Chapitre 5

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— Tu leur as dit quoi ? 

— Rien qui ne doive te préoccuper. 

Cela faisait une heure qu'Aya essayait désespérémment de soutirer des informations à Séné.

— Tu le sais pas vrai ? 

Séné se retourna et devint blanche comme un linge. 

— Quoi donc ? demanda-t-elle la voix chevrotante. 

— Tu sais qui sont les criminels et tu ne veux pas me le dire ! geignit Aya.

Séné faillit en soupirer de soulagement. 

— Ce ne sont pas tes affaires Aya. Va faire tes devoirs. 

Aya grogna mais finit par se mettre au travail de mauvaise grâce. 

— Appelle-moi si tu as besoin d'aide. Au fait, comment va ta tête ? s'enquit Séné.

— Comme d'hab'... ronchonna Aya, peu encline à répondre. 

Séné se retint de la gifler. 

— C'est-à-dire ? articula-t-elle mielleusement. 

— Mal. Mais depuis le temps j'y suis habituée... Pas la peine d'en faire tout un plat. 

— Si tu le dis... T'as besoin de quelque chose ? 

— Oui. Que tu me laisses tranquille. 

Séné rougit sous l'effet de la colère. Elle tourna les talons et partit en claquant bruyamment la porte. 

— C'est pas trop tôt ! s'exclama Aya. 

La jeune fille sauta sur ses pieds et quitta la maison en courant. Tao et Idona l'attendaient, cachés derrière un arbre. 

— Alors ? crièrent-ils d'une même voix, ce qui fit sourire Aya. 

— Elle connait les criminels ! 

— Elle t'a dit c'était qui ? questionna Idona en frétillant. 

— Non. Elle n'a laissé filtrer aucune autre information. Et vous ? Comment ça s'est passé ? 

— Bah... Ils ont arrêté deux grands baraqués. Enfin, tenté d'arrêter. Les colosses se sont bien défendus. Ils ont réussi à tous les mettre KO avant de s'enfuir ! 

— Nan ! Pas possible ! s'exclama Aya, ébahie.

— Tao a oublié un truc, intervint Idona, on n'a pas vu le combat. Quand les deux brutes sont sorties et qu'on a enfin pu entrer dans la vieille chaumière où ils étaient cachés, on n'a vu aucune trace de lutte. Juste les quatre nouveaux-venus. 

— Ils ont dû prendre un sacré coup sur le crâne parce qu'aucun d'entre-eux ne se souvenaient de quelque chose. Le plus jeune avait même oublié son nom ! ajouta Tao. 

Les deux enfants étaient surexcités. Aya se massa les tempes. Ce qu'elle pouvait avoir mal !  



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