Les Disciples (EN PAUSE)

Chapitre 9 : Retournement de Situation

Kana se réveilla dans son lit, il faisait chaud aujourd'hui et ça se voyait bien par ses joues rouges ainsi que son front humide. Se redressant, la Sanzu se mit à bailler avant de faire un cri rempli d'exclamation.

— J'avais oublié la lettre !!

Son corbeau, qui était juste près de son lit, la regardait avec une expression remplie de sournoiserie. La brune-violette pointa du doigt l'animal en disant :

— En même temps, pourquoi tu es parti avec la lettre sans mon autorisation ?! Je n'étais pas sûre de comment j'allais la lui donner !

— Surtout ne me remercie pas. Grâce à moi, tu as été débarassée de cette tâche.

— Je ne vois pas cela comme une tâche...

Soudainement la porte de la chambre s'ouvrit. C'était le Rengoku qui avait un air inquiet et qui était vêtu d'un kimono de nuit.

— Tout va bien ? interrogea le Pilier de la Flamme. Je t'ai entendue crier.

— Ça va, excuse-moi pour le vacarme. C'était un cri de stresse par rapport à la lettre qui a été envoyée à Chenko.

— Ne t'en fais pas pour cela, je suis sûr que tout se passera bien ! Chenko n'a pas l'air d'être une mauvaise personne alors je suis convaincu que, peu importe sa réponse, vous serez toujours proches !

Kana se leva afin de se blottir dans ses bras. Kyojuro voyait bien qu'elle était plus câline que d'habitude et il trouvait cela un peu inquiétant. Le Rengoku craignait que la jeune fille ne soit plus la même qu'avant, ayant l'impression d'avoir en face de lui une autre personne. Ils se séparèrent, s'échangeant un doux regard familial.

Après cela, Kyojuro laissa sa disciple seule dans sa chambre afin qu'elle puisse se changer. Elle allait vite, ne pouvant plus attendre pour voir Chenko et lui demander sa réponse en face à face.

— Ne te dégonfle pas cette fois, dit le corbeau.

— Que t'es drôle.

— Comme toujours.

Quand elle fut prête, la disciple du Rengoku quitta son Domaine afin d'aller à celui de Shinobu. Elle se sentait si nerveuse au point qu'elle courait presque, marchant très rapidement. Son corbeau de liaison l'accompagnait, voulant assister en direct à la réponse de la Hinasukana.

Quand la Sanzu fut arrivée, ses mains se mirent à trembler. Elle restait plantée devant la porte mais finit par frapper doucement celle-ci. Après quelques minutes, Chenko lui ouvrit. Cette dernière semblait vraiment heureuse de voir Kana alors elle vint l'enlacer.

— Salut ! Ça va ? demanda la bleue avec gentillesse et calme.

Rougissant fortement tout en lui rendant sa douce étreinte, la brune-violette rétorqua timidement :

— O-Oui...

— Tu as besoin de quelque chose ? questionna Chenko en se séparant d'elle.

— Eh bien c'était par rapport à la let...

Kana n'eut le temps de répondre qu'un autre Pourfendeur arriva. C'était un apprenti médecin, Junko. Celui-ci avait un visage rayonnant et salua la Sanzu avec une immense joie :

— Kana ! Comment vas-tu ?

— Ça va... Et toi ?

— Bien ! Je suis vraiment heureux pour ta lettre ! Ça faisait un moment que je voulais aussi te déclarer mes sentiments mais je n'en ai jamais eu le courage.

Se figeant sur place, Kana ne comprenait plus rien. Pourquoi Junko pensait-il que la Sanzu avait des sentiments pour lui ? Ça lui semblait étrange mais elle eut tout de même une idée de ce qui se passait, le regrettant fortement.