Florena
10h, salle d'entraînement de la villa.
Le bruit de la détonation résonnait encore dans mes oreilles tandis qu'il abaissait mon arme. Mon corps était tendu, chaque muscle crispé, comme si je pouvais m'effondrer à tout moment. Je sentais la sueur couler le long de ma colonne vertébrale, chaque goutte me rappelant l'intensité de l'entraînement.
"Encore une fois," ordonna-t-il, sa voix froide et autoritaire.
Je pris une profonde inspiration, tentant de calmer mon cœur affolé. Ma main tremblait en se refermant sur la crosse de l'arme, mais je fis de mon mieux pour stabiliser ma prise. Je visai la cible et tirai de nouveau. Cette fois, le recul me fit presque perdre l'équilibre.
"Bien," dit-il, une lueur de satisfaction dans les yeux. "Tu t'améliores."
Je ne répondis pas, fixant la cible avec détermination. Chaque seconde passée dans cette salle de tir me rapprochait un peu plus de la réalité brutale de ma situation. J'étais prisonnière, loin de chez moi, forcée d'apprendre à manier des armes pour une raison que je ne comprenais toujours pas pleinement.
"Maintenant, boxe," annonça-t-il soudainement, brisant ma concentration.
"Quoi ?" Je levai les yeux vers lui, essoufflée et incrédule. Je n'avais pas eu de pause depuis le début de l'entraînement, et mon corps réclamait du repos.
"Boxe," répéta-t-il, son ton ne laissant aucune place à la discussion. "Il est important que tu saches te défendre, peu importe la situation."
Je poussai un soupir, essuyant la sueur de mon front avec le dos de ma main. "Je suis fatiguée," protestai-je, mais je savais que cela ne changerait rien.
Il me tendit une paire de gants de boxe, ses yeux froids et impassibles. "La fatigue fait partie de l'entraînement. Mets-les."
Je pris les gants avec réticence et les enfilai, mes mains tremblant légèrement. Je me sentais faible et vulnérable, mais je n'avais pas d'autre choix que de continuer.
"En garde," dit-il en se mettant en position. "Montre-moi ce que tu sais faire любовь."
Je levai les poings, tentant de me rappeler les mouvements de base. Mes bras étaient lourds, chaque muscle protestant contre l'effort supplémentaire. Il avançait lentement vers moi, ses mouvements calculés et précis.
Il lançait des coups, mais ses mouvements étaient plus lents et plus mesurés qu'au début. Il voulait me donner une chance. Je parvins à esquiver de justesse quelques-uns de ses coups, mais je savais qu'il ne me testait que légèrement.
"Défends-toi," ordonna-t-il en lançant un coup plus sérieux.
Je parvins à l'esquiver de justesse, mais le second coup me frappa l'épaule, me faisant vaciller. "C'est tout ce que tu as ?" se moqua-t-il.
Je serrai les dents, la colère remplaçant la peur. Je tentai une riposte, mais il bloqua mon coup avec facilité. "Encore," dit-il, implacable.
Finalement, je commençai à donner des coups, poussée par une détermination farouche et une colère brûlante. Il esquiva avec aisance, mais je continuai, refusant de me laisser abattre. Je lançai un coup vers son visage, mais il attrapa ma taille et donna un coup dans mon ventre, me coupant le souffle.
Je reculai, haletante, mais je n'étais pas prête à abandonner. Avec une force que je ne savais pas posséder, je frappai de nouveau, et cette fois, nous perdîmes l'équilibre. Nous tombâmes au sol, moi au-dessus de lui. Le silence tomba dans la salle, seulement brisé par nos respirations lourdes et rapides.
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Le désir interdit
Roman d'amourDans les méandres sombres de la mafia russe, Florena Blackwood est arrachée à son quotidien paisible. Étudiante à l'Université d'Arizona, elle ne se doute pas que sa vie basculera lorsque Varlam, le chef le plus impitoyable de Russie, la kidnappe. F...