Crépuscule SIGNATURE CONTRAT REFUSÉE. Réécriture

Chapitre 4 : Sarinah

Sarinah

Je viens juste de me réveiller, mais je ne sais pas quelle heure il est. Autour de moi, l'obscurité règne en maître, oppressante et lourde, tandis que je prends lentement conscience de ma situation. Je suis enfermée dans une cage minuscule, dissimulée dans une grotte secrète sous la chapelle. Les parois de la cage, froides et humides, sont si resserrées autour de moi qu'elles m'empêchent presque de bouger et de respirer normalement. Chaque barre métallique est rouillée et crisse à chaque léger mouvement que je fais, comme pour me rappeler la cruauté de ma situation.

L'endroit est faiblement éclairée par trois chandelles placées au sol à des intervalles réguliers. Leur lumière vacillante projette des ombres dansantes sur les murs de pierre, créant une ambiance lugubre et mystérieuse. Les chandelles, à peine plus grandes que des doigts, brûlent lentement, laissant échapper une fumée fine et âcre qui se mêle à l'air humide et stagnant du lieu. Leur faible lueur éclaire partiellement la caverne, mais les ombres qui dansent semblent presque se moquer de mon désespoir.

Le sol est inégal et rocailleux, parsemé de petites flaques d'eau noire et de débris. L'air est chargé d'une odeur de moisi et de terre humide, me donnant l'impression de respirer à travers un tissu dense et sale. Des gouttes d'eau tombent régulièrement du plafond de la grotte, leur bruit sourd résonnant dans le silence oppressant et ajoutant à l'atmosphère de désespoir.

À travers les ténèbres, je peux à peine distinguer les contours des murs, couverts de mousses et de champignons luminescents qui émettent une faible lueur verdâtre. Cette lumière mystérieuse et étrange accentue l'atmosphère inquiétante du lieu. Des racines tordues et noueuses descendent du plafond, se mêlant aux stalactites acérées qui pendent comme des crocs de pierre, accentuant encore plus le caractère hostile de l'endroit.

Je prends une profonde inspiration pour essayer de calmer ma panique croissante. L'écho de mon souffle résonne dans la grotte, renforçant le sentiment de solitude et de désespoir qui m'envahit. Mes pensées se tournent vers la manière de sortir de cette situation, mais chaque idée semble se heurter à la dure réalité de ma captivité dans cette caverne sombre et hostile. Le temps semble s'étirer à l'infini dans cette cage étroite et malodorante.

Les trois chandelles continuent de brûler, leur lumière vacillante semblant symboliser le faible espoir qui me reste dans cette obscurité totale. La fatigue et la désorientation se mélangent en moi, chaque mouvement de la cage étant une torture supplémentaire.

— Tu te réveilles enfin ! me lance une voix familière.

Je me retourne brusquement, mes sens en alerte. J'entends la voix de Goliath, mais je ne le vois pas. Peut-être est-il derrière moi, mais je ne peux pas me retourner tant la prison est petite et resserrée. Mon cœur bat plus vite, la peur et l'adrénaline me parcourant à l'idée de devoir affronter Goliath dans cet état désespéré.

— Je suis derrière toi. Tu dors depuis un bon moment.

— Pourquoi est-ce que tu es là ? m'échappe-t-il, un mélange de confusion et de frustration dans la voix.

Je perçois un souffle tout près de ma nuque, une sensation de froid qui me glace encore plus.

— Je suis venu te remercier d'avoir tué mon père.

— Me remercier ? Je te signale que tu m'as frappée à cause de ça !

Le Prince me contourne pour me faire face et s'assoit en tailleur, un sourire narquois sur les lèvres.

— Pour ta gouverne, je n'ai jamais aimé mon père. Sa mort me soulage plus que tout au monde. Si je t'ai frappée, c'est parce que dans ta crise, tu m'as donné un coup dans l'entrejambe. Ça fait très mal, mes bourses sont toujours traumatisées...