Sombres Serments

Capítulo 14

𝙲𝙰𝙿𝙸𝚃𝚄𝙻𝙾 𝟷𝟺

Quelques heures plus tôt

Point de vue : Katerina

_ Tu ne comprends pas. Je... je veux être seule.

Les mots d'Alexandra ne me sont, certes, pas destinés mais ils m'ont frappé en plein fouet au visage. Je l'ai ressenti comme une gifle. Mon cœur se serre.

Encore ce sentiment !

Cette scène. Cette discussion entre elle et Léon ne m'est qu'un peu trop familière ! Juste des personnes et une situation différente.

Je secoue la tête, essayant d'échapper à cette vague de souvenir qui me revient soudainement. Je ne veux pas me rappeler de cela. Ce n'est pas bon pour moi étant donné ma santé mentale.

C'est trop tard mon bébé...

Le claquement de la porte me ramène sur Terre. Je réalise soudainement. Alexandra vient tout juste de partir de la maison.

Je reste clouée sur place, hésitante. La suivre... La laisser seule ? Je ne sais pas quoi faire. Mon regard glisse vers Léon. Il ne réfléchit pas, il agit. Il ouvre la porte en bois, les muscles tendus, et interpelle Alex qui elle, n'a pas l'air de vouloir s'arrêter.

Cela me fait mal de l'admettre mais je l'aime bien, Alex !

Orh tu ne vas pas recommencer ? Tu ne peux faire confiance à personne. Absolument personne.

Mon corps se meut vers la sortie. L'air frais me fouette le visage. Quelle agréable sensation ! Les étoiles couvrent le ciel. C'est juste magnifique. Mais il y a plus important pour l'heure.

Alex vient tout juste d'attendre le portail, Léon est encore loin mais il pourra la rattraper. Cette pensée ne m'empêche pas de les suivre. Je cours avec mes talons aux pieds. On s'en fout. J'ai appris à courir avec de toute manière.

Mon sang se glace lorsque j'aperçois une voiture s'arrêter juste devant Alex. Un homme vêtu de noir. Une capuche lui couvrant le visage. Est-ce celui qu'Alex a vu devant la fac ? Son harceleur.

Léon n'arrivera jamais à temps. Je le sais. Et puis, je suppose qu'il n'a pas d'arme sur lui sinon il l'aurait dégainer depuis belle lurette.

Merde ! A quoi bon avoir un si grand jardin ?

Je cours encore plus vite. Mes mouvements sont ralentis à cause de mes blessures sur les cuisses. De toute manière moi non plus, je ne pourrai arriver avant qu'il ne parte avec elle. Mais j'ai une idée.

Je sors mon téléphone de la poche de mon manteau. La voiture démarre au moment où Léon atteint enfin le portail. Je pensais qu'il allait suivre la voiture en courant pour le coup, il n'est pas con.

J'arrive à sa hauteur. Sans perdre plus de temps, je prends une photo de la plaque d'immatriculation avant que le véhicule ne disparaisse de mon champ de vision. Ce n'est pas très mais c'est mieux que rien.

Il passe sa main dans ses cheveux encore et encore comme s'il essayait de mettre de l'ordre dans sa tête. Je ressens sa panique. Mais je m'en fiche pas mal. C'est son problème. Pas le mien.

_ On doit la retrouver, souffle-t-il, la voix tremblante.

Je souffle. Moi aussi, je m'inquiète pour elle et je sais déjà que nous devons la retrouver, le plus vite possible. Mais pas agir sous l'impulsivité.

Contre son camp !

Je t'ai pas sonné. Ta gueule.

Bref...