Flashback

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IL Y À 3 ANS

J'étais en train de courir dans les rues de New York sans but précis, la météo n'était pas d'humeur aujourd'hui elle non plus. Je le détestait.

Je me détestait..

Des cordes n'arrêtait pas de tomber et mes larmes se mélangeait aux gouttes de pluie qui coulaient le longs de mes joues.
Je ne savais pas vers où je me dirigeait, j'allais simplement là où mon corps pouvaient m'emmener, j'étais dévastés.

Je détestait les hommes depuis bien des années maintenant mais là s'en était trop pour moi je ne pouvais plus rien supporter.

Quand enfin j'avais réussi à faire confiance à un homme il m'avait trompé.

Je continuais alors d'avancer dans une petite rue, pas loin d'une station de métro, le soleil commençait à se coucher alors qu'on le voyait à peine le ciel était gris et morose, comme moi.

Je ne savais toujours pas où aller,ça allait bien faire une heure que j'érrais comme une âme en peine dans les rues de cette ville immense, j'avais l'impression de m'être fait absorbée.

Mes pieds ont décidés de s'arrêter devant un bar, le Nightmare, je ne sais pas ce que je risque en y entrant mais je ne suis plus à ça près alors c'est partit. Je connaissais déjà mon pire cauchemar. C'était lui..

Une fois que j'eus poussé la porte du bar, le décor qui s'offrait à moi était superbe, les banquettes et les tabourets était en cuir de couleurs bordeau.

Au fond il y avait un billard et des jeux de fléchettes, le bar n'était pas rempli mais la bonne humeur était présente. Je ne savais pas pourquoi mais quelque chose de chaleureux émanait de cet endroit.

Au comptoir une jeune femme avec des traits latins me fit son plus beau sourire en me regardant elle avait l'air adorable ce qui me fit malgré moi sourire alors que j'avais juste envie de disparaître.

-- Bonsoir qu'est ce que je peux vous servir?

Je tira un des tabouret qui était devant moi et posa mes fesses dessus, la pluie avait trempées mes vêtements et mes yeux devaient être rouge et tout gonflés. À ma gauche il y avait un type assit au comptoir également mais je n'y prêtait pas attention je sentait juste sa présence.

-- Je veux bien un verre d'eau s'il vous plaît.

À peine j'eus le temps de finir ma phrase qu'un rire m'arriva aux oreilles, je tourna la tête en direction de ce bruit et vit pour la première fois l'homme présent à mes côtés.

Il était en train de boire un verre de whisky, ses cheveux étaient trempées comme les miens et lui tombaient sur le front , ses yeux étaient d'un bleu gris hypnotisant mais son sourire narquois me fit revenir à la réalité.

-- Tu es dans un bar et tu demandes de l'eau tu dois être encore plus paumé que moi alors..

Je ne sais pas pourquoi à cet instant mon corps refuse de coopérer, tous les événements de la soirée revenaient dans ma tête d'un coup et je me cacha de cet homme pour ne pas qu'il est encore plus honte de moi et j'éclata en sanglot.

-- Ma pauvre, c'est la maison qui paie je suis désolée.

J'entends alors la serveuse parler et je vis avec difficulté le verre d'eau apparaître sous mes yeux embués de larmes, je me redresse et essuie mes joues avec mon pull.
Je bois cul sec mon verre d'eau, ça me rafraîchi la gorge mais j'avais l'impression d'être vide de l'intérieur c'etait atroce.

-- Arrêtes de pleurer je suis sur que ton visage ne mérites pas autant de tristesse.

Étonnée d'entendre cette phrase sortir de la bouche de l'homme insolent de tout à l'heure je me retourne furtivement et rétorque dans la seconde.

-- Comment vous pouvez le savoir ?

-- Je le ressens c'est tout, vous n'êtes pas là seule à ressentir ça je le ressens tout les jours de ma putain de vie

Je ne sais pas de quoi il parle, il ne me connaîssait même pas pourtant il avait l'air si sur de lui, je ne lui donnerai pas raison. Je ne veux pas. Il avait tord.

Non tu veux qu'il est tord. Il avait raison

-- Vous ne connaissez pas ma vie je vais bien je vous l'assures

Je suis la pire pour convaincre les gens sur mon état d'esprit alors avec une tronche pareil je pouvais mentir à personne.

-- Ce n'est pas parceque tu te persuades que tu vas bien que c'est la réalité, j'ai arrêter ce petit jeu il y a bien longtemps. Et c'est plus honnête, crois moi.

Il me traitais de menteuse ouvertement j'hallucine, mais ce qu'il me faisait encore plus halluciner c'est qu'il avait raison je ne pouvais pas le nier c'était évident.

-- Et moi c'est mon jeu préféré vous voyez ?

J'essaie toujours de penser au positif de me convaincre que tout ira bien que tout allait s'arranger mais à chaque fois il n'y a rien qui allait bien et il n'y avait rien qui s'arrangeait. Il avait raison également là dessus je n'étais pas honnête envers moi-même.

-- Mentir et jouer un rôle crois moi le jour où tu iras mieux tu arrêteras ce manège. Ou alors le jour où tu souhaitera allez mieux tu arrêtera

Il était en train de me faire une séance de psy gratos ou quoi ? Pourquoi me parlait-t-il comme cela ? Il voulait m'aider mais pourquoi ?

-- Vous êtes psy pour dire ce genre de choses ?

-- Non réaliste, si un jour je te recroise et que cette tristesse est toujours là je te le ferai comprendre sinon je ferai tout pour la faire disparaître.

Mes sourcils se froncèrent face à la dernière phrase qu'il venait de me dire, je me redresse complètement cette fois afin d'être face à lui c'est la que je vit la serveuse nettoyer des tables dans le fond du bar.

Elle n'avait pas suivit notre petite discussion, mais son geste de tout à l'heure m'avait fait chaud au cœur.

-- J'essaie simplement de te dire que tu ne mérites pas le sort qui t'es attribué tu peux lancer de nouveaux dès et repartir de zéro. Je ne te connais pas mais je n'ai pas besoin de ça pour le savoir.

Ces mots me donnait du baume au cœur, c'etait stupide car jamais les paroles d'un homme m'avaient touchés mais celles d'un homme dans un bar l'avaient fait.

-- Tu as l'allure d'un cygne majestueux et magnifique mais tu te resouds à être le vilain petit canard. Transformes toi en cygne noir, il n'y a pas de mal à ça à avoir été abîmée par la vie.

Il boit son whisky cul sec avant de descendre de son tabouret, l'homme mystère remet sa capuche sur sa tête et se dirige vers la sortit.

--Attendez vous êtes ?

Sa main était sur la poignée et ses yeux étaient ancrée dans les miens, cet instant m'électrisait de partout.

La fatigue c'était vraiment emparée de moi.

-- Moi ? Je ne suis pas important.

Il afficha un dernier sourire avant de disparaître. J'étais dénouveau seule. Il était partit.

Psycho desiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant