Emmène-moi en Italie.

7 : Family.

-Jane, chérie, arrête le café. Demanda Maura depuis la banquette arrière de la voiture, entre Angela et Giulia.

-Mau'. Soupira la brune, derrière le volant.

-Ta femme a raison, micetta. Souffla Maddalena près de sa petite fille.

Le sourire de Jane se mit à éblouir alors qu'elle jetait un regard à la légiste par le biais du rétroviseur central de la voiture. Sa femme. Après toutes ses années auprès d'elle, Maura était enfin sa femme. Elle l'avait épousée depuis quelques heures, et depuis que c'était fait elle avait passé la moitié du temps à célébrer avec sa famille, puis à faire l'amour à celle à qui elle appartenait maintenant. Et c'est dans cette brume post mariage et coïtale qu'elle avait prit le volant avec toute sa famille, puisque leur avion partait pour Boston dans quelques heures. Bien qu'elle était de bonne humeur et plus heureuse que jamais, elle avait aussi besoin de café, mais il semblait que sa famille c'était liguée contre elle pour l'en empêcher. Alors elle reposa sa tasse dans le porte gobelet dans un profond soupir, faisant savoir son mécontentement à tout le monde de cette manière. Mais un coup d'oeil dans le rétroviseur et elle vit le sourire de sa femme couplé à un clin d'œil, et elle su que ça valait la peine d'arrêter la caféine pour ce matin.

Elle se gara finalement sur le parking de l'aéroport et elles descendirent toutes de la voiture. Jane prit son propre sac et la valise de son épouse pendant que celle ci attrapait son sac à main de voyage, grand et plein. Angela récupéra sa valise et glissa son sac à main sur son épaule, avant de finalement se tourner vers sa mère pour la serrer dans ses bras. Jane salua alors sa tante qui l'engloutit dans une étreinte, avant de la relâcher pour enlacer Maura, en les félicitant à nouveau et leur souhaitant le meilleur, réclamant au passage des nouvelles d'elles. Puis Angela vint vers sa soeur, laissant la détective avec sa grand mère.

-Micetta. Souffla Maddalena en prenant le visage de sa petite fille dans ses mains la tirant ainsi vers elle, à quelques centimètres du sien. Ne fais pas de bêtises, prends soin de toi et de ta femme, et n'oublie pas de me donner des nouvelles. Réclama-t-elle.

-Je te le promets nonna. Assura Jane, recevant alors une longue étreinte.

Puis Maddalena se détacha d'elle et se tourna vers la légiste, prenant sa main.

-Prends soin de toi aussi, et donne moi des nouvelles. De toi et d'elle. Sourit la femme avant de se pencher vers elle légèrement. Et botte lui les fesses quand c'est nécessaire.

-Promis Maddalena. Sourit doucement la blonde. Merci pour tout. Ces vacances et notre mariage. Merci. Fit-elle sincèrement, ses yeux s'embrumant.

-C'était un plaisir et un honneur d'être là pour ce grand moment. Sourit la femme âgée.

Il y eut une autre étreinte et elle fit promettre au couple de revenir la voir dans pas trop longtemps. Puis les trois bostoniennes marchèrent vers l'entrée et dans la porte coulissante elles firent un dernier signe aux deux femmes qui les regardaient s'éloigner, la larme à l'oeil. Elles s'avancèrent dans le hall, silencieuses, laissant le temps à chacune de ravaler les larmes. Elles passèrent l'enregistrement des bagages, les portiques et arrivèrent à la porte de leur avion. Maura fouilla son sac pour sortir les trois billets et en tendit un à chacune des deux.

-Vos billets. Annonça-t-elle avec un doux sourire, mais un peu intimidé.

Jane remarqua cette très légère gêne, et porta son regard sur le bout de papier entre ses mains.

-Mau'. Ma puce. C'est des billets en première classe ça. Remarqua-t-elle, n'en revenant pas.

-Oui. J'ai appelé il y a deux semaines pour faire changer nos billets. J'ai vécu probablement les meilleures vacances de ma vie, grâce à vous donc j'ai décidé de vous offrir un retour bien mérité. Sourit la légiste, les pommettes rougies.