chapitre 8 : entraînement forcé

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Cela faisait presque 2 semaines que le groupe du marquis était arrivé, d'après les estimations d'Ererys, Vidia devrait se réveiller sous peu, elle ne pouvait cependant pas quitter l'influence de la fontaine de vie. Cherchant parmi les nombreux ouvrages des druides, Ererys trouva certaines pistes pour soigner la jeune demoiselle, malheureusement elle était impossible à mettre en place pour le druide. Alors qu'il était plongé dans sa lecture, la porte s'ouvrit avec force, et Vergil entra en poussant une exclamation :
- Te voilà, ça va faire 2 heures que je te cherche !
- Il faut à peine une demi-heure pour explorer toute les salles du temple ! Rétorqua Ererys
- Je te cherchais dans la forêt, et je me suis rappelé que tu passe ton temps à lire pour trouver une solution pour la demoiselle, répondit le maître d'armes en s'approchant
Ererys soupira, pour une raison inconnue, l'homme semblait apprécié discuter avec lui. Lorsqu'il fût enfin arrivé à côté du jeune garçon, il posa une main sur la table, un grand sourire au visage et lança :
- Vient t'entraîner avec moi ! Je m'ennuie !
- Tu peux demander à tes soldats, non ?
- y'en as deux qui sont partis avec le marquis, deux gardent le chemin nord et deux autres celui du sud, il reste que Léo, mais je commence à me lasser de l'entraînement avec lui.
Le marquis était reparti au bout d'environ une semaine, pour s'occuper de diverse affaires, laissant sa femme, le professeur et ses soldats sur place, il devait revenir régulièrement pour s'informer de la situation. Les soldats, eux, s'était porté volontaire pour garder la forêt à tour de rôle avec les loups, permettant à ces derniers de chasser en paix. Léo était le plus jeune des soldats, il devait chasser le repas pour le groupe, Ererys n'avait pas encore discuté avec lui, mais il ne semblait pas méchant. Avant qu'il ne puisse répondre à Vergil, ce dernier le pris et le chargea sur son épaule malgré les plaintes du garçon :
- Faut que tu sortes, et que tu fasses de l'exercice, sinon comment tu protégeras ta forêt? Hein, monsieur le gardien ?
Ererys abandonna l'idée de s'enfuir ou de refuser la proposition du maître d'armes, en grande partie car ce dernier avait raison. Les deux décidèrent d'utiliser des armes en bois pour commencer et de ne pas recourir à leur nature. Dès le début, Ererys fonça sur son adversaire en tentant de lui asséner un coup au ventre, mais Vergil esquiva sans difficulté et décolla un coup au garçon sur la tête. Se reprenant, ce dernier repartit a l'attaque et n'esquiva le second coup de son adversaire que de peu. Ererys frappa Vergil de toute ses forces, mais ce dernier dévia aisément la lame. Leur duel dura un bon moment, attirant les autres membres du groupe et certains animaux qui les observèrent avec curiosité. Au fil du combat, Vergil remarqua que le druide semblait lire de mieux en mieux ses mouvements. Au bout d'une bonne heure, Vergil mit fin à leurs échanges. Épuisé, Ererys s'écroula au sol. Ariane s'approcha du jeune garçon et lui tendit un repas et une boisson, qu'il accepta avec gratitude. Le reste du groupe mangea avec lui, et les discussions commencèrent a s'enchaîner. Au bout d'un temps, Ererys demanda :
- Vous ne possèdez pas de boucle d'éveil, c'est une tradition qui n'existe pas chez les humains ?
- Des quoi ? Demanda le professeur Derlien.
- Ce sont des boucles d'oreilles offertes le jour de l'éveil chez les druides, elles sont au couleur de la nature ou des natures non druidique de leur porteur. J'en ai quelques unes, même si elle ne sont pas à moi réellement. Je n'est pas encore eu mon éveil après tout.
En entendant ces derniers mots, le groupe réalisa qu'en effet, il ne pouvait avoir été éveillé. Derlien décida donc de faire une proposition au druide :
- Veux- tu que je t'éveil ? Même si je ne suis plus prêtre, je sais parfaitement comment faire.
- C'est très gentil, mais il me faudrait un parrain, qui le remettrai la boucle droite et une marraine pour celle de gauche.
- Je serait ta marraine, proposa Ariane. C'est la moindre des choses avec ce que tu fais pour nous.
- Je peux être ton parrain, renchérit Vergil. Mais je veux que tu sois mon élève, t'as un don pour le maniement de l'épée et je veux te permettre de l'exploiter
Il fallut un peu de temps pour le garçon avant de réagir, et les larmes commencèrent doucement à couler sur ses joues. Il pensait mourir sans éveil, et seul, et aujourd'hui des gens se soucier de ce qu'il voulait et se proposer de le soutenir. Remerciant ses récents compagnons de vie, il accepta avec plaisir la proposition. Deux jours plus tard, la cérémonie eut lieu dans la salle de la fontaine, ayant autorisé le groupe exceptionnellement à entrer, le professeur se tenait devant un cercle de rûnes réalisé par Ererys. Ce dernier se tenait dans le cercle et, à sa droite, son parrain et à sa gauche, sa marraine. Le marquis était revenu en vitesse pour assister à l'évènement. Le druide dit avec conviction :
- Moi, Ererys Therion Woad, j'accepte ma nature, puissent-elle me permettre de trouver ma voie !
Le cercle brilla et le jeune garçon se retrouva dans le même endroit que Vidia, quelques semaines plus tôt. Devant lui, deux sphères, une noire et une blanc bleuté. Ces dernières entrèrent en lui et il se retrouva à nouveau dans la salle de la fontaine. Il vit bien que les convives attendaient avec impatience le résultat de l'éveil. Avec un sourire, Ererys leva ses deux mains, à droite une fumée noir s'échappa, la nature ténèbres, et à gauche, du givre se forma sur sa main, la nature variante glace. Une fois la surprise passée, les bi-naturels variant étant rare, les félicitations plurent sur le héro du jour. Au bout d'un temps, Ererys déclara :
- Je vous remercie pour aujourd'hui, je vais passer à l'étape d'assimilation. Les druides absorbent l'énergie de la fontaine pour synchroniser la nature druidique avec leurs autres natures.
Le groupe pris donc congés afin de laisser le jeune druide méditait tranquillement. Il s'installa non loin de Vidia, près du centre de la pièce, afin d'être le plus en dessous de la source de la fontaine. Pendant l'assimilation, Ererys commença à avoir des visions, des enfants, des druides, qui se battaient face à des chevaliers, cherchant protéger quelque chose. Il lui fallut quelques instants pour comprendre, c'était le génocide des druides, les quelques souvenirs qui s'était gravé dans son esprit. Ererys se figea, paniquer, ses natures glace et ténèbres commencèrent à se déchaîner lorsque la panique le saisit, il commença à perdre le contrôle de l'assimilation, il risquait subir un contre coup fort coûteux, il risquait sans doute la mort, mais les traumatismes l'empêcher de se concentrer. Les larmes coulaient sur ses joues, la peur et la panique le saisit. Il sentait le froid se reprendre en lui. Il savait que ses enfants étaient tous morts pour une personne, lui, le petit dernier des druides. Il avait toujours ressenti de culpabiliser vis-à-vis de cette histoire. Peut-être était-ce mieux de se laisser. Au dernier moment, une légère chaleur lui fit reprendre le contrôle. Non ! Ils ne seraient pas morts en vain, il vivrait et ferait payer au génocidaires qui l'ont privé de sa famille. Cela lui permit de revenir à lui. Il n'ouvrit les yeux au bout de quelques minutes, lorsqu'il fût calme, il poussa une excla5 de surprise. Vidia était réveillé et avait poser sa main sur celle de Ererys. En voyant que le garçon l'avait vu, elle lui fit un grand sourire en déclarant :
- Bonjour, vous aviez l'air de souffrir, vous allez mieux ?

L'avènement du druide roiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant