4 : Leo et les cousins.

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Le lendemain, au matin, elles prirent le petit déjeuner avec les trois autres femmes de la famille, parlant de tout et de rien, échangeant sur leurs projets de la journée. Maddalena insista surtout pour que tout le monde soit à la maison à cinq heure de l'après midi et la détective lui promit. Puis elle emmena Maura une fois qu'elles furent vêtues et prêtes pour lui montrer le terrain ainsi que la production et donc la société familiale. Puis elles firent une longue ballade dans les alentours, allant jusqu'à la petite ville la plus proche. Elles s'installèrent en terrasse d'un petit café et Jane passa un bras derrière le dos de la blonde.

-Mau', ce soir, je pense que nonna a invité mon oncle et mes cousins, ou en tout cas quelques personnes de la famille. Elle adore les repas où l'on est nombreux. Remarqua l'italienne.

-D'accord, ça pourrait être bien. Sourit doucement Maura en sirotant son café.

-Ma puce, ça veut dire beaucoup de monde, mais surtout tous italiens, bruyants et qui n'ont pas la même éducation que toi. Ajouta Jane.

-Je le sais chérie. Souffla la blonde en tournant le regard vers elle.

-Et probablement personne ne pourrait comprendre ton langage scientifique. Grimaça doucement la détective, par peur de la vexer mais voulant quand même lui dire pour la préparer à la fin de journée qu'elle pensait arriver.

-Cela aussi je le sais Jane. Appuya la légiste. Où veux tu en venir? Demanda-t-elle.

-Je veux en venir au fait que tu as beaucoup progressé mais tu n'es pas toujours très à l'aise au milieu de beaucoup de monde et quand tu paniques tu te réfugies dans un langage scientifique que seule toi comprends. Et moi de mieux en mieux. Expliqua Jane en laissant le bout de ses doigts tracer des dessins invisibles sur son épaule. Je ne veux pas que tu sois mal à l'aise, je veux que ma famille t'aime et tu es parfaite seulement-

-Arrête chérie. Tout ira bien, promis, et si je me sens perdue, je me contenterais de me coller à toi et te suivre partout. Sourit la blonde en se penchant pour venir presser son front contre le sien. Je t'aime et j'ai confiance en toi, je sais que j'ai ma place près de toi.

-Tu l'auras toujours. Souffla Jane en ramenant sa main derrière la tête de son amante. Je te protégerais de tout.

-Même de ta famille? Gloussa la légiste.

-De tout le monde. Ma famille compris. Tu passes avant tout. Assura l'italienne.

Maura glissa alors ses mains sur les joues de sa fiancée pour venir l'embrasser tendrement. Elle était venue ici pour en apprendre plus sur la famille et le passé de celle qu'elle allait épouser. Et en vingt quatre heures elle en avait appris plus que jamais, elle avait aussi vu une quantité folle de photos de la petite Jane aux cheveux fous faisant des bêtises ou étant la plus adorable enfant que la blonde n'ait jamais vu. Mais en plus de cela, elle voyait sa fiancée tombée plus amoureuse d'elle que jamais, être protectrice et tendre, comme elle l'était toujours mais cette fois sans le cacher. À Boston, Jane l'aimait sans honte, mais elle était aussi une détective très réputée et ne voulait surtout pas se faire remarquer, détestant afficher sa vie privée, elle disait toujours que ça s'appelait ainsi pour que ça reste privé. Mais ici, dans un coin au sud de l'Italie que la brune connaissait par coeur et chérissait, Maura pouvait la voir devenir plus libre, aimante à chaque instant, toujours accueillante avec ses longs bras et la chaleur de son corps, et surtout elle ne retenait jamais ses mots pour lui dire comme elle l'aimait et croyait en elle. La légiste n'avait jamais eu quelqu'un dans sa vie qui avait confiance en elle comme sa fiancée le faisait, et c'était surement ce qui lui donnait autant l'impression d'être forte.

-Tu es la meilleure femme que je pouvais trouver. Souffla la blonde avec un doux sourire en passant son pouce sur la pommette de son amante.

-Ça c'est ma phrase. Rétorqua Jane dans un doux rire.

Emmène-moi en Italie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant