— Seungmin, le nouveau client pour le vol de sa boutique, tu t'en charges ? Demande son collègue à l'entrée de son bureau.— La boutique de M. Kwon ? Non, c'est Im Jin Ah qui s'en charge, j'ai déjà trop de boulots.
— Ok, tu veux aller boire un verre avec moi après le boulot ? Propose-t-il.
Bordel.
Il n'allait pas lui foutre la paix.
Si sa porte était fermée, c'est pour une raison.
S'il refuse depuis des mois ses propositions pour aller boire un verre, c'est qu'il y a une raison.
Si son père l'a abandonné à sa naissance, c'est qu'il y a une... Euh, non, la, c'est que son père n'est qu'un enfoiré...
Où peut-être que Seungmin est les prémices d'un plan diabolique encore plus fantasme que les salles rouges démoniaques des enfers.
Ou alors son collègue est un extra-terrestre et que finalement tout ce qu'on nous dit n'est pas un mythe.
Alors que son esprit divaguait dans des scénarios post-apocalyptiques plus farfelus les uns que les autres, le collègue de Seungmin avait déjà pris ses jambes à son cou en remarquant qu'il était dans la lune.
Il y avait deux choses sûres chez Kim Seungmin qui faisait de lui un grand homme, au sens figuré, toute la violence qu'il a endurée dans le passé pour devenir ce qu'il est, il ne la doit qu'à lui et un sans-abri avec qui il partageait son café tous les jours pendant un mois. La deuxième est qu'avec les gémissements qu'il détient durant ses parties de jambes en l'air, ses anciens amants lui ont toujours dit qu'il aurait pu avoir une carrière dans l'opéra tant ses cordes vocales étaient imposantes.
Seungmin consacre la moitié de son temps à son travail et l'autre moitié à des loisirs peu envieux du reste du monde. Il n'a pas eu beaucoup de relations amoureuses et n'a une idée de l'amour que dans les films et les livres.
Donc oui, s'inventer des vies comme un paranoïa en imaginant une fin du monde à la walking dead lui permet de ne pas trop péter un plomb sur le reste de sa vie. Parfois, en se levant le matin, il est presque déçu de ne pas retrouver son monde dans le chaos.
À dix-sept heures cinquante-cinq, il réalisa qu'il allait bientôt rentrer. Est-ce que Chan est déjà rentré ou il est parti en trouvant un autre endroit. Il passa les cinq dernières minutes à répéter ce qu'il allait bien pouvoir dire à Chan et il se retrouva dans sa voiture, au volant.
Lorsqu'il franchit le pas de la porte en angoissant pour la première fois de sa vie, comme sa mère quand elle le retrouva à l'école dans une mare de sang en rigolant, ses angoisses disparurent à la seconde où il fut accueilli par Bang Christopher.
— Hé, salut. Lança l'Australien avec un plat de pâte dans les mains, Berry aboie autour de ses pieds.
— Salut, il lance faiblement en posant ses affaires et en rejoignant la cuisine où se trouve son nouveau colocataire. Ça sent bon.
— J'espère que tu as faim... J'ai terminé plus tôt et j'ai accaparé ta cuisine, ça ne te dérange pas ?
— Pas du tout, je ne suis pas très bon cuisinier en fait, donc ça m'arrange.
— Ce que tu as fait ce matin, c'était très bon pourtant.
— Ce n'est pas moi qui l'a fait, explique-t-il en s'asseyant en face du directeur adjoint, en l'admirant telle une œuvre d'art dans un musée, avec écrit, en gros, « touché avec les yeux ». C'est une de mes collègues de boulot, une mère célibataire qui élève trois enfants, dont moi. En fait, depuis que je lui ai dit que je me faisais des repas livrés, elle a insisté pour me préparer un stock de nourriture pour une semaine. Elle passe tous les vendredis.
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𝐑𝐎𝐂𝐊 𝐌𝐄 𝐘𝐎𝐔𝐑 𝐋𝐈𝐅𝐄 • ˢᴷᶻ
Fanfic༘ Domino Entertainement, une agence de divertissement aussi déjantée que sa PDG. En plus de la beauté, qui est un critère de recrutement, les idoles et les employés de cette agence ont une bonne mutuelle santé et ils vont en avoir besoin. Il y a un...