Capítulo 1

82 7 0
                                    




Rio de Janeiro

Villa Oliveira, 16h25



_ Vous êtes arrivé !

La voix du chauffeur me sort de mes pensées. Mon regard se porte sur lui à travers le rétroviseur. Je jette un coup d'œil sur le compteur et lui donne l'argent avant de m'extirper du taxi sans un mot. Je reste un moment sur le trottoir le regardant s'éloigner au loin. En face de moi, se trouve la villa qui a été témoin d'une grande partie de mon existence. Je fais signe aux gardes de m'ouvrir le portail ce qu'ils font de suite.

J'entre et toujours aucun mot ne sort de ma bouche. Je me dirige vers le jardin. Pratiquement rien n'a changé depuis mon départ. Mes roses blanches sont toujours aussi belles. Non pas que je ne me soucie guère des autres fleurs de ce jardin mais celles-ci sont mes préférées. J'y fais un tour. Je resterais ici toute ma vie si je le pouvais. Mon havre de paix en quelque sorte.

Je décide de me diriger à l'intérieur. J'ouvre cette porte qui fait obstacle à mon chemin avant de pénétrer dans le hall d'entrée. Et là, silence de cimetière. Tous les regards sont dirigés vers ma personne. Je vois à quel point cette villa est devenue un véritable bordel. Cela me sidère. Certains tirent des joins tandis que d'autres se tapent des putes sous MON toit. On compte l'argent par ci et boit de l'alcool par là. Et leurs regards ! Je déteste ce regard. Celui de la supériorité. Je ne prête pas attention à toute cette assemblée et emprunte directement les escaliers.

Inutile de perdre mon temps avec de telles personnes. Je longe le couloir et me dirige vers la troisième porte à gauche : Le bureau du boss, mon oncle Rafael Oliveira.

Je pénètre cette pièce.

_ Tu pourrais toquer à la porte avant.

Je feins de n'avoir rien entendu. Il demande à sa catin de se lever de ses genoux ce qu'elle fait avec une pointe d'agacement. Elle se déhanche jusqu'à moi et je sens qu'elle ne m'aime pas du tout. Néanmoins, elle baisse la tête. Je préfère. En sortant, elle claque la porte derrière elle.

Je me dirige vers la table de bureau et tire une chaise.

_ Tu ne demandes pas la permission.

Je ne lui réponds pas et m'assois.

_ Tu vas bien ? Lui demandais-je sans vraiment attendre sa réponse.

_ Content que tu aies demandé. Je vais très bien.

_ Je suis venue te soumettre un rapport de ma dernière mission.

_ J'avais remarqué.

Je lui tends le dossier que j'avais entre mes mains. Il le prend et se lève avant de se diriger vers le balcon. Il le feuillette sans vraiment lire je crois. Il n'y prête même pas attention.

_ En gros, c'est un succès.

Il n'a même pas lu.

_ Tu pourrais être sérieux. Genre responsable.

_ Ce n'est pas dans mes cordes. Par contre, j'aimerais discuter avec toi d'un sujet très important.

_ Je t'écoute.

_ Va te reposer d'abord et soigne tes blessures surtout.

Je me lève et exécute. Je sors du bureau et me dirige vers ma chambre. Cela fait longtemps que je ne suis pas rentré mais tout est à sa place dans ma chambre. Mais hélas, je ne pourrais en dire autant du reste de la villa. Je ferme la porte à clé avant d'ôter mes vêtements. Un bain ne ferait pas de mal. Mes pieds me mènent vers la salle de bain. Je suis face à mon miroir et le boss a raison. Je suis salement bien amoché. Je vais sous la douche. Lorsque l'eau entre en contact avec ma peau, je me sens comme libérée. Que ça me fait du bien bordel. J'y reste pendant un moment avant de m'extirper de la salle de bain.

Sombres SermentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant