love, love me do

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30 août 1959.

Paul.
9h00

Je me réveillai avec difficulté ce matin là.
Il faut dire que pour moi, la soirée de la veille avait été assez intense.
Après notre spectacle, une fille, dont je ne me rappellais plus le nom, constatais-je avec un peu de honte, était venue m'aborder et puis voilà, au fur et à mesure de la soirée, on avait pas mal flirté, pas mal bu aussi, pour que finalement, on se retrouve à 4h30 du matin, tout nus entre deux caisses de stockages sur le port. Oui bon je sais très bien que c'était pas très classe mais bon, à un moment ou à un autre faut y aller non?
Bref, cette jeune fille ravissante et moi on s' est bien amusé sauf que là, j'appréciai un peu moins le réveil.
Faire le trajet du port à jusque chez moi à pied n'est pas très long habituellement, mais complétement bourré c'est un peu plus compliqué, si bien que j'avais mis trois bon quart d'heure au lieu de vingt minutes pour atteindre ma maison...
J'avais donc du dormir à peu près 3h00 et j'avais une gueule de bois exceptionnelle, bien joué Paul.

En plus, je ne pouvais pas rester me reposer, puisque je me rappellais avoir rendez vous avec les gars a 11h45 à notre petit fast food préféré du centre ville.
Je me levai de mon lit si attirant en grommelant et me dirigeai directement vers la salle de bain pour prendre une bonne douche.
Une fois sous l'eau chaude, je me frottai plusieurs fois le visage avec les mains pour me réveiller et mettre mes pensées en ordre.
Cette fille (pourquoi était-ce si dure de se rappeller son nom) était assez chouette et j'esperais bien la recroiser un de ces jours!
C'était vraiment impressionnant de voir qu'en passant du stade de garçon tout à fait banal à membre d'un groupe de rock on devenait populaire. Auparavant, aucune fille ne se serrait venue me tourner autour comme ça. J'avais le sentiment d'avoir changé de cour, que les gens ne me regardaient plus comme avant, et pas seulement les filles. Je n'étais plus Paul McCartney, fils de Jim et Mary McCartney, jeune garçon bien élevé et attachant, j'étais Paul McCartney, l'adolescent de 16 ans, qui faisait parti d'un groupe de rock et qui passait les weekends dans des bars avec ses potes à boire et jouer de la musique.
C'est marrant de voir comment la vie vous fait évoluer.
La partie de mon nouveau moi que j'appréciais le plus, c'était le Paul qui passait souvent tous ses soirs de semaines, après les cours, à composer des morceaux avec John. On était vraiment passionné. On interpretait même certains de nos morceaux en public et ils semblaient assez appréciés.
Après m'être bien lavé de la crasse que j'avais emmagasiné la veille, je coupai l'eau et nouai une serviette autour de ma taille.
Je sortai de la salle de bain pour me diriger vers ma chambre quand j'entendis mon père m'appeller:

"Paul, John est là!"
John? Nous étions censé nous rejoindre au restaurant! Pourquoi était il venu ici?
Perplexe, je descendis les marches pour aller à la rencontre de mon ami.
Il était bien là, en effet, la clope au bec comme d'habitude.

"Salut Paul! Désolé de venir comme ça hein, je sais que c'est pas ce qu'on avait prévu, mais j'avais rien à faire et je me tournais les pouces chez moi alors j'ai pensé que je pourrai ptêtre venir ici!"

Il avait dit tout cela très vite, son plus beau sourire aux lèvres. Comment aurais-je pu le laisser à la porte avec ce visage là?

"Bien sûr, rentre vite, faut juste que je m'habille mais tu peux m'attendre dans ma chambre pendant que je me change!

Nous grimpâmes les escaliers en vitesse, je pris quelques fringues dans ma chambre pour aller me changer dans la salle de bain pendant que John s' installait tranquillement.

De la salle de bain, je l'entendais siffloter un petit air que nous avions composé récemment. En fait, c'était un de mes morceaux à la base, et puis je l'avais montré à John et Paul qui l'avait un peu remodelé par-ci par-là. Nous étions actuellement entrain de travailler sur le pont entre le 2ème et le 3ème couplet. Au moment où je mettais mon caleçon, une idée de mélodie me vînt brusquement et je me précipitai vers ma chambre pour prendre ma guitare et poser sur les cordes ce que je venais d'imaginer avant que mon idée ne s' envole.

McLennonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant