Regle n°1 : ne jamais suivre un inconnu

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« Je suis désolé mais c'est finit. C'est pas toi,c'est moi »
Je me souviens encore de ses mots qui résonnait comme un mensonge. Bientôt un an que nous étions ensemble et tout ce qu'il avait réussi a me dire pour me quitter c'était ça. Et le pire , c'est qu'il n'avait meme pas eu le courage de me le dire en face à face. Notre dernier échange était ce message qu'il m'avait envoyé avant de prendre le soin de me bloquer de partout afin que je ne puisse demander de quelconque explication.
Voilà comment je me suis retrouvée ce soir là,  assise au bar de cette boite de nuit bondé de monde mais au milieu de laquelle je me sentais si seule. Je fixais le fond de mon verre en m'interrogeant sur les conclusions que je pouvais tirer de ces dernières années. Qu'est ce que j'avais accomplit ? J'avais presque 26 ans, je vivais loin de ma famille, je faisais un travail que je n'aimais pas spécialement et je n'avais plus de petit ami.La suite allait sûrement être toute aussi prometteuse. J'avalais le contenu de mon verre d'une traite quand cette pensée traversa mon esprit. « allez Talia ça ne peut pas être pire » soufflais je doucement en reposant mon verre sur le rebords du bar. Je consultait mon téléphone. Il était presque 23H30. Je récupérais mon sac posé a mes pieds et saluais rapidement le serveur avant de me lever pour partir. À mon grand étonnement celui ci m'interpella quand je commençais a me diriger vers la foule qui bloquais l'accès à la sortie.
« Talia,le monsieur au bout du bar », il pointa du doigt un jeune homme assis à l'autre bout , « il m'a dit de t'offrir ça et de te dire que ça venait de sa part ». Avant que j'eu le temps d'ouvrir la bouche le serveur était déjà parti. J'observais toujours debout le verre qui venait de m'être offert. C'était mon jour de chance apparemment. J'avais réussi à susciter la pitié chez quelqu'un , au point de m'offrir un verre. Un verre de gin. C'était pas ce que je préférais mais je n'allais pas faire la difficile. J'observais maintenant l'homme qui m'avait offert le verre. Il devait avoir mon age, brun, grand, vêtu d'une chemise rouge et d'un costume noir ce qui était assez étonnant car peu nombreuses était les personnes qui venaient fréquenter ce genre de lieu habillé en costume. Il semblait sortir tout droit d'un livre ou d'un monde parallèle bien différent du miens. Lui aussi avait l'air perdu dans ses pensées. Je portais le verre a mes lèvres tout en continuant de le regarder . Il avait quelque chose d'envoûtant mais je ne saurais dire quoi. C'est alors que je remarquais quelque chose collé au dessous du verre. Un papier. Je le récupérais et l'examinais. Il était écrit : « je vous invite à discuter chez moi afin de faire connaissance dans un lieu plus adéquat. Ma voiture est la berline noire juste a l'extérieur. Éden ».
Éden c'est comme ça que le mystérieux inconnu au verre se nommait. Jolie prénom. Je tournais a nouveau mon regard vers lui et je remarquais que lui aussi me regardait. Il esquissa un sourire lorsqu'il aperçu le morceau de papier que je tenais encore avant de me faire un signe de la main, de se lever et de s'éloigner vers la sortie. Certes, il était inconscient de ma part de suivre un homme dont le seul échange que j'avais eu avec lui reposait sur le bout de papier que j'avais entre les doigts et un timide signe de la main. Pourtant, je me précipitais vers la sortie avant de ne perdre la trace du bel inconnu. J'étais curieuse... et peut etre un peu désespéré aussi. Et ce savant mélange réanimait ce qui était mort en moi depuis quelques temps maintenant. Je ne voulais pas que la monotonie de la vie ait raison de moi.Une berline noire le moteur ronronnant était effectivement entrain de m'attendre à l'extérieur. Le léger vent du début de l'automne New-yorkais me fit frissonner. Une voix se fit entendre derrière mon dos : « ravis de constater que vous avez répondu à mon invitation ». Je sursautais et me retournais.
Il était la. Le dos appuyé contre un mur. Il souffla une bouffée du cigare qui était calé entre ses doigts. Le jeu de lumière crée par la lune et par la faible luminosité  environnante le rendait encore plus séduisante. Il s'approcha de moi lentement et s'arrêta a quelque centimètres. Je pouvais sentir la chaleur de son corps qui s'opposait au vent glacial qui venait de se lever. Il était grand. Beaucoup trop grand. Il souriait et s'éloignait de moi pour descendre les escaliers qui menait a la berline. Une fois à coté, il ouvrit la portière et lança : « vous venez ? A moins que je sois obligé de vous porter jusqu'à l'intérieur ».ce fut à mon tour d'esquisser un sourire avant de le rejoindre et de m'engouffrer dans la voiture.

Xandred [dark romance]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant