chapitre 10 : armes royales

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Vidia était assez heureuse de passer du temps avec son sauveur. Dès son réveil, elle avait lu dans ses yeux une joie sincère de la voir réveiller. Elle avait eu peur en le voyant arriver avec Vergil qui semblait s'être brûlé les yeux, mais savait qu'il s'adapterait à ses nouvelles capacités. Elle réfléchit à un sujet de conversation, mais rien ne lui vint, jusqu'à ce qu'elle s'intéresse aux armes aux murs :
- Pourquoi y'a t-il des armes ici ?
Ererys passa son regard sur ces dernières :
- Il s'agit des armes des anciens rois et reines druides. Il manque celle de mon père, qui a été dérobé lors du massacre. J'espère la récupérer et la remettre là où elle doit être.
Le garçon remarqua que Vidia fixer un point précis, en suivant son regard il vit qu'elle fixer un arme en particulier. Il se leva et se dirigea vers l'arme en question, la pris et revint vers la jeune fille :
- Tu voulais la voir de plus près, non ?
L'arme en question était une chaîne auquel deux faucille étaient fixés au extrémités. On pouvait également voir une rune gravée sur chaque lame et une pierre grise acier incrustée à chacune des faucilles :
- C'était l'arme de ma mère, la chaîne peur s'étendre à de grandes distances, grâce aux runes et aux pierres naturelles métal. Je sais pas comment elle se manie en revanche.
- Sir Vergil le sait peut-être, je pourrais lui demander plus tard, lui qui voulait me prendre comme élève.
- Ah, toi aussi ? La différence, c'est que j'ai accepté, même s'il avait un peu insisté. Il abandonne pas facilement, grâce à cette qualité, il pourrait bien devenir plus dangereux maintenant.
Vidia acquiesça, puis décida de commencer à interroger son interlocuteur :
- Donc, si tu as pu passer l'éveil, c'est que tu as mon âge, mais c'était quand ton anniversaire ?
- Je sais pas, je sais que je suis né au début de l'automne, mais je connais pas ma date d'anniversaire précise. Nous sommes au début de l'été, mon 10 ème été, donc à partir du début de l'automne, j'estime que j'aurai 11 ans.
Vidia resta silencieuse, puis sanglota et pris le druide dans ses bras :
- C'est triste, un anniversaire, c'est un jour tellement bien. On as des cadeaux, une fête, même ceux qui ne sont pas nobles en profite pour se faire plaisir. Tu sais quoi, je vais décidé de ton anniversaire. C'est en automne, c'est ça ? Mmmh, je vais réfléchir, et je te dis. Je veux pas que tu refuses, d'accord ?
Comprennant qu'elle ne risquait pas de changer d'avis, Ererys capitula. Il se dit qu'il devait la remercier pour ce geste. Il réfléchit un instant, puis eut une idée intéressante :
- Alors, je vais t'apprendre à absorber l'énergie, en commençant par celle de la fontaine, mais ça fonctionne également dans la nature, l'énergie vitale est émis par tout ce qui vit. Ça te permettra de marcher dans toute la pièce, voir dans le temple quand tu auras suffisamment d'entraînement.
La jeune fille accepta avec plaisir cette proposition. Ererys la fit s'asseoir en tailleur, et lui expliqua la marche à suivre :
- Ferme-les yeux, et concentre-toi sur la sensation de chaleur qui t'envahie, et essaie de la provoquer par toi-même, essaie de sentir l'énergie qui t'entoure et qui est en toi.
Écoutant attentivement ce que lui disait Ererys, Vidia se concentra, au début, rien. Puis après de longues minutes, elle ressentit la fameuse sensation de chaleur et tenta de la contrôler, comme dicté par le druide, mais elle disparu dès qu'elle perdit sa concentration. Vidia décida de se familiariser avec la sensation, pour la ressentir plus facilement, avant toute tentative de contrôle. Après un long moment, Ererys mit fin à la session d'entraînement. Vidia se prépara à dormir quand Raiin, envoyé à la chasse par Ererys pour qu'il se nourrisse, entra :
- Ho, le petit renard, vient ! S'exclama Vidia en le voyant
- Raiin est mon premier familier, il est un peu solitaire, il est pas très tactile, donc... Commença Ererys, qui se tu en voyant que Raiin se blottit contre la jeune fille
- Il est mignon, quand je me suis réveillée, il avait l'air inquiet pour toi, et heureux de me voir réveiller, en tout cas, c'est ce que ces yeux disait, et il l'air de bien m'aimer.
Ererys resta bouche bée, Raiin a toujours été assez peu sociale, même avec Faini, alors le voir ainsi avec une humaine, cela était incompréhensible pour lui. Une fois la surprise passée, un détail lui revint, elle avait lu dans les yeux de Raiin ses émotions. Ererys décida de l'interroger sur ce sujet :
- J'ai toujours été capable de ça, commença Vidia. Au début je comprenais pas ce que je voyais, puis, en commençant à comprendre les émotions, j'ai compris ce que je pouvais voir.
- Intéressant, s'exclama Ererys en se rapprochant pour mieux voir les yeux de la fille. Tu a l'air d'être une clairvoyante. Tu vois l'âme des gens, avec l'entraînement adéquat, tu pourrais faire plus que lire les émotions.
- Une clairvoyante ? C'est un pouvoir, une malformation ? J'étais toujours pensé qu'aucun humain n'était en mesure d'avoir de capacités autre que la nature, et peut-être les runes pour les prêtres.
- La clairvoyance est comme une amélioration de la vision normale, des parents normaux peuvent avoir un enfant clairvoyant, c'est comme pour moi, je suis atteint d'hyperesthésie, mes sens sont plus développé que la moyenne, ça me permet d'entendre les battements de coeur, l'accélération de la respiration, et tout ces signes qui montre si on me ment. Par contre, pas un mot de ça, je pense que Vergil a déjà compris, mais j'ai pas envie que tout le monde commence a me poser des questions la dessus.
Vidia accepta, et, se sentant somnolente, décida de dormir. Ererys en fit de même, plus loin, et tomba comme une masse dans une sommeil profond. Il fit un doux rêve où il était avec Vidia, ses parents, Vergil, et le reste du groupe, voyageant dans le monde, découvrant des territoires qu'il n'avait vu qu'en image dans les livre. Le sentiment de vengeance qui l'habiter était toujours présent, mais d'autres l'habiter également, joie, sérénité, paix, et d'autres qu'il ne saurait qualité. Le jeune druide se dit qu'une telle vie ne semblait pas désagréable, mais il ne pouvait laisser la fontaine sans surveillance. Si seulement il était suffisamment résistant pour absorber toute l'énergie de cette dernière, ce serait comme transporter la fontaine dans son corps. Mais il lui faudrait encore plusieurs années, peut-être plus d'une dizaine, avant de pouvoir réussir un telle exploit. Ererys décida donc de profiter tranquillement de cette vision idyllique d'une vie qu'il n'aurait peut-être jamais, et dès le matin, il se remettrai au recherche d'un moyen de sauver Vidia, un moyen plausible et qu'il pourrait mettre en place vite, vivre dans un temple n'était pas une vie, et elle ne semblait vraiment pas mérité de subir un tel sort.

L'avènement du druide roiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant