Chapitre 5

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J'avançais dans le grand couloir de la prison pour rejoindre la pièce qui m'étais dédié afin d'effectuer la séance avec le prisonnier, apparemment il venait d'arriver et ne souhaitait parler à personne il était très redoutable. J'avais gagné le gros lot en guise de premier patient.

Pourquoi Kate à-t-elle eu cette urgence? J'avais l'impression qu'on me jetais dans la gueule du loup, ma première expérience professionnelle en étant seule allait se dérouler dans une prison. Comme si je le réalisait enfin.

Cette histoire me faisait flipper c'était la toute première fois que je rentrais dans une prison et c'était aussi mon tout premier rendez vous officiel j'appréhendais énormément.
Surtout d'être face à un potentiel meurtrier.. C'était un criminel à tout moment j'allais mourir..

Tu n'avais qu'a dire non Hope, tu fais moins la maline maintenant.

Le même garde que toute à l'heure m'avait accompagné jusqu'à la salle, j'allais être seule dans une pièce pendant une heure avec un criminel tout allait bien se passer j'en étais certaine.

Faux j'étais paniquée

Avant d'entrée le maton me dit qu'il allait rester derrière la porte, en cas de problème je n'avais qu'à appuyer sur le bouton qui se trouvait sous la table. Cela allait déclencher une alerte pour qu'ils viennent chercher l'homme et le remettre dans sa cellule.
Visiblement tout était sous contrôle pour eux mais est ce que pour moi ça l'était ?

Après cette dernière intervention, arrivait le moment fatidique j'entrais dans la pièce et vit directement le condamné en face de moi assit misérablement sur une chaise.

Son regard était dirigé vers le sol, il avait l'air totalement déconnecté de la réalité il ne les droguait quand même pas ?

Mon dieu et si j'étais tombé dans un prison qui droguait leurs détenus..?

Je m'avançais dans cette pièce sombre et vide puis posa mes affaires sur la table celle-ci était installée au milieu de la salle entre nous deux. Je commençais à lui parler en esquissant un léger sourire sur mon visage.
J'étais stressée mais j'essayais de le camoufler comme je le pouvait, je voulais tout de même paraitre sociable.

-- Bonjour monsieur Ryder c'est bien ça ? Je suis mademoiselle Moore, Madame Willow ne viendra pas elle a eu un contre temps. Comment allez vous ?

Pendant que je lui posait ces quelques questions tout en me présentant, j'ouvris son dossier qu'on m'avait donner il y a quelques minutes, tout était là son âge, pourquoi était-t-il ici, son passé, son identité, sa famille etc..

Apparemment il était à la tête d'un trafique de drogue et avait été arrêté après avoir livré une cargaison de cocaïne.

Malgré toutes ces informations son dossier était pratiquement vide, il y avait d'ailleurs la photographie du soir où il s'était fait arrêter, il était tellement amoché qu'on pouvait a peine distinguer qui il était. Hélio Ryder

J'attendais sa réponse mais j'avais subitement oublié le fait qu'il n'avais jamais parlé à personne, pourquoi le ferai-t-il avec moi je n'allais surement pas changer grand chose..
Quand mon regard se reposa sur lui il avait juste relevé la tête en ma direction et avait posé ses mains menottés sur la table. Je ne pouvais pas voir ses yeux, ses mèches de cheveux m'en empêchait.

-- On m'a demandé de venir pour évaluer votre état psychologique pour savoir si vous avez des troubles particuliers.
Par la suite si je devais revenir vous voir ou si ma collègue le devait nous évalueront votre état mental au sein de la prison. Vous comprenez ?

Même si je n'obtenais toujours aucun mot de sa part il hocha légèrement la tête c'était un bon début même si nous pouvons toujours pas parler de communication.
Je n'arrivait pas à saisir si il était blasé d'être ici avec moi ou si c'était parcequ'il ne ressentait rien vis à vis de tout ça. Il était dur à analyser. C'était mon boulot pourtant d'analyser les gens.

La pièce était tellement silencieuse et calme qu'on pouvait entendre les mouches voler, les pas des gardiens ainsi que les trousseaux de clés dans le couloir. Cette ambiance était morbide et affreuse à vivre.

Cela allait faire vingts minutes que j'étais là et appart regarder par la fenêtre, admirer l'affreuse pièce dans laquelle nous nous trouvions et hocher la tête de temps à autre il ne faisait rien d'autre. Je commençait à perdre patience et je ne me sentait pas très à l'aise dans la blouse blanche qu'ils m'avaient prêté.

Ses cheveux bruns mi-longs lui tombaient devant les yeux ce qui m'empêchait de voir son regarddepuis le début de notre séance, ses bras étaient rempli de tatouages je pouvait en apercevoir sur le haut de son torse mais tout le reste était camoufler à cause de sa combinaison orange.

Il y en avait un qui interpellait mon attention, un scorpion était dessiné sur le dessus de sa main.

Le prisonnier était affalé sur sa chaise ses mains menottés posées sur ses cuisses et le regard fuyant. Comme si il essayait d'éviter au maximum tout contacts visuel avec moi. Mais bizarrement j'avais l'impression qu'il m'analysait autant que je l'analysait moi.

-- Je suis désolée si vous ne souhaité pas me parler mais je suis là pour ça vous savez, nous avons tout notre temps.

Lui il l'a tout son temps mais pas toi

En guise de réponse j'obtiens un simple soupir sans émotions visible, j'avais devant moi un mur je ne voyais même pas la moindre ouverture petite soit-t-elle. Malgré la situation qui devenait de plus en plus longue et ennuyeuse je recommença mon monologue.

-- Vous savez je suis qu'une simple étudiante mais vous pouvez me parler je vous assure je ne vous jugerais pas j'ai moi même traverser des choses horrible.

Je ne m'attendais pas à ce qu'il me réponde j'étais déjà habitué à son silence. J'avais plus l'impression que j'étais la patiente et lui le psychiatre.

Il s'approcha encore plus de moi cette fois si en s'appuyant sur la table avec difficulté à cause des menottes. Je pouvais enfin apercevoir ses yeux d'un bleu gris profond , ils étaient intimidant. A vrai dire il l'était à lui tout seul, intimidant.

-- Votre visage ne mérites toujours pas la tristesse qu'il porte..

Ses mots me frappaient de plein fouet , cette phrase bon sang un homme me l'avait déjà dit il y a de cela peu être trois an. Il m'avait promis de me le redire un jour si jamais il me croisait et voyait que la tristesse ne m'avait pas quitté.

J'ai toujours pensé que je n'allais jamais le recroiser de toute ma vie mais le destin en avait décidé autrement.

C'était bien lui..et il s'appelait Hélio Ryder.

Je n'avais jamais su son identité..

Psycho desiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant