- CHAPITRE VII -

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Elycia


Mes yeux s'ouvrent difficilement. Je ne sais pas ce qui s'est passé hier soir ni ce que j'ai bien pu boire pour avoir un mal de crâne pareil. C'est comme si je m'étais cogné la tête contre un mur, ou peut être plusieurs. Mes pupilles se contractent agressés par le trop plein de luminosité présente dans la pièce, me rappelant directement que je ne suis pas chez moi. Ce n'est pas ma chambre avec ses deux petites fenêtres qui laisseraient passer autant de lumière. 

Alors, paniquée, je me relève précipitamment, entraînant une tornade dans ma tête, à la limite de la nausée.

Je ne suis pas non plus chez une amie, puisque entre nous, nous avons des règles essentielles :

1- Dormir ensemble si nous buvons. 

2- Ne laisser aucunes de nous seuls.

3- Prendre le numéro du mec avec qui nous repartons. 

 J'essaie de réfléchir t'en bien que mal, et j'en viens à la conclusion que je n'ai pas non plus dormis chez un mec, je m'étais promis que les coups d'un soir c'était fini, et ça, depuis six mois. A cause de l'un de mes rencards qui avait fini par me suivre de partout, au point de me faire peur en le croisant dans le taxi que je prends habituellement le matin. Je m'efforce de scanner la pièce : un très grand lit, des draps noirs, une baignoire au milieu, et de grandes fenêtres sans vis-à-vis. 

En conclusion : Nous ne sommes pas à New York. La plus part de ces appartements sont entourés par d'autres, jusqu'à manquer de vie privé.

Je me dirige au pied du lit, pose mes deux petites jambes au sol et tente de garder l'équilibre. Il faut absolument que j'arrive à savoir où je suis, et la grande fenêtre en face de moi fera parfaitement l'affaire. Malgré mes jambes qui vacillent, je pose un pieds devant l'autre et arrive devant avec difficulté. Et malheureusement je m'en doutais, il n'y a rien que je puisse reconnaître. Rien à l'horizon, à part un parc désert.

Je regarde une nouvelle fois la pièce et essaie de me creuser la tête. 

Aller Ely trouve quelque chose pour te sortir d'ici !

 Mais il y aucune photo, pas de vêtements qui traînent, rien de personnel qui pourrait me donner un indice sur mon kidnappeur. Et d'un coup, comme si mon cerveau venait de percuter un arbre, je me précipite vers la porte pour pouvoir m'échapper de cet endroit. 

— Merde ! hurlé-je en voyant que la porte est fermée à clé.

En même temps ça aurait été trop facile.

A bout de nerf, je commence à donner un coup de poing dedans, puis un deuxième et j'attaque avec un coup de pied. Je ne veux pas finir par mourir dans ce loft de luxe. 

Je donne une nouvelle fois un coup, mais je suis tout de suite arrêter par ma tête qui me lance des signaux pour épargner mon corps bien trop épuisée. Je fini par m'assoir contre la porte, attendant avec impatience le détraqué qui m'a séquestrée. Et quand on parle du loup, on en voit la queue. La serrure émet un petit cliquetis, signe qu'on y insère une clé. Instinctivement, je cours vers le lit et m'assois dessus. Je veux savoir qui c'est, sans me faire tuer à la seconde où il entrera dans la pièce.

La porte s'ouvre, et une chevelure brune apparaît. Des pupilles bleues devenues presque noires s'ancrent aux miennes. Et mon cœur chute d'une quinzaine d'étages sans parachute pour l'aider à amortir la chute.

 Ni une ni deux, mon cerveau envoie une décharge à mon corps et je me précipite sur le brun comme une furie.

— C'est quoi cette blague de merde, Ash ! 

SWEET HELL {ROMANCE SOMBRE} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant