Emmène-moi en Italie.

1 : Grandes familles.

Jane était attentive à tout ce qu'il se passait autour d'elle, ne voulant pas être surprise, elle voulait tout voir. Elle était déjà assez déstabilisée par la prestance et le luxe autour d'elle. Sa main se crispa légèrement sur l'arrière du dos de la plus belle de la soirée à ses yeux. Maura. Elle ne l'avait pas lâchée d'une semelle depuis leur arrivée. Elles étaient venues chez Constance et Arthur Isles, enfin dans une de leur résidence, pour la célébration de l'anniversaire de la mère de la légiste. Et bien sur Jane avait été invitée. Trois ans qu'elle était avec Maura, trois ans qu'elles partageaient le même lit, mais aussi la maison de la blonde.

Un soir chez la légiste, après un repas avec leur famille au complet, Jane avait dit à la femme qu'elle était sa maison, son tout, et bien qu'elle avait dit cela sans penser que ça dévoilait ses sentiments amoureux, ça lui avait amené tout ce qu'elle avait toujours rêvé. Maura l'avait embrassée, et elles avaient fini dans les draps, à faire l'amour jusqu'au petit matin. Elles avaient entre deux baisers, ou quand elles reprenaient leur souffle après quelques orgasmes, dévoilé tout leurs sentiments. Elles étaient un couple depuis cette nuit là, et Jane avait emménagé presque immédiatement, parce qu'elles avaient réalisé qu'en fait elles étaient comme un couple depuis des années et elles n'avaient plus voulu perdre de temps.

Depuis Jane était invitée à tout les événements Isles, comme la compagne de Maura, et depuis presque un an comme sa fiancée. Elle avait fait sa demande, et elle avait à peine eu le temps de finir la question que la légiste -en larmes- avait dit oui.

-Tout va bien chérie? Demanda la légiste, se tournant vers elle, en sentant la main légèrement crispée sur sa robe dans son dos.

-Oui, très bien. Assura la détective.

-Pas vraiment ton élément? Malgré tout ce temps, tu n'es toujours pas à l'aise? Comprit Maura en se tournant complètement vers elle.

-J'ai l'impression de faire tâche, mais tant que tu restes près de moi, tout va bien. Je veux dire, toi tu me comprends et tu m'aimes comme je suis, avec toi je suis à ma place et le reste ne compte pas. Charma doucement la brune, son bras enroulé autour de sa fiancée.

-Je t'aime. Sourit tendrement la légiste. Si nous n'étions pas déjà fiancées, je te demanderais de m'épouser. Gloussa la blonde en venant chercher un baiser.

-Maura, tu es là. Soupira Constance en les interrompant. Ta tante te cherchait.

L'italienne fut présentée au couple qu'elle salua. La famille adoptive de Maura était bien plus grande qu'elle ne le pensait, et la légiste lui avait expliqué qu'elle avait un très grand arbre généalogique, mais qu'ils étaient tous éparpillés autour du monde et se voyait donc rarement. Les anniversaires importants étaient donc de bonnes raisons de se retrouver. Résultat pour celui de Constance -ses soixante ans- toute la famille Isles, au grand complet, avait fait le déplacement, et Jane rencontrait tout les membres auxquels elle n'avait pas été présentée ces trois dernières années. Tous étaient assez pompeux, la plupart intelligents et instruits, alors l'italienne avait été un peu mal à l'aise au début. Mais elle était présentée comme la fiancée de Maura, et par conséquent elle était bien accueillie, parce que d'après les dires de tous, Maura n'avait jamais eu l'air aussi heureuse. Et cela faisait la fierté de la détective.

Maura finit par prendre la main de la brune pour l'entrainer un peu plus loin dans la maison, là où c'était juste elles deux. Elle s'adossa au mur derrière elle, ses mains attrapant la taille de sa fiancée pour la ramener contre elle.

-Tout le monde va te chercher Mau'. Souffla l'italienne en se pressant contre elle, une main de par d'autre de la blonde.

-Et moi je ne veux que toi. Sourit la légiste. Je sais que tu déteste ce genre de réception que ma mère adore. Et je te suis très reconnaissante de toujours venir avec moi pour y assister. Mais tu mérites une petite pause de temps en temps pour te rappeler combien je t'aime et te remercie. Finit-elle dans un tendre sourire.