Le désir interdit

Chapitre 8 : Une grande famille

Varlam

6h, villa en Russie.

Ce matin, à six heures précises, j'étais déjà debout, prêt à commencer la journée comme à mon habitude. J'avais toujours cru que la discipline et la rigueur étaient les clés du succès, et cela se reflétait dans ma routine quotidienne. L'entraînement n'était pas seulement une nécessité physique, mais un moyen de maintenir mon esprit aiguisé et concentré.

Alexandre et moi nous dirigions vers notre salle de tir privée, située dans un coin isolé de la villa. La salle, avec ses murs épais insonorisés, était équipée des armes les plus sophistiquées. L'odeur familière de poudre et de métal emplissait l'air, une odeur qui, pour moi, représentait le pouvoir et le contrôle.

"Prêt à commencer ?" demandai-je à Alexandre, qui ajustait son arme avec précision.

"Comme toujours," répondit-il, son regard déterminé reflétant la même volonté de fer que la mienne. Alexandre et moi, nous étions ensemble depuis des années. Il était l'un des rares en qui j'avais une confiance absolue. Physiquement, il était imposant, avec des cheveux châtains courts et des yeux perçants qui semblaient tout voir. Sa présence était rassurante, mais en tant que chef, je devais rester distant et froid, même avec ceux qui étaient proches de moi.

Nous commençâmes à tirer sur les cibles, le bruit des détonations résonnant dans la pièce. Chaque coup de feu était précis, chaque mouvement calculé. Cet entraînement matinal nous permettait de rester en forme et prêts à affronter n'importe quelle menace.

Entre deux séries de tirs, Alexandre brisa le silence. "Comment ça s'est passé avec Florena hier soir ?"

Je pris une profonde inspiration avant de répondre, mes yeux fixés sur la cible. "Elle est agitée, comme on pouvait s'y attendre. Mais elle finira par comprendre sa position."

Alexandre hocha la tête. "Et pour la suite ?"

"Elle restera sous surveillance constante. Elle est trop précieuse pour que nous prenions le moindre risque." Je fis une pause, regardant Alexandre. "Je veux que tu gardes un œil sur elle, toi aussi. Je ne veux pas de surprises."

"Compris," répondit-il, sans la moindre hésitation.

Le silence retomba alors que nous continuions à tirer. Chaque coup de feu, chaque cible touchée, renforçait notre détermination. À la fin de la séance, nous rangeâmes nos armes et quittâmes la salle de tir, prêts à affronter la journée.

Alors que nous sortions, Alexandre lança un regard vers moi. "Tu penses vraiment qu'elle va coopérer ?"

Je haussai les épaules. "Elle n'aura pas le choix. Elle comprendra rapidement que c'est sa seule option."

Nous marchâmes vers la villa, la lumière du matin commençant à éclairer les couloirs. La journée promettait d'être longue, mais avec Alexandre à mes côtés, j'étais certain que nous pourrions surmonter n'importe quel obstacle.

En arrivant dans le hall, je remarquai une agitation inhabituelle. Serguei et Dimitri semblaient déjà éveillés, discutant à voix basse. En me voyant, ils s'arrêtèrent et s'approchèrent.

"Qu'est-ce qui se passe ?" demandai-je, sentant l'inquiétude monter.

"Florena s'est réveillée," annonça Serguei, ses yeux pétillants d'excitation. "Elle est dans sa chambre. Elle a l'air perdue."

Je hochai la tête, sentant l'adrénaline monter en moi. "Je vais la voir."

Je me dirigeai vers la chambre de Florena, Alexandre à mes côtés. En arrivant devant la porte, j'entendis des mouvements à l'intérieur. J'entrai doucement, trouvant Florena éveillée, ses yeux rouges et bouffis de larmes. Elle était toujours attachée au lit, son regard passant frénétiquement de moi à Alexandre.