Chapitre 8 : Le début des soucis

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     Après un instant à rester silencieux profitant simplement de la présence de l'autre après quelques jours sans s'être vus, Bardella finit par briser le silence avec un changement de sujet.

- Au fait, t'as des nouvelles des médecins sur ton état ? Tu sais quand tu pourra sortir ? 

- Les médecins disent que je vais mieux, même si j'étais dans un tel état que je mettrai du temps à m'en remettre complètement après ma sortie d'hôpital. Je serais déjà sorti pour le dernier débat avant les élections, c'est déjà ça de sûr.

- Je vois... Je suis content que tu ailles mieux mais en même temps ça me fait mal au cœur de savoir que c'était si grave. Il faudra être patient et prendre soin de toi pour que tu récupères complètement. D'ailleurs, ça va être difficile de t'embrasser dans les coulisses du débat pour se battre ensuite. Répondit il en souriant.

- J'ai presqu'envie de faire traîner ma convalescence pour qu'on ne s'affronte pas à peine sorti de l'hosto, haha. Mais t'inquiète pas pour ma santé, j'ai des médicaments à prendre pour la dépression et le stress, ainsi qu'un petit truc pour m'aider à mieux dormir. J'ai plus besoin de prendre d'anti-douleurs d'ailleurs ! Ma tête est guérie, on me retire entièrement le bandage demain, en même temps que le cathéter car j'ai aussi stabilisé toutes mes carences. Je devrais pas tarder à sortir mais j'ai pas encore la date ou l'horaire précise.

- Que de bonnes nouvelles ! Dit-il soulagé. Je prendrais bien soin de toi quand tu sortira, je ferai en sorte que ça ne recommence plus. 

-C'est gentil, si tu vas mal je ferais de même. 

-C'est bon de savoir qu'on a quelqu'un sur qui compter si les choses deviennent difficiles. Cela dit, utiliser ta convalescence pour éviter de m'affronter en débat ça serait assez mesquin de ta part, je pourrai presque prendre ça comme une victoire par abandon.

- Haha, tout le monde sait pourtant que je gagne toujours nos débats. Mais, t'inquiètes pas va, je viendrais. Je ne veux pas qu'on croit que j'ai peur de perdre contre toi, ça serait le comble avant les élections. 

- Je vois que ton ego n'a pas prit un seul coup, lui. Tu es sûr de pouvoir me battre dans cet état ?

- Je serai peut-être moins bon que d'habitude c'est vrai, mais ça te laissera une infime chance de gagner pour une fois. 

- C'est bon, c'est bon, j'admets que tu es plus fort que moi sur ce plan là, on peut être honnêtes entre nous.

- Tu me diras, ce n'est pas tant le fait que tu sois nul en débats, c'est plutôt que les idées que tu défends au RN sont difficiles à défendre sérieusement et les stratégies faciles à réfuter. Si tu était d'un parti avec une argumentation un peu plus intéressante voir existante tu serais sûrement meilleur.

- Hmm... C'est vrai. Admit il.

-  Il réfléchit un instant puis demande : ça n'a aucun rapport, mais.. tu dois partir dans combien de temps ? 

- Jordan regarde sa montre et soupire, comme ramené de force à la réalité. Bientôt. Je dois être à l'Assemblée vers 15h30. 

- Ah... Zut. Bon, bah c'est quand même bien que t'ai trouvé le temps de venir. Ca m'a fait plaisir de te voir. 

- C'est toujours un plaisir, même quand ça dure peu de temps. N'hésite pas à m'appeler si t'as besoin. Même si c'est tendu en ce moment, je te répondrai.

- Non, ça serait pas super discret Jordan, mais j'y penserai si tu me manques vraiment trop. Ah.. et dire que je suis absent en cette période importante, c'est pas très sérieux.

Entre débats & ébats (Gabriel Attal x Jordan Bardella)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant