Chapitre 15: Est-ce que je peux te croire?

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NOAH ROSENDALE

J'entends les pas se rapprocher, un enclenchement, puis des froissements, mes mains deviennent moites avec ce foutu suspense.

Est-ce que c'est la gamine ou Eden? Le rideau finit par s'ouvrir légèrement, je reconnais la petite main de ma voisine et le soulagement se fait ressentir.

Elle entre dans la douche avec moi, refermant derrière elle, et allumant l'eau par la même occasion, mais qu'est-ce qu'elle fout toute nue?! Ce n'est pas le moment pour jouer les exhibitionnistes !

Elle pose une main sur mon épaule et m'oblige à me baisser pour atteindre sa hauteur et pose son index sur ses lèvres, m'intimant de rester silencieux.

L'eau se met à ruisseler sur nous, rapidement mon t-shirt fini trempé et la porte s'ouvre violemment, l'eau coule le long de mon bras et atteint mon arme.

- Tu n'es pas bien prudente, sais-tu qu'être nue avec des mecs à côtés peut nous donner envie de te baiser ? lâche Eden en s'approchant du rideau.

- Laisse-moi me doucher tranquillement, tu vois bien que je suis vulnérable et donc, par conséquent, je ne vous cache rien, crache-t-elle en défigurant le rideau, comme si, elle pouvait le tuer à travers celui-ci.

- Effectivement, si j'étais venu seul pour inspecter ton appartement et celui du second des Hell's roses, crois-moi, que ce rideau serait ouvert, et tes cuisses également.

Il me dégoûte, plus j'en apprends sur eux, plus mon arme me démange et surtout qu'il ose dire ça à une personne qui est censé faire partie des leurs, même si actuellement, c'est pour de faux.

Comment peut-il si ouvertement assumer le fait de vouloir la baiser, mes poings se serrent, mon arme est mouillée, je ne peux plus rien pour nous sauver si ça dégénère.

Je déteste cette situation d'impuissance.

Je dois trouver un moyen d'en sortir.

Réfléchit.

Noah réfléchit.

Allez.

- À part Thalia à poil, il n'y a personne ici Esteban, lance Eden en ressortant, refermant la porte après qu'elle ait râlé.

Je soupire, je reste fixé sur un point du rideau, le cœur battant à toute allure par le danger.

- Par ta faute, je ne peux plus utiliser mon arme, rouspétè-je de façon presque inaudible.

- Estime-toi heureux que grâce à moi, il ne t'est pas vu, continue-t-elle sans me quitter des yeux.

- M'estimer heureux ? Tu n'aurais pas eu peur d'eux et aurait eu confiance en nous, on n'en serait même pas là.

C'était bien trop beau, ce calme entre nous, il fallait que l'on se reprenne la tête à un moment.

Je lui attrape le poignet pour être sûr qu'elle ne s'échappe pas, les garçons ont confiance en elle, mais elle ne semble pas avoir suffisamment confiance en eux.

Ça me fout en rogne.

- Arrête de dire de la merde toi aussi, j'ai confiance en eux, la différence, c'est que je préfère prendre les coups pour protéger ceux que j'aime abruti, elle se dégage de mon emprise et me pousse contre la paroi, l'eau atterri sur ma tête.

Les jambes de nouveau tendues, je retrouve ma vraie taille, elle ne perd pas de sa confiance, son regard exprime l'énervement.

Ce qui ne marche pas vraiment, j'ai du mal à la prendre au sérieux étant donné que si je la regarde, sa poitrine entre dans mon champ de vision.

YING-YANG Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant