Les Disciples {EN PAUSE}

Chapitre 8 : Une Lettre

Kana était prise en charge par son Maître et Tengen. Les deux prenaient soin d'elle et se montraient patients. La Sanzu faisait de son mieux même si elle avait peur que les hommes soient déçus d'elle.

La fille courait dans la cour du Domaine Rengoku, les deux Piliers l'observaient avec attention. Cette première ne courait pas vite, trotinant à son aise pour débuter. Au vu de sa chute, c'était mieux de ne pas commencer trop dur directement.

Un moment, Kana était fatiguée, elle s'arrêta et se pencha vers l'avant en mettant ses mains sur ses genoux. Les deux amis se rapprochèrent d'elle.

— Ça va ? interrogea Kyojuro.

— Tu as mal quelque part ? demanda Tengen.

— J'ai un peu mal au dos mais rien de très douloureux...

Le blond jugea préférable de faire une pause et demanda à sa disciple de s'asseoir, ce qu'elle fit. Kana s'assit par terre en tailleur tandis que le Pilier de la Flamme se mit derrière elle sur ses genoux. Il l'aidait à soulager sa douleur, massant son dos avec douceur.
L'Uzui, lui, donna à Kana sa gourde d'eau pour qu'elle puisse se rafraîchir.

— Continue comme ça, d'accord ? commença le blanc. Surtout ne te force jamais sinon tes blessures seront encore pires qu'avant.

— Oui, merci. Je vous préviendrai directement si ça ne va pas et je ferai doucement.

Les deux adultes avaient bien remarqué que la Pourfendeuse était différente depuis la perte de sa mémoire. Elle était moins têtue et plus silencieuse comme si elle était devenue extrêmement timide.

— C'est quand que je retrouverai la mémoire...?

— Il faudra être patiente pour cela, répliqua le Rengoku. Ne t'en fais pas, tout rentrera dans l'ordre. Je ne te laisserai jamais dans cet état.

— Merci, papa...

Écarquillant les yeux, les deux meilleurs amis étaient surpris. Kana n'avait jamais appelé son Maître de la sorte auparavant. Remarquant leur surprise, la Sanzu fit :

— J'ai dit quelque chose de mal ?

— Non, c'est juste que tu ne m'appelais jamais ainsi, expliqua Kyojuro.

— Ah bon ? Comment je t'appelais ?

— "Maître Kyojuro". Je ne sais pas comment tu me voyais, peut-être que tu avais du mal à me voir comme un père ou peut-être que tu avais peur de trop t'attacher à moi.

Kana restait silencieuse, elle ne savait pas qu'elle faisait cela dans le passé. Ça lui faisait bizarre de ne plus connaître ses habitudes. Ensuite, elle sentit des bras passer autour d'elle pour l'attirer dans une étreinte. Le Rengoku semblait ému que sa protégée l'ait appelé "papa". Ça lui faisait énormement plaisir et Tengen sourit en voyant cela.

Plus tard, Chenko arriva au Domaine Rengoku. Elle vit les trois Pourfendeurs dans la cour et les salua gentiment. Kana s'approcha d'elle et fit :

— Tu es celle qui était au Domaine des Papillons à mon réveil, non ?

— Oui. Je suis ton amie, Chenko Hinasukana.

— Je vois, je n'oublierai pas !

La bleue sourit légèrement avant de lui demander :

— Comment ça va ? Ça fait deux jours que tu as commencé la rééducation alors je voulais savoir si tout se passait bien pour toi.

— Super, merci beaucoup !

Les deux s'échangèrent un doux regard rempli de complicité. Les hommes au fond parlaient entre eux, n'écoutant pas la conversation des adolescentes. Ensuite, la plus âgée demanda à Chenko :