Au-delà des Mots...

CHAPITRE ÉPHÉMÈRE : A jamais séparées

Comme dit dans le titre, ce chapitre sera supprimé lorsque le concours auquel il participe sera fini. Car c'est une réécriture du premier chaptire de "Relation Immortelle", une de mes histoires, que j'ai réécrite pour qu'elle convienne aux demandes du concours. 

Réécris dans le cadre du concours de Gagou_gagathe

Le thème était l'amitié, avec la contrainte d'un pdv interne.

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Au dessus de moi, des nuages cendrés avaient inondé le ciel. Les rayons de soleil avaient été submergés, ne laissant qu'une étendue de coton gris. Les branches des arbres voletaient au gré du vent, et leurs revêtements feuillus valsaient dans l'air. Les oiseaux les plus courageux faisaient part de leurs mélodies au monde. Ces quelques notes se mêlaient aux lamentations des personnes présentes.

Du ciel, coulaient de fines larmes qui traçaient des veloutes d'eau dans l'atmosphère. Cet empyrée larmoyant était le parfait reflet de mon visage...

Sur mes joues s'étaient peints des chemins de tristesse. Mes larmes s'y déversaient avant de rejoindre leurs jumelles. Ma peau hâlée était trempée de ces eaux où se confondaient gouttes naturelles et pleurs de deuil...

Je fixais le sol, cachant au reste du monde ma tristesse. Ne leur offrant que la vue de ma chevelure d'ébène.

J'avais toujours su que ce moment allait arriver. Mais cela n'avait pas empêché une graine d'espoir de se planter dans mon coeur et de germer, jusqu'à ce que j'espère pouvoir profiter encore quelques mois, ou même quelques jours, de cette présence si lumineuse. Cette présence qui illuminait ma vie... Qui la rendait si amusante, si belle, si joyeuse, si... parfaite...

Hélas, le destin en avait décidé autrement... Et je ne possédais aucunement le pouvoir pour changer cela. Je devais m'y plier, que cela me plaise ou non.

Si seulement  j'avais su combien la mort voulait l'embrasser. Peut-être aurais-je agi autrement... J'aurais pu lui dire à quel point mon amour était grand... Lui répéter, jusqu'à m'en casser la voix, que je la chérissais... Lui chanter, jusqu'à ne plus avoir de souffle, mon adoration...

Aujourd'hui, c'était trop tard...

Je ne la reverrais jamais. Je ne pourrai plus suivre du regard les milliers de tâches qui parsemaient sa peau pâle. Je ne pourrai plus écouter son rire limpide et contagieux. Je ne pourrai plus entendre sa voix si claire mais pourtant si cassée. Je ne pourras plus admirer ses magnifiques yeux bleus qui reflétaient à la perfection son âme. A la fois si pure et si hantée...

Elle était l'incarnation de l'innocence... Elle n'était pas souillée par la laideur du monde... Comment une personne si belle pouvait-elle vivre le pire des enfers ?

Enfin... A présent, ses souffrances ont cessé... Elle connaissait enfin la paix, après des années de combats incessants...

Je laissai mon regard voguer entre les corps rassemblés autour de sa tombe. Certains pleuraient à chaudes larmes, d'autres avaient un visage inexpressif. Comme si la mort n'était qu'une simple poussière dans l'univers... Comme si elle était insignifiante...

Je les détestais, tous ces hypocrites... Aucun n'avait été là quand elle était au fond du gouffre. Pourquoi devraient-ils être présents maintenant ?

Je savais qu'ils n'éprouvaient nul regret. S'ils devaient revenir en arrière, ils brilleraient toujours par leur absence, ils feraient toujours preuve de la même lâcheté pour préserver leur image. Mais la mort semblait être une meilleure attraction que la vie...