Chapitre 7 : Le réveil

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Florena

23h, villa en Russie.

Je me réveille avec une douleur sourde qui me martèle la tête. J'ai l'impression que tout mon corps est en feu. Ma tête, mon ventre, mes poignets, mes chevilles... tout fait mal. Chaque mouvement me rappelle les derniers événements, et la peur monte en moi, m'engloutissant comme une vague.

J'ouvre les yeux et essaye de comprendre où je suis. La chambre est luxueuse mais sombre, un contraste déconcertant avec ma situation actuelle. Les murs sont peints dans des teintes sombres, et les meubles en bois massif ajoutent de la grandeur à la pièce ce qui me fait sentir encore plus petite. Une chaise est placée juste en face de moi, comme si quelqu'un avait veillé ici.

Je bouge doucement mes poignets et je réalise que je suis attachée au lit. Mes poignets et mes chevilles sont entravés par des menottes en métal, solidement fixées aux montants du lit. Je tire un peu plus fort, mais c'est inutile. Les liens sont trop serrés. Je suis toujours dans les mêmes vêtements que la veille, désormais froissés et tachés, ajoutant à ma détresse.

La panique commence à monter en moi. Je regarde autour, cherchant désespérément une issue. La porte est fermée, et je n'entends aucun bruit venant de l'extérieur. La seule fenêtre de la chambre est verrouillée, et les rideaux sont tirés, laissant passer juste assez de lumière pour que je puisse voir.

Les larmes commencent à couler sur mes joues alors que je réalise à quel point je suis piégée. Je suis seule, attachée dans une chambre inconnue. Mon esprit tourne à toute vitesse, essayant de comprendre comment j'ai pu en arriver là. Les images du braquage, du bus, de la station-service, et cet homme aux yeux perçants me reviennent en flashs.

Je ne me souviens pas de son nom, mais son visage est gravé dans ma mémoire. La dernière chose qu'il m'a dite résonne encore dans ma tête : "Fais de beaux rêves, любовь."

Je commence à pleurer, sanglotant sans pouvoir m'arrêter. La peur me paralyse, l'incertitude me ronge. Je ne sais pas où je suis, ni ce qu'ils veulent de moi. Mon cœur bat à toute vitesse alors que j'essaie de comprendre. Une douleur sourde monte en moi, plus émotionnelle que physique. La terreur d'être totalement à la merci de ces inconnus me dévaste.

Soudain, j'entends des pas dans le couloir. Mon cœur s'emballe, la panique m'envahit. Les pas se dirigent vers moi, se rapprochant inexorablement de la porte de ma chambre. Je tire encore plus fort sur mes menottes, mais c'est inutile. Je suis piégée. Les larmes coulent à nouveau, la peur se transformant en terreur pure.

La poignée tourne, et la porte s'ouvre lentement. Je retiens mon souffle, priant pour que ce ne soit pas lui. Mais je sais que ça l'est.

Un homme entre dans la pièce. Cet homme, le connard qui m'a kidnappée. Il a les cheveux mouillés et une serviette autour du cou, comme s'il sortait de la douche. Il porte un t-shirt noir moulant qui met en valeur ses muscles, et un jean noir qui souligne sa silhouette. Ses yeux bleus perçants me fixent, et un sourire en coin apparaît sur son visage.

« Je m'absente cinq minutes pour me doucher, et tu en profites pour te réveiller. C'est pas très gentil, ça, любовь, » dit-il d'un ton moqueur.

Je tremble de peur, les larmes continuent de couler sur mes joues. Je ne sais pas quoi dire, je ne sais même pas si je peux parler. Mon cœur bat si fort que j'ai l'impression qu'il va exploser.

Il s'approche de moi, et je ferme les yeux, espérant que ce soit encore un cauchemar. Mais non, c'est bien réel. Il est là, devant moi, et je suis complètement à sa merci.

Je ne peux m'empêcher de le détailler, même si la terreur me submerge. Sa mâchoire carrée et son expression déterminée lui donnent un air de danger.

Le désir interditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant