Capítulo 2

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Villa Oliveira

22h 15




J'esquive de justesse ce coup qui m'était destiné. Je recule à mesure que le combat s'éternise laissant ainsi mon adversaire prendre du terrain. Je me mets en position de défense. Pendant qu'il essaie de prédire mes mouvements, j'en profite pour prendre des bouffées d'air tellement je suis à bout de souffle.

_ Dans un vrai combat, l'ennemi ne te laissera pas reprendre des forces. Ricane-t-il.

_Tais-toi le vieux.

Il me nargue depuis le début. Le fait qu'il ne soit pas à fond me le prouve.

_ Si tu es aussi fort que tu le prétends, mets y toute ta force, le vieux.

Il me sourit sarcastiquement ce qui a le don de m'énerver au plus haut point. Je n'ai qu'une seule envie en ce moment et c'est de lui flanquer mon point dans la gueule. Hélas lui comme moi savons que ce combat ne pourra durer plus longtemps étant donné que je suis à bout de force. Je concentre tout ce qu'il me reste d'énergie dans un seul et unique coup de poing. Il suffirait que je réussisse à le toucher au moins une fois. Rien qu'une seule. Il a quand même réussi à esquiver au dernier moment. Fait chier.

Je m'écroule au sol juste à ses pieds. Je suis vraiment lamentable. Je ne suis même pas foutu de mettre ce vieux à terre. J'ai perdu contre CE VIEUX. J'ai la haine. Pourquoi aurait-il fallu que je n'aie plus de force à ce moment précis.

_ Lève-toi Katerina. M'ordonne-t-il.

Je relève ma tête vers lui. Et cette manière de me regarder. Il me regarde de haut. Non pas qu'il me regarde d'une manière que je n'approuve pas. Juste qu'il me regarde de haut. Et ça je ne le supporte guère. Je me relève donc et me tiens droite devant lui.

_ Ne me regarde plus jamais de haut, Rafael. Lançais-je, frustrée.

_ Que tu as grandi, Katerina.

_ Arrête de brailler mon nom chaque deux secondes, tu m'énerves.

_ Excuse-moi donc ma chérie.

Je souffle d'exaspération car je sais pertinemment à quel point il n'est pas sincère. Ce vieux ne changera donc jamais. Je descends du ring afin de pouvoir enfin poser mes fesses sur le banc en face de moi. L'eau de la bouteille sur mon sac à quelques mètres du banc coule à présent sur mon visage. Je bois la dernière gorgée qu'il en restait et tout cela sous le regard de mon cher et tendre oncle. Captez l'ironie s'il vous plait. Il vient prendre place à mes côtés.

_ N'as-tu pas de vie pour vouloir me coller ainsi sans arrêt ?

_ N'es-tu pas ma petite fille que j'aime tant ?

_ Tu me donnes envie de vomir.

Je me contente de regarder en face de moi. En d'autres termes, je regarde ce ring sur lequel je viens tout juste de perdre face à Rafael. Une nouvelle fois. Je n'ai jamais réussi à le battre même pas une seule fois.

_ Plus sérieusement, penses-tu qu'un jour je pourrait te battre ? Demandais-je presque à moi même.

_ Tu es très forte, Katerina. Bien plus forte que tu ne le penses. Tu as d'excellents réflexes également mais ce n'est pas en esquivant tous les coups que tu réussiras à me vaincre. Ma chérie, tu as la capacité de me battre tu sais. Mais tu m'estimes beaucoup trop. Penses-y.

Sur ces mots, il se lève et prend la porte me laissant complétement perplexe. J'ai beau réfléchir mais je n'arrive pas à décrypter le message qu'il a tenté de me faire passer. Je sors mon cellulaire de mon sac. Il est actuellement vingt-deux heures et trente minutes. Je crois bien qu'il serait temps pour moi d'aller accomplir ma mission. J'aurais tellement voulu rester et dormir. J'ai vraiment la flemme. Je prends sur moi avant de me diriger vers ma chambre. Faudrait bien que quelqu'un fasse le sale boulot.









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