Le transformateur

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Quelques jours passèrent depuis que Borgne a volé des plans à la septième usine guerrière. Désirant agir dès maintenant, Borgne travaillait sur les armes avec l'assistance de Molly et de Mélodia, ainsi que de Vince qui supervisait. Philos était parti avec Enzo et Lalie convaincre le petit psychopathe de douze ans de les rejoindre. Quant à Rose et Orlane, elles étaient parties ensemble chercher quelques matériaux afin de renforcer les inventions de Borgne. 

Le petit groupe de conversion, ne trouvant pas le fils de Wil dans les sections supérieures, descendirent à nouveau dans la section inférieure: celle des usines. Y étant arrivés vers treize heures, ils furent étonnés d'y voir du sang étalé sur le sang. Et des impacts de balles dans les bâtiments, on aurait dit un combat. Il y avait également des traces de couteau. Philos se disait qu'Orion et Wilfrid s'étaient encore croisés et que c'était reparti en confrontation. Ils accourut jusqu'au fond du quartier, mais au bout ils n'étaient pas là. Entrer dans les usines ne servirait à rien, jamais Orion n'aurait pris le risque de tuer des gens extérieurs à son antagonisme avec le petit blond. Alors la seule solution était la suivante: Orion avait réussi à vaincre Wil junior et le maintenait en captivité en prison, dans une petite ruelle du quartier des marchés. Enzo ironisa:

-Connaissant ce cœur si fermé d'Orion, le garçon qu'on cherche doit déjà être à moitié mort ! On devra trouver un nouveau moyen pour...

-Non Enzo, Orion veut vraiment que Wilfrid meurt à Promission, là où il a commis ses pires crimes... jamais il ne laissera la colère le posséder au point de déroger à ce devoir. 

-Mais le convaincre de le libérer risque d'être très compliqué, non ?

-On n'y arrivera jamais tu veux dire !   En entendant le rire de Philos, clair, franc et décourageant, Enzo voulut simplement rentrer chez lui.

-Alors à quoi bon ?... autant rentrer à la maison. 

-Non il faut quand même y aller, ne sait-on jamais.   Au moment où les trois jeunes comparses se dirigeaient vers la sortie, quand ils eurent dépassé la 3e usine, une porte s'ouvrit et un petit garçon tenant par la main une petite fille surgit. Il portait une casquette sale d'enduis, la face entièrement noire et un vêtement noir originellement blanc. La petite fille, plus jeune de trois ans de ce jeune garçon de 8 ans, était moins sale mais ses pieds étaient nus et le bas de sa robe était déchirée. Ses jambes entrevues semblaient couvertes d'ecchymoses. Le petit garçon était déterminé.

-On était dans le local pour rentrer chez nous, on vous a entendu. Vous cherchez m'sieur Or' ?

-Orion ? Oui. Tu le connais ?   Le visage du petit garçon était radieux. Philos avait l'impression qu'il rougissait, malgré que le rose de ses joues soit caché par le noir qui les maquillait. 

-B'sûr ! Grâce à lui je travaille beaucoup moins... genre 10 heures par jour !... au lieu de 35 heures ! Et ma petite sœur plus du tout. Et il nous a promis de lui ramener une jolie robe et des ballerines. C'est quelqu'un de bien.

-Nous savons, c'est notre ami ! 

-Et pourquoi vous cherchez le petit vaurien qu'il a embarqué ? Sans m'sieur, le blondinet aurait tué tous les enfants des 4 premières usines ! 

-Nous avons besoin de lui pour détruire ce régime...entre autres. 

-Ah mais une révolution n'est pas nécessaire pour améliorer le pays, vous savez ! 

-Comment ça ? 

-Bah m'sieur Or' nous a dit de bien serrer les dents et que dans quelques années il aurait assez d'influence pour entrer dans la politique du Système Mondial à Promission, et alors il pourra réellement améliorer nos conditions de vie, à tous ici ! Et qu'encore plus tard, il deviendrait leader national. 

Néo-Terre, l'amour briséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant