Chapitre XXIV

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PDV Aïna :

J'ai fuis la chambre de Noah, je ne sais pas comment je l'aime mais je l'embrasse, qu'est-ce que je fais ? Je ne peux pas embrasser quelqu'un sans savoir si je ressens de l'amour pour lui, je ne peux pas l'embrasser à nouveau sans être sûre de ce que je ressens. Et lui qu'est-ce qu'il ressent pour m'avoir embrasser ? Est-ce qu'il s'est senti forcé de le faire ? Putain de merde, j'ai merdé là.

Je descends jouer au UNO avec Will, Giulia, Cassie et Briana pour me changer les idées même si actuellement elles sont concentrées sur l'aîné des enfants des Jones, je perds les parties les unes après les autres, Giulia en est étonnée et me le fait remarquer puisque je suis habituellement la meilleure des cinq à ce jeu. Je suis perdue dans mes pensées, je n'arrive pas à me concentrer sur les cartes colorées et leurs nombres, Noah rentre dans le salon et cherche mon regard, je ne sais même plus à qui est le tour, Will m'indique que c'est à moi, les connections ne se font pas, je ne sais pas quelle carte jouer, je suis perdue.

- "Aïna ça va ? demande Giulia.

- Oui, juste j'arrive pas à me concentrer aujourd'hui mais c'est rien.

- T'es sûre ? Arrête toi de jouer si tu veux.

- Je veux bien, j'ai besoin de réfléchir à certaines choses et ça m'empêche de me concentrer sur autre chose.

- Réfléchis bien mais ne te prends pas la tête Aïna, ça ne sert à rien, la solution au problème arrivera d'elle même au bon moment.

- Merci Giulia.

- De rien tesoro."

Je vais dans la cuisine, m'assoie et laisse mes pensées prendre le contrôle, je ne sais plus ce que je veux, je suis partagée en deux, je veux embrasser Noah, l'avoir rien que pour moi et en même temps je veux être son amie, une bonne amie à qui on peut tout dire. J'ai terriblement envie de poser mes lèvres sur les siennes à nouveau mais je ne peux pas tant que je ne sais pas ce que je veux avec lui. Je suis entrain de trembler, je réfléchis trop, la crise d'angoisse arrive si je n'arrête pas mes pensées intrusives, j'entends les pas de Noah s'approcher, il vient et me prend dans ses bras, ça m'apaise, je me sens protégée, mes pensées sont moins bruyantes d'un coup.

- "Tu tremblais. Ca va ?

- Non, je réfléchis trop et mes pensées deviennent ingérables, j'e suis au bord d'une crise d'angoisse.

- Merde, qu'est-ce qui te fait tant réfléchir ?

- Nous, notre relation floue, je sais pas ce que je veux avec toi, je sais pas comment je t'aime, je veux pas te faire souffrir en t'embrassant pour au final te dire qu'entre nous c'est une simple amitié. Tu as dis que tu ne sais pas comment mener notre relation et bien je ne sais pas non plus, je suis perdue entre amour et amitié, je sais pas, plus, ça me fait peur.

- Viens là."

Je pleure dans ses bras réconfortants, il s'est accroupi pour être à la même hauteur que moi avachie sur une chaise, je veux le repousser, repousser son étreinte et tout ce qu'elle pourrait représenter et en même temps je n'y arrive pas, je laisse mes larmes couler sans rien faire ou dire, elles coulent sur mes joues comme des gouttes de pluie sur une vitre.

- "Je ne sais pas comment mener notre relation, amicalement ou amoureusement, c'est vrai, mais ce que je sais, c'est que je veux qu'on reste ensemble quelle que soit la nature de notre relation, tu es une personne incroyable Aïna, je ne veux pas te perdre."

Mes larmes continuent de couler mais de soulagement cette fois-ci, il ne veut pas me perdre même s'il ne sait pas comment mener notre relation, je ne veux pas le perdre non plus, pas maintenant, pas après tant d'années de haine et de conflits.

On passe à table après avoir rigolé aux éclats tous les deux, nous être baladés dans le quartier et avoir fait des pizzas maison. Je rentre chez moi à pied après le repas, je suis heureuse d'avoir passé une si bonne fin d'après-midi avec Noah, de ne pas l'avoir perdu, de l'avoir embrassé, de m'être perdue avec lui dans la nature indéfinie de notre relation, d'avoir rigolé, d'avoir chanté et d'avoir renforcé le lien qui nous unis. Je m'endors en pensant à tous ça et au fond de moi j'espère que son cerveau pense aux mêmes choses que moi, à tous les bons moments passés ensemble, à toutes les fois où l'on ne s'est pas détesté sans raison.

PDV Noah :

Aïna est rentrée chez elle après que l'on ait mangé les pizzas devant la télé en riant aux éclats comme deux personnes ayant un lien tissé depuis longue date, une connexion particulière, des âmes reliées pour un fil invisible. Je regarde un film dans ma chambre sans arriver à me concentrer sur autre chose que la belle blonde qui a mon cœur, j'arrête mon film et me lève pour révise le peu de pas de danse dont je me souviens avant de me coucher et de sombrer dans la douceur des bras de Morphée.

Le réveil sonne trop tôt à mon goût, je vais au lycée puis à la danse aujourd'hui mais le plus important, je vois Aïna et vais être avec elle en italien. Ma mère vient me voir et me demande si je me sens d'aller en cours aujourd'hui, je lui réponds positivement et m'habille avant d'aller petit-déjeuner et de prendre le bus. On commence la journée par deux heure de maths avec M.Smith, Aïna n'est pas là, je lui envoie un message en lui demandant comment elle va mais je n'ai pas de réponse, les deux heures de sport qui suivent celles de maths me semblent interminables, on fini 4e du classement avec Liv, je n'ai toujours pas de nouvelles d'Aïna, je m'inquiète pour elle.

Je mange le poisson pané, les carottes et le riz sans grand intérêt seul dans le self, j'appelle Aïna une fois mon assiette finie, elle me répond et me dis de la rejoindre au parc en face du lycée le plus rapidement possible.

Parfaitement ImparfaitsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant