Capítulo 11

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𝙲𝙰𝙿𝙸𝚃𝚄𝙻𝙾 𝟷𝟷

J'avais quoi comme vœu déjà ?

Je devais bien me douter que ce souhait n'avait aucune chance d'être exaucé. Peut-être qu'il vaut mieux prétendre que je n'ai rien demandé.

Feignons l'indifférence, gardons un semblant de dignité, même si c'est pathétique.

La décision la plus sage, sûrement.

Léon est venu me chercher à l'appart ce matin. On a pris la route ensemble. C'était un calvaire... Non, pire, une véritable torture. Six heures de route.

Six putain d'heures !

Je suis restée muette, lui aussi sinon ce n'aurait pas été marrant. Un silence pesant qui m'a fait regretter chaque minute. La mort aurait été plus douce.

Mes mains tremblantes n'arrangeaient absolument rien. Toujours les mêmes pensées tourbillonnantes. La routine quoi !

J'essayais de me calmer à tout prix avant que Léon ne remarque quoi que ce soit.

Spoiler alert : Je n'ai pas réussi. Je me suis contentée de masquer mon angoisse avec un visage impassible qui ne trahissait aucune émotion. Mes mains dans ma veste tout simplement.

Il fallait bien que j'apprenne à le faire un jour ou l'autre, avec un oncle comme le mien. J'ai assez été un fardeau comme ça. Je ne voulais pas en rajouter alors j'ai appris à masquer mon angoisse et ce, à n'importe quel instant.

Sauf pour tes cauchemars...

Hors sujet ! Je me suis tout de même ennuyer.

Qui t'as empêché d'écouter de la musique ou faire quoi que ce soit d'autre ?

Bref...

Enfin, nous sommes arrivés. Je crois.

Maintenant, nous sommes là, plantés devant ce gigantesque portail. Une grande villa, c'est évident. Mais ce lieu... Il a quelque chose d'oppressant, presque malsain. Un écrin de luxe qui cache sans doute de sombres secrets.

Il ne faut pas juger un livre à sa couverture. Les apparences sont souvent trompeuses.

Léon pousse le portail d'un geste mécanique, sans un mot, et je le suis, malgré moi. Les affaires sont restés dans la voiture. Nous reviendrons peut être les chercher plus tard.

La villa se dresse devant nous, majestueuse et écrasante à la fois. Les murs sont d'un blanc éclatant, presque trop parfaits, comme s'ils tentaient de masquer quelque chose. Des colonnes imposantes encadrent l'entrée principale, soutenant un balcon au-dessus, où le vent fait danser des rideaux de soie.

Le jardin est impeccablement entretenu, chaque arbuste taillé à la perfection, chaque parterre de fleurs en pleine floraison. Il y'a même des rosés blanches. Je me retiens de les toucher. C'est si beau...

Mais il y a quelque chose de dérangeant dans cette perfection, un ordre trop rigide, une harmonie trop forcée. Les arbres semblent ployer sous le poids d'un silence oppressant, presque palpable.

Sombres SermentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant