McLennon

A day in my life

John.

Aujourd'hui, nous étions samedi, le jour de la répète de mon groupe, les Quarrymen.
Il était environ 9h quand je me réveillai ce matin là et ma première pensée fut que j'aillais devoir descendre et me confronter encore une fois à tante Mimi.
Nous avions eut une sacrée dispute la veille, encore une fois dut à mon bulletin déplorable. Elle m'avait menacée de prendre ma guitare.
Ce n'était pas la première fois qu'elle me menaçait de ce genre de choses, aussi je n'y croyais plus vraiment.
Mes notes étaient catastrophiques, certes, mais quand on s' y penchait un peu plus, on pouvait voir que mes notes d'arts plastiques n'étaient pas si mauvaises que ça, pour ne pas dire bonnes. Pouvait-on vraiment me repprocher, à 17 ans, d'avoir autre chose à foutre que de bosser des maths ou de la physique? Je n'avais pas besoin de ça, je le savais. Je me serai interessé aux cours seulement si notre prof avait été Elvis Presley et qu'il nous avait enseigner des techniques à la guitare, et encore.
De toute façon, il ne me restait qu'un an de lycée à faire, et ensuite je me tenterai aux Beaux-Arts. J'avais assez de talent pour y entrer, je n'avais aucun doute là-dessus.
Je me levai en ronchonnant et enfilai un pantalon et T-shirt rapidement avant de dévaler les marches des escaliers pour me diriger vers la cuisine.
Tante Mimi était déjà là, à boire son café, comme chaque matin.
Elle me regarda avec suspicion.
-Tu vas encore rejoindre ta bande de détraqués aujourd'hui?me lança-t'elle.
-Ouep, je vais manger chez Pete ce midi.
-Ses parents seront là? Tu as intêret à rentrer plus tôt que la dernière fois, sinon ça n'ira pas pour toi mon p'tit.
Je commençai déja a perdre patience.
-Mimi, même si tu le voulais tu pourrais pas m'empêcher d'y aller daccord? Alors laisse moi tranquille.
-Si ton oncle Geroge t'entendait, il se retournerait dans sa tombe! Nous ne t'avons pas élevé pour que tu deviennes une telle racaille!
- C'est vraiment ce que tu penses? Que je suis une une racaille? Parceque si c'est le cas, je me tire et je vais vivre chez maman ok?
-C'est que tu laisses croire en tout cas. Et tu ne crois pas que ta pauvre mère à autre chose à faire que de s' occuper d'un jeune imbécile dans ton genre? Elle a deux enfants à charge je te rappelle.
- Maman sera très heureuse de m'avoir chez elle! De plus, il serait ptêtre temps que je rencontre mes ptites soeurs, tu crois pas?
La peur commençait à se lire dans les yeux de Mimi et même si elle m'exasperait fortement, je m'en voulais de la menacer de cette manière.
-Bon Mimi, je... huum.. Faut que j'y aille, à ce soir!
Je pris ma guitare et partis en claquant la porte derrière moi.
Sur le chemin pour aller chez Pete, je m'allumai une clope.
J'en avais plus que marre de jouer les petits garçons bien obéissant, je voulais m'en aller avec ma guitare, loin de cette vie où tout le monde m'agaçait, sauf ma mère. Elle me comprenait, et surtout, me soutenait.  Elle s' en foutait pas mal de mes notes,elle n'e, avait pas besoin pour m'aimer. De plus, elle partageait mon amour pour la musique.
Demain, j'irai la voir, ça me ferai du bien.
Arrivé devant chez mon ami, j'écrasai ma cigarette au sol et frappai à la porte.
Pete vînt m'ouvrir, les cheveux en batailles, comme si il venait juste de se réveiller.
-Ah salut c'est toi.Vas-y rentre, ma mère fait des pâtes.
Je rentrai et retirai mon blouson de cuire.
J'aimais bien la mère de Pete. Elle cuisinait bien et nous laissait faire ce qu'on voulait du moment qu'on lui foutait la paix.
-Bon alors, t'as bossé pour cet aprèm? Moi j'ai réviser deux ou trois trucs mais huum.. faudrait que tu m'aide sur une des chansons qu'on doit apprendre, je me rappelle plus d'un des accords.
Je suivai Pete dans sa chambre et nous passâmes la demi-heure suivante à travailler le morceau qui lui posait problème.
C'était lassant, cela faisait la 5ème fois qu'on revisait ce morceau et il n'arrivait toujours pas à le retenir. Pete était mon meilleur ami, mais comme guitariste, y avait mieux.
Mme Shotton nous appella pour manger alors nous descendîmes pour la rejoindre.
Aujourd'hui, la mère de Pete était d'humeur bavarde.
-Bon alors les garçons, cet aprèm vous allez répéter?
Nous avions aquiescé, la bouche pleine.
-Holala Pete, j'aimerais tellement que ton frère suive ton exemple et se mette à la musique, c'est si agréable! Peut être que son ami, le petit Michael McCartney, pourrait lui apprendre des trucs? Le vieux James McCartney joue de plusieurs instruments tu sais, alors ses fils doivent surement être initiés à la musique.
J'avalai ma bouchée de travers. Mais oui McCartney! J'avais complétement oublié la présence de McCartney à la répète cet aprèm.
Il m'avais fait un sacré effet au la soirée de l'autre. Ça pouvait être vraiment  intéressant d'avoir un type qui jouait aussi bien et qui surtout, savait accorder une guitare, dans le groupe.
-Dis donc Pete, tu te rappelle de Paul McCartney l'autre jour?
Mon ami me regarda avec un air interrogateur.
-Ouai ba quoi?
-J'me disais que peut être qu'on pouvait le laisser jouer avec nous de temps en temps, et pourquoi pas l'accepter dans le groupe.
Pete réfléchit pendant qelques secondes.
-Tu sais, j'ai déjà penser à ça. Mais j'ai peur que le fait qu'il soit aussi jeune nous pose des problèmes. On aura peut être moins d'opportunités avec un gars de 15 ans. J'ai pas envie qu'on  joue les babysitters.
-On va voir le comportement qu'il a aujourd'hui et on en reparlera à la fin de la répétition ok?Je pense vraiment ce gars peut valoir le coup.
Pete aquiesça et nous remîmes la tête dans notre assiette.
A deux heures de l'après-midi après que nous soyions un peu prélasser dans le jardin de Pete avec deux bières, nous nous sommes mis en route pour aller chez Eric, à quelques rues de là.
Le reste du groupe nous attendait devant le lieu de la réunion. Le temps de saluer tout le monde, je vis au loin, arriver Paul McCartney sur son vélo.
Tandis que mes amis rentraient dans la maison, j'attendis, seul, que Paul arrive pour pouvoir discuter un peu avant de rentrer.
Une fois qu'il fut à ma hauteur, je pus l'observer un peu mieux.
Il portait un jean avec une chemisette à carreaux, tel un fi-fils à sa maman.
Si je ne connaissais pas ses capacités de guitariste qui faisaient que je lui portais beaucoup d'estime, je l'aurai juger comme stupide et indigne de se mêler à nous, avec sa gueule de gentil garçon.
Une fois qu'il eut garé son vélo, il marcha vers moi et me serra la main.
-Salut! Je suis Paul, tu te rappelle de moi? On s' est vu à la fête de Wooldon, la semaine dernière.
Il semblait tellement nerveux que je ne pus m'empêcher d'esquisser un petit sourire compatissant.
-Comment oublier le seul garçon qui sache accorder une guitare dans cette ville d'incapables huum?
Paul se mit à sourire, soudain plus détendu.
-Bon on rentre? Dis-je en lui donnant une tape amicale dans le dos.
Nous rejoignâmes ainsi les autres, avec ma main toujours posé sur le dos de Paul.
Pete fut le premier à venir saluer Paul.
Il lui serra la main jpyeusement et ils se mirent à discuter.
Voyant que Paul n'avait plus besoin de moi, je partis saluer Eric et Ivan qui se trouvaient près d'une table où était posé un paquet de bières.
-Salut John!me salua Ivan. Paul est arrivé?
J'aquiesceai et lui indiquai son ami d'un autre signe de la tête.
Ivan me remercia et partit saluer Paul.
Je me retrouvai seul avec Eric.
-C'est qui ce Paul?me demanda-t'il.
-Oh c'est un gamin que Ivan nous a présenté à Pete et moi la semaine dernière. Il nous a fait une ptite demonstration de son jeu à la guitare et il est vraiment pas mal! Je me suis dis que j'aillais l'inviter pour qu'il puisse nous montrer un peu mieux ce qu'il sait faire.
- Mais euuh.. il a quel age? Il fait vraiment petit..
-Il a 15 ans. Lui repondis-je, l'air de rien.
-15 ans?? J'espère vraiment que son jeu en vaut la peine hein parceque bon, moi j'ai autre chose à faire que surveiller un gamin pendant toute la soirée!
Le comportement d'Eric commençait vraiment à me tapper sur les nerfs.
-En plus j'suis sur que si ma mère le voit, elle va vouloir le bichonner et elle va tous nous interdire de fumer ou de prendre de la biere parcequ'il faudra montrer le bon exemple au p'tit..
Plus il ronchonnait, plus je sentais l'agacement qui me saisissait.
-Eric tais-toi ok? C'est peut-être un gamin, mais son jeu de guitare est mille fois meilleur que le tiens.
Je voyais qu'il commençait a être mal à l'aise mais je ne pus m'empêcher de l'enfoncer encore plus. Son air hautain m'avait vraiment mis en colère.
-Paul gnangnagni, et puis dabord Paul gnagnangna... l'imitai-je avec une voix nasillarde et une grimace au visage.
J'avais volontairent haussé le ton pour que les autres autour de nous nous entende.
-Tu te crois supérieur parceque ooh attention toi, tu as 17 ans et lui seulement 15! Nan mais attend, ce type à tellement plus de talent que toi! Quand lui remplira des stades entiers, toi tu seras caissier dans une supérette.Alors vraiment Eric: Tais toi.
Il était maintenant tout rouge. Tout le monde autour de nous s' était tut et je sentais le regard de Paul peser sur ma nuque.Ne me sentant plus le bienvenu chez Eric, j'allais partir quand sans que j'ai eu le temps de réfléchir, le poing de Eric partit.
Je me le pris en plein de l'oeil et une douleur fulgurante me saisit au visage.
Fou de rage, je me jetai sur lui et allai lui envoyer une grosse patate dans la figure quand je sentis qu'on retenait mon poing.
Je me débattais, je voulais frapper Eric, lui faire payer son acte, mais la personne qui me retenait avait une poigne ferme et je ne pouvais pas m'en défaire.
Je me retournai, ivre de rage et vis que c'était Pete.
A la vue de mon ami, je sentis que ma colère commençait à s' apaiser et je lachai Eric.
Pete dessera un peu son étreinte et me dévisagea avec inquiétude.
-Viens John, on sort.
Je lançai un dernier regard à Eric, qui me fixait avec un air terrifié, et suivit Pete.
Tandis que nous marchions jusqu'à la porte, je sentais le regard des autres poser sur moi.
Je cherchai Paul du regard mais je ne le vis nulle part. Pas étonnant qu'il se soit tiré.
La colère qui m'avait quitté quelques secondes auparavent commençait à me reprendre et j'eus le brusque besoin de fracasser quelque chose. De deverser ma haine sur un objet inanimé, puisque je ne pouvais pas le faire sur Eric.
Devant la maison, je vis la moto de Eric, et avant que Pete n'ait eut le temps de faire quoi que ce soit, je pris une pierre et me mis à la cogner comme un sauvage sur le bien de mon ancien ami.
J'expulsais toute la haine que je ressentais envers Eric, mais aussi celle que j'avais emmagasiner contre Mimi, et contre mon père pour avoir laissé son unique enfant derrière lui.
J'entendis la voix de Paul dans mon dos, qui demandais, complétement paniqué à Pete ce qui me prennait.
Je continuai à frapper la bécane sans pouvoir m'arrêter. Tout se mélangeait dans ma tête. Mon père, tante Mimi, ma mère, Eric. Tout mon être n'était plus qu'une boule d'angoisses. Tous mes démons s' étaient réunis pour n'en former qu'un seul.
Je pleurais, je n'en pouvais plus, je n'arrivais pas à arreter de frapper cette putain de bécane..
Soudain, sans que je sache pourquoi, je lachai le caillou. Je me laissai tomber à genou, et tout autour de moi devint flou.
J'étais conscient, mais complétement en état de choc, incapable de réagir.
J'entendis mes deux amis se précipiter vers moi, la voix de Paul me parvint.
-John, John! Reste avec nous, ça va aller!
Il me pris la main qu'il se mit à serrer très fort.
Comme si la pression de sa main pouvait m'empêcher de partir, de sombrer.
J'entendis Pete qui appelait les urgences.
Je fermai mes yeux.
Lorsque je les rouvris, j'étais dans mon lit, chez moi.
Mimi était assise sur une chaise à côté de mon lit et pleurait en me tenant la main.
Je ne voyais plus de mon oeil gauche, il devait être recouvert d'un bandage.
La paume de mes deux mains était recouverte de bandages.
Tout me revînt,les paroles de Paul,l'ambulance, les visages inquiets de mes amis qui m'accompagnaient pendant le trajet jusqu'à l'hosto, Mimi qui arrivait en pleurs à mon chevet, le diagnostic du docteur: une crise d'angoisse. Une crise d'angoisse pouvait vraiment nous paralyser comme ça? Apparement oui, j'en étais la preuve.
Mimi vit que j'avais les yeux ouverts.
-Je suis désolée John..j'ai été trop rude avec toi. Ne t'inquiète pas, tes blessures aux mains sont superficielles et cela ne t'empêchera pas de jouer de la guitare! Tu as eu de la chance que tes deux amis soient là! Ils n'ont pas cessé de prendre de tes nouvelles de puis hier. Je ne le connaissais pas le petit Paul mais il a l'air drolement sympathique!
Je suis vraiment désolée Johny, je vais te laisser te reposer maintenant.
Oh et pour la moto de Eric, on en parlera plus tard, mais sache que tu devras la rembourser toi même. Je sais que l'as détruite sous l'effet de la colère mais tu dois assumer les conséquences de tes actes. Je te laisse maintenant.
Elle partit en fermant la porte derrière elle.
Je restais un moment à réfléchir aux récents évènements, l'angoisse et la culpabilité commençaient à se faire sentir.
Eric m'avait énervé, mais je n'aurais pas du faire ça à sa moto. Par contre ce que je lui avais dis, il l'avait mérité, il était bien trop prétentieux ces derniers temps.
Mais qu'allaient penser Pete et Paul de moi à présent?
Je savais que Pete me comprendrait remarque.. mais Paul, qui me connaissait à peine, allait me prendre pour un barge!
Notre fraiche amitié était déjà foutue en l'air.Bravo John.
T'as déconné, pensai-je, tu vas te retrouver seul, t'es vraiment qu'un con.
J'avais envie de pleurer.
Non arrête.
Y a que les lâches qui pleurent.
Toi tu es plus fort que ça.
Calme toi John, ça va aller.
J'avais besoin de voir Paul et Pete.
De les remercier pour ce qu'il avait fait pour moi.