Ce n'est qu'à travers mes mots que je suis vrai,
Entre mes lignes, mes regards, mes mois de mai,
Qu'à travers mon reflet que je suis faux,
Sous l'objectif, la lumière, les regards d'en haut.Je ne suis irréel qu'à travers mes personnages,
Toujours dans mes gestes, mes âges,
Je ne suis réel qu'enfermé dans ma tête,
Au cœur des regards, de la tempête.Et mon regard plonge dans mes mots,
Dans mon reflet, ma lumière, mes visages,
Et j'y trouve mes tourments et mes maux,
Et j'y déniche toutes mes peines, tous mes barrages,
Je retrouve tous mes cauchemars,
Toutes ces perles rares,
Toutes mes déceptions que j'ai au contraire saisies,
Tous mes coups d'épée dans l'eau qui devient tsunami...Ce n'est que dans l'ombre de la Lune que je me vois,
Au fin fond de l'univers que je me trouve,
Mais me noyant dans mes larmes, moi,
J'ai le courage de lever ma main vers ce bonheur qui m'éprouve...Quand je dis mes mois de mai, je parle de l'anniversaire de ma mère, quand je parle des regards d'en haut, je parle des plus âgés, des gens qui ont réussi. Le bonheur m'éprouve dans toutes ses folies, ses amours, ses rires. Parfois, je n'ai pas l'impression d'être fait pour être heureux mais plutôt pour exprimer toutes les peines de ma vie. Et là, je me demande ce que vous pensez de moi, l'image que vous donne mes poèmes. Sachez que cette question-là, je me la pose assez rarement, généralement, j'en ai rien à faire du regard des autres, mais à cet instant, je suis plutôt curieux, car je ne vous parle pas de tous mes bonheurs, des mes rires, de mes sourires, de tous mes bons souvenirs. Peut-être qu'au fond, ces derniers, si je n'arrive pas à les exprimer sous forme de mots, c'est parce que j'ai besoin de les donner avec mes gestes, mon âme, mon corps.
Merci de m'avoir lu, on se retrouve bientôt !