Entre débats & ébats (Gabriel Attal x Jordan Bardella)

Chapitre 7 : Le nouveau quotidien

     De son côté, au boulot (pour une fois tiens), Jordan Bardella préparait quelques interview à venir dans son bureau. Les journalistes de moins en moins objectifs et impartiaux le mettait à rude épreuve avec des questions de plus en plus difficile auxquelles il ne savait pas toujours répondre. Bien que Gabriel ne quittait pas son esprit, il n'avait vraiment pas eu le temps de lui rendre une seconde visite. Cela faisait déjà deux jours qu'il était hospitalisé, mais plus les élections approchaient moins il avait de temps libre.  Son parti lui mettait une pression dingue pour faire les têtes d'affiches, un maximum de passages à la télé en débats ou interview mais aussi pour les vidéos sur les réseaux sociaux afin de convaincre la jeunesse de voter pour eux. Cette pression avait même considérablement augmentée depuis l'accident, car l'absence de Gabriel Attal était une aubaine pour eux. Jordan avait du mal à suivre cette nouvelle cadence, mais aussi à entendre toutes les moqueries sur son amant secret... 

     Un de ses collègue vient le jour à la pause déjeuner dans son bureau, s'appuyant contre le mur avec son sandwich il salue Jordan.

- Ben alors, Jordan, c'est l'heure de manger tu veux pas faire une pause un peu ? On t'as jamais vu bosser autant haha. 

     Jordan sursaute légèrement, il ne l'avait pas entendu rentrer dans la pièce. Il relève la tête tout en s'appuyant dans le fond de sa chaise de bureau qu'il orienta vers son invité surprise en la faisant tourner dans un soupir exaspéré et fatigué. Il s'efforce de sourire pour paraître agréable à son collègue.

- Ah, désolé j'étais dans mes pensées. Hm... Je suis pas mal occupé, là, en fait. Je pense que je vais sauter le déjeuner...

- Wow, Jordan qui saute un repas, tu dois vraiment pas aller bien mon pauvre. Toi et la bouffe c'est une vraie histoire d'amour.

- Ouai, bref. Comment ça va toi ? Demanda-t-il pour être poli, parce qu'en vrai il en avait strictement rien à faire, il voulait juste qu'on le laisse tranquille pour qu'il puisse finir ce qu'il avait à faire et quitter plus tôt ce soir.

- Eh bah franchement ça va super bien ! Surtout depuis que j'ai appris la nouvelle au sujet de l'emmerdeur. Je me régale tout les matins devant les sondages d'intentions de vote.

     Jordan se crispe un peu en entendant la remarque de son collègue, on parlait quand même d'un Ministre à la santé qui avait lâchée... qui plus est un ministre pour qui il avait beaucoup d'affection. Il ne peut pas s'empêcher de lui lancer un sale regard en entendant son collègue si heureux de savoir Gabriel en repos forcé à l'hôpital.

- Je suppose que vous n'êtes vraiment pas un fan d'Attal...

- Il ria fort. Hahaha ! Mais qu'est-ce que tu racontes ? Personne ne l'apprécie ici !

- Jordan se force à rire avec lui, cependant il se permet de revenir sur sa remarque désobligeante. C'est vrai que personne n'apprécie son attitude ou sa politique au RN, mais je te prierai d'éviter de manquer de respect au Premier Ministre de la sorte ou tu ne vaudra pas beaucoup mieux que lui et ses coupures de paroles incessantes. 

- Mais enfin qu'est-ce qui te prends Jordan ? T'as toujours été le premier à lui cracher dessus...

- Moi je me moquait de choses futiles. Toi tu riais d'un malheur qui aurait pu lui coûter la vie, et je ne peux le tolérer.

- On va pas pleurnicher pour un pédé fragile, quand même. On se sent beaucoup mieux sans lui à l'Assemblée Nationale.

     Jordan semble véritablement irrité par le commentaire homophobe qui n'avait même pas de rapport avec l'argument et la discussion. Il serre les dents et cherche à se contenir avant de lui répondre au mieux...