Règle n°3 : toujours écouter sa raison plutot que son coeur

81 4 2
                                    

Je sortais de chez moi après avoir enfilé quelques vêtements confortables afin de rejoindre Adaline qui m'attendait en bas. Qu'est ce que j'étais entrain de faire ? Je laissais réellement un inconnu seul chez moi, de surcroît entrain de dormir dans MON lit, dans MA chambre. Mais qu'est ce qui ne tournait pas rond chez moi, pensais je pendant que je descendais les escaliers qui menaient au Rez de chaussée. Adaline était déjà là. Elle semblait plus heureuse que jamais de me voir et sautillait d'impatience de l'autre coté de la lourde porte vitrée qui nous séparais. J'étais heureuse de retrouver mon amie après la longue et étrange nuit que j'avais eu. Je la serrais dans mes bras. Elle m'invita immédiatement à prendre une boisson chaude au café le plus proche ce que je ne refusais pas. Une fois installé confortablement dans l'un des fauteuils du café, je collais mes mains gelées sur mon gobelet tout en continuant d'esquiver les regards qu'Adaline me jetait depuis tout a l'heure. Je savais ce qu'elle voulait savoir et malgré mes efforts, elle finit par me prendre au piège :
« bah alors, c'est quoi cette air tristouné ? Ton inconnu beau gosse te manque déjà ? J'espère que t'as pris au moins son numéro avant de le chasser de chez toi ? » commença t-elle en soufflant sur son café afin de la faire refroidir
Je voulu porter mon chocolat chaud a mes lèvres pour esquiver sa question mais elle me tapa sur la main. Loupé...
« Non je n'ai pas pris son numéro,lançais je. Sa bouche s'arqua pour former un sourire inverser.Elle ressemblait maintenant à un emoji triste. J'ai connu Adaline peu de temps après mon arrivée à New York. C'était ma seul source de joie dans cette immense ville où tout va si vite. Une ville remplis de monde mais dans laquelle je me sentais terriblement seule quand elle n'étais pas la par faire l'animation. C'était une vrai boule d'énergie et elle n'avait jamais changée. J'espérais que cela resterait toujours comme ça. Son attitude enfantine m'arracha un sourire. Je poursuivais tandis qu'elle prenait enfin la première gorgé de son café:
« Et ... je l'ai peut être pas mis à la porte. Il est possible aussi qu'il soit actuellement entrain de dormir dans mon lit » lâchais je aussi rapidement que possible
Adaline recracha brutalement son café, s'aspergeant entièrement. Je rigolais. L'annnonce avait été plus fracassante à ses oreilles que je ne l'avais imaginé.
« TU AS FAIS QUOI ? Repris t-elle en s'essuyant avec la serviette en papier que je lui tendais. Je baissais les yeux. Adaline semblait s'être exclamé un peu fort car des regards alentours étaient maintenant dirigé vers nous. Elle se levait, pris sa boisson d'une main, mon bras de l'autre et m'entraîna a l'extérieur du café rapidement tout en souriant gêné. Une fois a l'extérieur, elle continuait de me traîner par le bras tels un enfant que l'on voudrait punir pour ses bêtises en prenant le chemin de chez moi. Je finis par m'arrêter une fois arriver devant mon bâtiment et je lui bloque le passage de l'entrée.
« adaline stop. Il faut que je te dise quelque chose » dis je. Elle arrêta de s'agiter et croisa les bras. Je lisais dans ses yeux de la colère mais aussi de la peur. J'avais agis avec peu de prudence. J'avais gardée inconnu chez moi malgré ce qui était arrivé la vieille.
« il est blessé. Gravement. Tu le soigne et je le fais rentrer chez lui. L'histoire s'arrête la.C'est promis ».Adeline leva un sourcil sans bouger d'un pouce. Honnêtement, je n'étais moi même pas très convaincu par le speech d'avant match que je venais de faire mais j'espérais que ça suffirait à convaincre Adaline de m'aider a soigner Hael. Hael ? Depuis quand je l'appelais par son prénom. Adaline secoua la tête et souffla un « qu'est ce que je ferais pas pour toi ». Je libérais le passage victorieuse. En moins de deux minutes,nous étions rentrer à l'appartement. J'installais deux chaises près de mon lit ou  se trouvait  l'inconnu  qui était maintenant pleinement réveillé. Nous lui faisions maintenant face. Il nous observais a tour de role,moi puis Adaline.
« purée ! Mais c'est une muselière qu'il a ? Mais qu'est ce qu'il a fait pour finir dans cet état. On devait vraiment t'en vouloir » articula Adaline en observant minutieusement les plaies qui recouvrait le corps de l'inconnu. Adaline était infirmière. C'était d'ailleurs l'une des raisons qui m'avait poussé à lui confier que l'inconnu était toujours chez moi et surtout blessé.  Elle désinfecta chacune de ses plaies et en recousait certaines sous mon regard intrigué. Lorsque je reposais mon regard vers l'inconnu. Celui ci était entrain de m'observer. Je secoua la tête de gêne. Est il entrain de me regarder depuis longtemps. Adaline se leva et écarta les bras en s'écriant « tadam » l'air fière du chef d'œuvre qu'elle venait d'accomplir sur son cobaye.
-pas mal non , lança t 'elle en me regardant par dessus son épaule, je pense d'ailleurs avoir aussi quelque chose pour vous libérer de ça monsieur l'inconnu.
Elle pointa du doigt la muselière qui se trouvait toujours autour du visage de l'inconnu. Elle sortit de son sac une pair de ciseau et s'approcha de lui pour tenter de sectionner le cuir de la muselière. Sans succès. Celle ci semblait être renforcé par des tiges métalliques et malheureusement je n'étais pas du type bricoleuse en herbe. Aucun outil à l'horizon.
« Je crois que ton nouvel ami va devoir rentrer chez lui avec ce super masque. Pas très discret mais on a pas le choix » signala t elle avant d'être interrompu par la sonnerie de son téléphone. L'hôpital venait de la joindre pour une urgence. Décidément, ses jours de repos n'avaient jamais rien de reposant. Je la raccompagnais jusqu'à la porte en l'écoutant râler. Elle m'embrassa sur le front avant de pointer du doigt la chambre ou se trouvait l'inconnu et de chuchoter « tu le mets dehors ». Je ne pu retenir un rire. Elle disparu la seconde d'après dans les escaliers sans me laisser le temps de rétorquer quoi que ce soit. Je refermait la porte et m'adossais quelques secondes dessus pour reprendre mes esprits. Je m'approchais ensuite silencieusement de ma chambre pour observer cacher dans l'angle de la porte l'inconnu toujours assis sur mon lit. Il regardait partout autour de lui comme un enfant émerveillé ce qui était plutôt drôle a voir. Je remarquais alors qu'il avait enfilé les vêtements que je lui avait laissé sur la chaise quelques heures auparavant. J'eus un pincement au cœur en me souvenant des moments que j'avais passé avec celui à qui ils appartenaient jadis.Je finis par sortir de ma cachette pour discuter avec lui de la situation.
« Euh je ne veux pas vous chasser mais je pense qu'il serait temps que vous retourniez chez vous. Je pense qu'avec les soins gratuits que vous a procuré mon amis on peut dire qu'on ai quitte ok ? ». Il m'observa avec des yeux de chien battu avant de passer une main dans ses cheveux blancs. Les vêtements étaient bien trop serré pour lui ce qui laissaient apparaître la forme de ses muscles saillants. Je déglutis. Il souffla lourdement et se leva. Il passa a coté de moi sans même s'arrêter en se dirigeant vers la porte d'entrée. J'eus un frisson lorsque son corps effleura le miens. Je m'approchais a mon tour de la porte et l'ouvris. Nous échangions un dernier regard avant qu'il quitte le seuil de l'entrée. Ce regard bleu. Plus bleu que tous les océans que j'avais pu voir semblait remplis de secret que je ne percerais jamais a jour. Je l'observais s'éloigner tout en songeant au fait que je ne connaîtrais jamais la raison qui l'a poussé à se retrouver attaché dans cette pièce,ni meme celle qui l'a poussé à ne pas m'abandonner lorsque je perdais conscience chez Éden. Après tout, je ne l'avais pas forcé et peut importe la raison le résultat restait le même. Grace à lui j'étais encore en vie. Je respirais et me tenais debout dans l'encadrement de la porte de mon minuscule appartement. Je claquais brusquement la porte et me précipitais a la fenêtre dans l'espoir de le voir partir du haut de mon perchoir. Après quelques minutes, je constatais perplexe que il n'était toujours pas sorti. Qu'est ce qui pouvait lui prendre autant de temps ? Je revenais à la porte et ouvrait l'œil de bœuf. Je collais mon œil dessus pour voir se qui se passait dans le couloir. A l'extérieur, j'apercevais une silhouette assise dans les escaliers. Je reconnu immédiatement celle de Hael.  Je voulu m'éloigner et faire comme si je n'avais rien vu mais mon corps tout entier refusa de m'obéir. Je le vis alors se relever et revenir vers ma porte. S'il te plait, ne sonne pas. Je n'aurai pas la force de chasser une deuxième fois. Il leva le poing pour frapper puis se ravisa en s'éloignant. Je soufflais de soulagement. Mon corps fut enfin en mesure de m'obéir et me porta par de minuscule pas loin de la porte. Lorsque je pensais être enfin libéré de ma torture mentale. Quelqu'un frappa a la porte. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine.Je n'avais pas besoin de regarde à travers l'œil de bœuf pour savoir de qui il s'agissait. Mon cœur était partagé entre le désespoir de la situation et une minuscule joie de voir l'inconnu revenir. J'entrebaillais timidement ma porte. Il respirait fortement et semblait stressé. Je remarquais alors que il bloquait la porte avec sa main pour que je ne puisse pas la refermer. Il avait le regard fixé sur le sol.
« Je n'ai nul part ou aller...laissez-moi rester quelques jours... je vous payerai si il le faut. Juste quelques nuits. » souffla t il de manière presque inaudible .
MAIS IL PARLE ! J'écarquillais les yeux d'étonnement tant je ne m'attendais pas à entendre sa voix. Je me mis alors à me méfier de lui. Je ne savais pas qui il était et je ne savais d'ailleurs pas si Hael était son vrai prénom. Il avait bien menti au sujet du fait de ne pas pouvoir parler. J'entendais a nouveau sa lourde respiration. Malgré les soins d'Adaline,il semblait encore affaiblit. Adaline va me tuer si elle apprenait ce que je m'apprêtais à faire mais je ne pouvais pas laisser l'homme qui m'avais sauvé la vie dormir dans la rue.
« vous pouvez rester à plusieurs conditions ». Cette phrase eut pour effet de lui faire relever la tête vers moi.
-premièrement, je veux savoir pourquoi vous étiez la où VOUS vous trouviez quand je vous ai trouvé. Il commença a ouvrir la bouche mais la referma instantanément lorsque je levais le doigt en signe que je ne voulais pas être interrompu.
-deuxièmement, personne ne doit savoir que vous êtes ici. Ni les voisins, ni mes amis et encore moins celle que vous avez vu tout a l'heure
Il acquiesça d'un signe de la tête.
-vous dormirez sur le canapé et je m'enfermerais chaque soir dans ma chambre. Rien ne doit avoir bougé a mon réveil. » Je me rendais compte a ces dernières paroles que j'apparaissait comme une personne plutôt désagréable. Je tentais de racheter mon image sur une note plus joyeuse :
« vous pouvez manger ce que vous voulez et bien sur vous pouvez utiliser la salle de bain comme bon vous semble. ». Je jetais un œil a la pendule qui étais accroche juste a coté de moi. Elle affichait 19H30 avant d'ajouter :
« et J'irais dès demain vous acheter de quoi vous libérer de votre ... euh muselière... »
Bien qu'il ne repondit rien. Le deal semblait convenir à l'inconnu que j'invitais maintenant de nouveau entrer dans mon humble demeure. Nous primes tout les deux places dans le canapé du salon. Je le dévisageais alors dans l'attente de son récit. Il s'éclaircit la gorge et commence :
« Je me trouvais dans cette cellule depuis deux semaine lorsque vous m'avez trouvé. L'homme qui vous a ramené chez lui. Éden. Il a kidnappé ma sœur et je la cherche depuis. »

Xandred [dark romance]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant