Chapitre 4

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— C'est qui tous ces gens ?

Aya venait d'arriver auprès de ses deux amis, lesquels observaient un petit groupe de personnes. Un homme, au centre, portait l'uniforme de l'armée et il était visiblement assez bien gradé. Ses trois compagnons, deux femmes et un jeune adolescent boutonneux, jetaient des regards méfiants autour d'eux.

— Ils viennent d'arriver. Ils recherchent des criminels d'après la rumeur, répondit distraitement Idona, le regard toujours fixé sur les étrangers.

— Des criminels ? s'exclama Aya, abasourdie, dans notre petit village de campagne ?

Tao et Idona n'eurent pas le loisir de répondre à leur amie car une des femmes s'avança vers eux.

— Bonjour les enfants ! lança-t-elle d'un ton enjoué contrastant avec son regard froid et calculateur, quel plaisir de vous voir ! Nous vous cherchions, vous et vos petits camarades.

Les trois enfants la dévisagèrent, interdits. Pourquoi devait-elle leur parler ?

— Ne prenaient pas cet air-là voyons ! Nous ne sommes là que pour un simple contrôle sur les enfants de la région.

— C'est une évaluation ? Parce que nous ne nous sommes pas préparés, déglutit Tao.

La femme éclata d'un rire son joie.

— Nous vérifions juste si vous n'avez pas aperçues les personnes que nous cherchons.

— Les criminels ? laissa échapper Aya, toute excitée.

— Vous les avez vus ? s'écria la femme, les yeux brillants d'une lueur malsaine.

— Non, déclara posément une voix familière. Ils ne font que répéter ce qu'ils ont entendus. Je peux cependant vous aider, contrairement aux autres.

Séné s'avança. Elle fit signe aux enfants de reculer et entraîna la femme un peu plus loin. Aya et ses amis eurent beau tendrent l'oreille, leur conversation était indistincte.

Quelques instants plus tard, Séné revint d'une démarche tremblante. Son regard dissuada les enfants d'ouvrir leurs bouches. Elle prit sa demi-sœur par le bras et s'éloigna.   

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