Chapitre 36

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« -Tania, viens vite ! »

Il me prend par la main et m'entraîne vers la scène, sa guitare tapant contre mes cuisses alors que nous courons.
Je me retrouve au milieu de la scène du Stade de France, entourées par des milliers de têtes, de portables et de pancartes. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, je me rappelle encore de la « super » surprise d'Harry, mais je suis aussi impressionnée que la première fois. Calum me lâche et Luke vient me prendre la main, les yeux aussi brillants que ceux de Calum, si ce n'est plus.
Il me lance un sourire étincelant.

« -T'as vu ?
-Quoi ? Qu'est-ce que je suis censée avoir vu ? »

Son sourire s'élargit.

« -Ferme les yeux.
-Pourquoi je fermerais les yeux ?
-Tania, ferme les yeux. Et la bouche, ça fera du bien à tout le monde. »

J'obéis en grommelant. Il passe ses mains sur mes yeux et je sens qu'il me tourne vers public.
Il chuchote dans mon oreille.

« -C'est bon, tu peux regarder. »

Je sens ses mains se détacher et j'ouvre les yeux. J'en perds mon souffle.

Chaque fan a, ou partage, une pancarte. Les pancartes sont toutes différentes les unes des autres, mais elles ont toutes un point commun : elles portent l'inscription « Welcome back Tania ».
Emue, je laisse mon regard vagabonder de pancarte en pancarte. Je grimace devant une photo prise l'année de mes 12 ans, où je posais pour ma carte d'identité scolaire. Je remarque que plusieurs filles brandissent cette même photo. Je me demande où elles ont réussi à la trouver.
Mes yeux s'embuent. Ces milliers de personnes se sont donné la peine d'imprimer des pancartes pour me montrer le soutien dont je bénéficie en France
J'éclate de rire devant un panneau « Je compte toujours me marier avec Luke mais quitte à ce qu'il sorte avec quelqu'un d'autre je préfère que ce soit une digne représentante de la France. ». Ce fou rire a au moins le mérite de m'empêcher de me mettre à pleurer, ce qui serait plutôt embarrassant.
Ashton commence à parler.

« -Quelque chose à dire Tania ? »

Luke me tend son micro que je saisis avec appréhension. Le stress m'étreint l'estomac. Je n'ai jamais été douée pour les discours.
J'approche le micro de ma bouche, ne sachant pas trop comment le tenir.

« -Hum...Heu... Je ne sais pas vraiment quoi dire en fait. Depuis que je suis arrivée à Paris il y a quelques jours, vous êtes tous si adorables avec moi. J'ai l'impression d'être quasiment aussi chouchoutée que mon adorable petit copain ici présent, à la différence près qu'il est mondialement connu comme chanteur et musicien alors que je suis une lycéenne comme une autre. Bon ok, une lycéenne comme une autre qui sort avec un chanteur et musicien mondialement connu. Mais quand même. D'ailleurs, si je peux vous demander un service, j'ai vu que j'avais une fanbase ou je ne sais quoi, gardez juste à l'esprit que je n'ai rien fait de remarquable mis à part supporter ces 4 cas sociaux depuis près d'un mois. Alors si vous pouviez réserver ma fanbase pour quand je serai devenue une avocate réputée ou une journaliste célèbre, ça serait cool. Voilà, je ne sais pas vraiment quoi dire d'autre mis à part merci. Merci pour tout. Ah, et petite parenthèse, j'aimerais bien savoir où la fille du quatrième rang a acheté son Tshirt des Beatles, il est sublime. Urban Outfitters ? Ok merci j'irai voir. Bref, je conclurai sur ces mots : ICI C'EST PARIS ! »

Le stade entier reprend en cœur cet hymne des supporters du PSG.
Je souris de toutes mes dents et de tout mon être. Je chuchote quelque chose à Calum qui éclate de rire et chuchote à son tour quelque chose à Michael et je rapproche une dernière fois le micro de mes lèvres.

« -Oh, et j'ai failli oublier... »

Calum et Michael se jette sur Luke pour lui arracher ses chaussures des pieds. Quand je parle de ses chaussures, je veux dire LES chaussures. Les fameuses Vans noires qui existaient déjà sous Louis XIV.
Ils me les envoient et je les lance de toutes mes forces à travers le stade.

5SOS, fiction. ||Terminé||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant